
velu ou tomenteux, qui ne .«ont peut-être l'iiit et l'autre que de.s v a riétés
du (-nocarfii de Smith; le Icpidium piscidiiim [ pL-ma et ],
utilement employé dans le traitement îles maladies syphilitiques. Ges
plantes seules résistent à l'aetion de la chaleur étoulfànle (¡ui se tait
sentir jusquà ; 50 et 300 toises. Aussi n’est-ee qu'à cette hauteur qu'on
rencontre un mimos,i à teuilles linéaires, que nous reconno'ttrons
bientôt pour le mimos.i (dcjchi) hctcrophlhi; un mctrosidcros [o ô ,a],d e3
à 6 pied s, à teuilles serrées, cordiformes , velues ou tomenteuses, qui
n'est aussi qu'une anomalie étonnante du mctrosidcros polymorphe!, pl. 108
et pl. 109 ; une casse ligneuse [ ma.tiaW ] , à gousses étroites et raccourcies ;
\tJMdrdshi ckrysophylhi [.■h.-.-u. ] , à légumes quadrilatères, ailés, et à
graines jaimes ; des rumex nouveaux [p.M.-.x,;]; une syngénèse, raillardia
hniJoUd. à teuilles ternées ou verticillées, linéaires, gravée pi. 8 3 ,
et une plante de la même famille, d'une tribu fort voisine, dubautia
pLznuzptica , p l . 8 4 .
On voit encore dans cette région, de plus en plus soumise à des va riations
de température et où fhumidité commence à se faire sentir ,
erecta [ « . í,».-í,-a ] , le neraudia melastomæfolia [kohoW], pl. 1 1 7 ,
et ie neraudia pp/rifolia , urticées à calice bacciforme , coloré, et à noix
en torme de toupie renversée; le plantago queleniana, pl. 50 ; un lythrum
^ et patapaíayi J , le poa (erûgrostis) varfabilis [ afcx-i-fe ] et ses nombreuses
variétés ; le panicum [neurachne) montanum, fort jolie plante nouvelle
que ja i fair graver , pl. 26 ; un parietaria nouveau [ KohonaToHa ] , le
piper methysticum , a le ta t sauvage ; le scirpus iridifolius, Bory, macharina
des auteurs , nommé auhl et quelquefois cuii ; le lycopodium venustulum
_ j , pl. 22 ; un phytolacca a 5 et 6 étamines et à 5 et 6 styles ;
le doltchos galeatus [uéiSi] , pl. i i 5 ; un glycine , un dianella , ie polypodium
vulgare) propinquum, ie polypodium (pleopeltis) atro-punctatum [ma.»]; le
vhtaria rigida, Kaulf. ; le pteris p ed a ta , &c.
T R O I S I È M E R É G I O N .
i c i , 1 aspect du sol et la température changent progressivement; les
champs de convolvulus batatas, de dioscorea alata, de caladium esculentum,
àe portulaca olerácea, & c ., se multiplient ; ies arbrisseaux observés plus
bas prennent de la consistance et finissent par devenir de.s arbres ; le
soleil, d’abord obscurci par de.s vapeurs légères, se voile de plus en plus,
perd successivement de sa chaleur et cesse de tourmenter une végétation
qui'se montre dans toute sa magnificence, et ofire presque tout-a-coup
la verdure et l’image d’un printemps éternel. On est transporté effectivement
dans une autre région , et l’on croit passer de la zone torride
dans la zone tempérée.
L’air raréfié, b rû lan t, qu’on respiroit avec peine a quelques toises
au-dessous, rafraîchi, tempéré par de petites brises échappées des nuages
qui dominent et ombragent ces lieux, est ici agréable et salubre. Ces
nuages permanens, qui sans cesse enfantent des orages, chassés par les
vents impétueux, s’élancent quelquefois de leur séjour habituel, viennent
inonder et vivifier de leurs vapeurs légères les parties inférieures qui
commencent à se boiser; mais rarement iis dépassent cette limite, qui
paroît être pour eux une barrière insurmontable : saisE en même temps
par la chaleur directe et réfléchie du soleil, ils s’évanouissent et disparoissent
instantanément sur ce p o in t, pour se condenser encore au haut
de la montagne, et revenir bientôt après apporter de nouveaux trésors
à la végétation. Poussés par ies brises violentes qui se forment continuellement
dans leur sein , on ies voit souvent se détacher en colonne et
fondre ainsi sur la plaine en rasant la terre; mais rarement ils arrivent
jusqu’au rivage.
C e phénomène, que vingt fois j’ai vu se reproduire, m’a toujours étonné
par la rapidité avec laquelle il s’opère.
On croiroit qu’une force élastique a lancé dans l’espace ce cône de
vapeurs, qui, bientôt après, semble revenir sur lui-même: mais ce n'est
qu’une illusion ; en s’approchant davantage, on voit le nuage s'ei aporer
avec promptitude. Ces petits coups de v e n t , renouvelés fréquemment,
nuiroient beaucoup à ia végétation descendante, en la froissant et ia tourmentant
sans cesse, s’ils ne portoient avec eux une source d'humidite
réparatrice, la seule peut-être qu’on observe en ces lieux.
Dans cette partie voisine des nuages, se trouvent réunies toutes les
conditions nécessaires à la végétation : une terre excellente , une surabondance
de chaleur et d’humidité. Aussi e s t - c e là qu'on a tonne