
tica, des melastoma, des gavetta, des méliacées, &c. ; et parmi les plantes
herbacées ou de second ordre, des scitaminées des genres hidens, verhe-
sina, lavenia, conysa, vernonia, &c. ; des solanum , le tacca pinnatifida, le
flagellaria indica., des dianella , des commelina , une thymelée ; de nombreuses
cypéracées des genres sel cria, cyperus, maris eus, killingia, lampocarya,
baumea ( i) ; parmi les graminées, le panicum colonum, le thuarea media,
Xiscimmum muticum; le ipysiapungens, le cenchrus calyculatus; et enfin, au
nombre des fougères, {’acrostichum quoyanum, les polypodium quercifolium
et p . boryanum , le pteris ligularis, Xaspidium truncatum, le nephrodium gai-
mardianum, pl. 12 ; les schiiploma gueriniamim et s. cordatum , pl. i 8 et i 6.
Les arbres des montagnes se composent du calophyllum parvifolium ;
des cynometra cauliflora, à fruits bruns, marqués de cicatricules ou yeux,
assez suaves; du cycas circinalis, dont on retire beaucoup de fécule nommée
‘«aou ; de plusieurs myrtus et eugenia sauvages , du casuarina equi-
setifolia var. indica, et d’une innombrable quantité d’autres végétaux remarquables
par leurs dimensions colossales, tels que des palmiers , parmi
lesquels il s’en trouve un de 60 à 80 pieds, à tiges très-droites, vertes,
luisantes, marquées de distance en distance (comme de 18 pouces
en 18 pouces) d’une sorte de petit bourrelet circulaire, d’où sont parties
les anciennes feuilles; des muscadiers à fruits inodores, glabres, à macis
rose, entier, et d’autres à drupes également luisans, à noix très-aromatiques
et à macis divisé ou frangé, jaunâtre ; desalyxia (2) R. B. [gynopogon)
à graines drupacées moniliformes , noires; Xophioriip. richardiana [ y ) -, im
croton ; un pittosporum à capsules bivalves, à semences huileuses, rouges,
&c. ; sur lesquels grimpent des lianes des genres mimosa [m. scandens),
dolichos, ahrus, convolvulus, aristolochia, cynanchum, dioscorea, cucurbita ,
trichosanthes, Sic.
De nombreux cocotiers peuplent les plages et le fond de presque
toutes les anses : des eugenia ( e. jambos et malaccensis ) ; des bananiers
[musa paradisiaca) et leurs variétés; des aréquiers [areca olerácea)-, des
cotonniers [gossypium indicum), dont les indigènes forment des tissus; du
maïs, du tabac [nicotiana tabacum), du millet [setaria ita lica ), des
(1) Baumea glomerata, -çl. 2<^.
(2) A. laurina, pl. 62.
(5) PI- 9 7 -
pimens [capsicum haccatum, c. sinensc, c. frutescens), se trouvent ordinairement
autour des cases ou dans leur voisinage, et m’ont paru composer
les végétaux, sinon cultivés, du moins dignes, aux yeux des Papous,
de quelques soins.
Dans ces îles, comme dans la plupart des Moluques, sur-tout dans
celles qui sont plates, qui offrent des gorges ou même des plaines basses
à travers lesquelles les eaux de la mer peuvent pénétrer par infiltration
ou dans les fortes marées ( et dans ce cas l’île Rawak peut nous servir
d’exemple), on remarque les phénomènes les plus extraordinaires : la
végétation s’y montre en quelque sorte aérienne. Non-seulement les lichens,
les mousses, les champignons, les fougères, les lycopodes , les orchidées et
une multitude d’autres parasites (i ), parmi lesquelles il s’en trouve beaucoup
de ligneuses (telles que Xhydnophytum formicarum, Jack, qui est le nidus
germinans formicarum nigrum, Rumph. 6 , p. 1 1 9 , tab. 55, f- i , le myr-
mecodia tuberosa, Jack, ou nidus germ. form, rulriim, Rumph. 6, tab. 55,
f. 2 , gravés dans l’Atlas botanique du Voyage de XUranie, planches 95
et 9Ó, des loranthus, des piper, & c .) , vivent sur les arbres; mais ce
qui surprendra bien davantage, c’est que ces arbres eux-mêmes, qui
pour la plupart acquièrent les dimensions les plus grandes, ne font
qu’effleurer la superficie du soi sur lequel ils étendent leurs immenses
racines. Ces racines, à leur tour , comme pour s’épancher davantage et
occuper plus de surface, s’aplatissent en lames dont les bords, relevés
de ô à I 8 pouces, composent des espèces de caisses dont la forme et
ia capacité va r ient, et où les eaux des pluies et des rosées abondantes
du matin , viennent se ramasser comme dans des réservoirs naturels.
(i) S ’il est vrai de dire que les grands végétaux entraînent avec e u x , dans leur accroissement,
des plantes ténues ou microscopiques (voyez article Lichenes) , il n’en faut pas conclure
que cette cause soit la seule à laquelle on doive attribuer l’étonnante abondance des parasites;
je pense même que c’est la plus foible de toutes : l’action de l’eau salée, l’élévation et l’épaisseur
des arbres, les vapeurs dont l’air de ces forêts est constamment sursaturé, peuvent déterminer,
d’une manière bien plus prononcée encore, cette émigration des foibles productions de
la terre vers le sommet de ces colosses équatoriaux, où elles trouvent un air pur très-favorable
à leur existence-
En e ffe t, les causes que nous venons de signaler, soit isolées, soit réunies, doivent nécessairement
arrêter ou retarder le développement de toutes les productions organiques vivantes,
comme, en général, elles accélèrent leur décomposition après leur mort.
Voyage de l ’ Uranie. — Botanique. 8