tifications. Les derniers lobes de ia base, fendus quelquefois jusqu’au
rhachis, et un peu se'parés des autres, ont ieur bord inférieur auriculé,
crénelé ou même pinnatifide.
Les sores naissent sur ia marge des fo lio le s, à l’extrémité de ia bifurcation
supérieure des nervures (hg. i , g ) ; les tégumens sont réniformes,
fixés par leur partie inférieure; les pétioies et les rhachis ont des écailles
semblables à celles des tig es, mais de plus en plus rares de la base au
sommet. La substance de cette fougère est ferme, coriace, rougeâtre;
la coupe transversale de ses pétioles ne m’a jamais offert que deux
faisceaux de fibres médulliformes.
Je consacre cette espèce à mon ami M. Gaimard, second chirurgien,
et l’un des rédacteurs de la partie zoologique de notre Voyage.
I I . Fronde pinnatâ, pinnis sessilibus subpetiolatis.
z. N e p h r o d i u m e x a l t a t u m .
N . exaltatum. R . Brown , V îoAt. pa g . i 48 ; Humb, et Bonpl. N o v . g en . i , p a g . i i ;
Kunth , Syn. i , pag. 7 8 .
Polypodium exaltatum. Z k « . Spec. i f i ÿ .
Aspidium exaltatum. Sw a r ty Syn. pa g , 4 y ; Schk. Fil. lab. 3 2 , b ; Wdlld, Sp.
pl. 5 , pa g . 2 2 9 ; R a d d i, PI. Bras. pa g . 3 0 , tab. 4 6 !
Polypodium rivulare. Vasil. E c lo g . 3 , p a g . 5 i .
atahaoiicHiiaÊ» [ ^iihaatiiîHiitxSo ) ÎllColaruin.
In insulis Sandwicensibus ( A lt. 350-400 hexap. ).
C e nephrodium est peut-être le n. hrownii, Desv.; il croît dans les montagnes
de Wahou, sur les rochers. Ses feuilles, redressées et fasciculées,
ont I 2 à 18 pouces de hauteur ; des pinnules cartilagineuses , fermes
épaisses, (glabres ou garnies d’écailles capillaires tombantes), très-
polymorphes, mais ordinairement lancéolées , obtuses , à doubles dentelures
; des rhachis couverts d’écailles fimbriées , laineuses ; celies
de la tige sont linéaires-lancéolées, entières ; des tégumens réniformes
anaiogues à ceux du n. gaimardianum. La coupe transversale de ses bases
pétiolaires montre toujours trois faisceaux libres de vaisseaux fibreux
qui se réunissent en un seul dans le rhachis. Je ne regarde cette fougère
que comme une simple anomalie du n. exaltatum.
3. N e p h r o d i u m p e n d u l u m .
Aspidium pendulum. R a d d i, Syn. fil- Bras. p a g . i i -fidem PI. Bras. p a g . 3 0 ,
tab. 45-
In Brasiliâ ( Rio-Janeiro ).
Comme la précédente, cette espèce n’est à mes yeux qu’une simple
variété du nephrodium exaltatum. Mais au lieu de croître sur des roches
stériles et dans des régions rigoureuses contraires à son développement,
eile habite au sein des forêts chaudes et humides du Brésil, sur le
tronc et les branches des pius gros arbres. Sa longueur, toujours
relative aux iocalités, n’a pas moins de 3 à 4 pieds ; la force des pétioles
et des rhachis est en raison inverse de cette longueur des feu illes,
qui portent un très-grand nombre de folioles membraneuses, presque
diaphanes ; d’où résuite leur disposition inclinée. Les tégumens et les
vaisseaux médulliformes sont semblables à ceux de i espece précédente.
4. N e p h r o d i u m s p l e n d e n s .
N . splendens. Willd. Sp. p l. 5, p a g . 220.
Polypodium punctulatum. Lam. E n c y d . 5, p a g . 5 53,
In insulis Mariannis.
C e nephrodium réunit les caractères de cinq ou six espèces, et spécialement
ceux des n. hiserratum et splendens, qui eux-mêmes fournissent
sans doute de nombreuses variétés. Ses feuilles acquièrent de 3 à 6
pieds de hauteur : elles sont garnies, dans leurs deux tiers supérieurs,
de pinnuies linéaires-lancéolées, falquées, pointues ou iégèrement acuminées
; cunéiformes à la base supérieure ; arrondies à la base inférieure ;
larges de 6 à i o lignes ; longues de 3 à 6 pouces ; à dents inégales,
. obtuses, souvent doubles, c’est-à-dire, marquées d’une seconde petite
dent sur la partie supérieure et extérieure de la première; à nervures
bi ou trifurquées et à sores submarginaux, fixés sur le rameau antérieur
et supérieur. Les folioles de ia base sont stériles, de pius en plus
courtes et entières en leurs bords. C e qui rapproche sur-tout beaucoup
cette plante du n. splendens, ce sont ies impressions profondes, brunes
et blanches au centre, que les sores forment sur la face supérieure des
pinnules ; les nervures stériles se terminent aussi par de petits points