
alongée qui termine ces feuilles, est découpée à la base et diversement
crénelée et ondulée jusqu’au sommet.
Les écailles de la tige sont entières, rousses, linéaires, et diffèrent
en cela de celles des pétioles et des jeunes feuilles, qui sont capillaires,
très-ténues, articulées. C e qui distingue sur-tout cette fougère, c’est
une troisième sorte d’écaiiles rouge-cerise, analogues à celles des ade-
nophorus, qui se trouvent aussi disséminées à la surface des feuiiies, et
sur-tout parmi les sporanges des sores. Les sores, au nombre de i - i o
par lo b e , selon le développement de la p lan te , forment en général
deux rangs parallèles aux nervures primordiales, et intermédiaires entre
elles et les bords. Ces nervures primordiales des lobes sont sinueuses ou
peut-être dichotomes; elles donnent naissance à d’autres nervures secondaires
, sinueuses aussi, simples dans les feuilles stériles, mais q u i, dans
les feuilles fertiles, donnent naissance à des divisions courtes, épaissies,
sur lesquelles reposent les sores. Cette fougère ne s’éloigne pas beaucoup
des adenophorus ( voy. adenophoruspinnatifidus), dont elle a plusieurs
caractères; elle croît redressée, dans les lieux humides et ombragés, sur
les racines de gros arbres. La coupe des pétioles ne montre qu’un seul
faisceau de fibres médulliformes.
13. P o l y p o d ium p l e o p e l t i f o l iu m .
P . frondibus sparsis, profundè pinnatifidis, basi cu n ea tis , squamis umbi-
licatis irregularibus undique adspersis ; laciniis lineari-Ianceoiatis , margine
subserrato-crenatis repandisve; soris solitariis; stipite g la b ro , fu s c o , supernè
bi- vel trisulcato , infernè rotundato ; caudice rep en te , hirsuto. R .
Polypodium pleopeltifolium. R a d d i, Syn. fil. Bras. p a g . 8 ; idem Plant. Bras,
p ag. 1 6 , tab. 21 , f. 2.
Pleop eltis raddiana. Gaudichaud, mss. Cau dic e rep en te , squamoso; squamis lanc
eolatis, acuminatis, margine albido-fiavescentibus , eroso-ciliatis.
Pleopeltis angusta! Hum. et Bonpl. 2 , pa g . 182, tab. i 4o.
In Brasiliâ (R io -J a n e iro ).
La coupe des bases pétiolaires montre de trois à six faisceaux irréguliers
de fibres médulliformes. Les feuiiies sont très - polymorphes,
souvent simples et diversement lobées; plus ordinairement pinnatifides,
à lobes alongés, dentés ou crénelés.
14. P o l y p o d ium b i l l a r d i e r i .
P . billardieri. Rob. Brown, Prodr. p a g . i 4 7-
P . scandens. L a b ill. Nov.-HoII. 2 , p a g . 91 , tab. Schkuhr, C r y p t . tab. 8!
P . diversifolium. V illd . Sp. p l. 5 , p a g . 166.
In N ovæ-Hollandiæ orâ orientali ( Por t-Ja ckson ).
Les tiges rampantes de ce polypode ont constamment de douze à
quatorze faisceaux de fibres médulliformes; les pétioles n’en montrent
que cinq à la b ase , trois ou même deux au sommet; nervures dichotomes;
sores larges, enfoncés, situés à l’extrémité épaissie d’un rameau
isolé au centre des mailles. Ceux qui ne portent pas de fructifications,
forment de petites taches brunes à la surface supérieure des, feuilles.
Écailles de ia tige larges, peitées, rugueuses.
1 5 . P o l y p o d i u m a i e m b r a n i f o l i u m .
P . membranifolium! R . Brown, Prodr. p a g . i 4 7 -
In Novæ-HoIIandiæ orâ orientali (P o r t-J a ck s o n ) . Fraser communicavit.
Cette p lan te , qui n’est peut-être qu’une variété de la précédente,
vient de l’intérieur de ia Nouvelle-Galies du S u d , où elle a été recueillie
par M. Eraser, directeur des jardins du gouvernement au Port-Jackson.
La coupe de ses pétioles montre deux faisceaux de fibres médulliformes,
entourés de vaisseaux noirs et de quelques lacunes produites peut-être
par la dessiccation.
16 . P o l y p o d i u m p h y a i a t o d e s .
P . phymatodes. Linn.-, Sw ar ti, Syn. fil. pa g . 3 2 ; V illd . Sp. pl. p a g . 169;
Schkuhr, C r y p t . tab. 9 et 17 .
GafixiMi ( Ivafaxni ) incolis insularum Mariannarum.
In insulis M arian nis, M o iu c c is , &c.
Cette belle espèce, qui paroît appartenir à toutes les régions équatoriales,
éprouve aussi de nombreuses modifications : en effet, soit par
accident, par la nature des localités, des climats, ou par toute autre
cause, on lui voit offrir successivement la forme d’expansions foliacées,
simples ( i ) , trilobées ( 2 ) , quinquélobées, pinnatifides et presque pinnées.
(1) Schkuhr, tab. 17.
(2) Id. ibid.
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