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base, sur ï acrostichum villosum et les tiges des polypodium hirsutissimum,
pleopeltifolium ; davallia pinnatifida, & c .;
2.° Foliacées, ovales, ovales-lancéolées ou cordiformes, entières, ciliées
oufrangees, dans les gemes acrostichum, lomaria, hlechnum, et presque tous
les polypodium ;
3.° Disséquées, bifurquées, & c . , dans quelques aspléniées, et spécialement
dans les asplénium laxum, pellucidum, torresianum, oltruncatum;
4 S En capuchon, velues ou ciliées, sur les feuilles des cyathées;
5.° Unguiformes sur les tiges grimpantes des polypodium hrasiliense,
polypodidides, et sans doute sur toutes les espèces américaines grimpantes;
6.° En bouclier, en étoile et pédicellées , sur ies feuilles des pleà-
peltis,^ de \acrostichum alcicorne; presque en entonnoir, ciliées, frangées
ou dissequees, sur celles des polypodium incanum , hirsutissimum, de la
plupart des cyclophorus, àes grammitis, & c .;
7.°^ Imitant une sorte de poussière furfuracée, de couleurs diverses,
dans {acrostichum crassifoUum et les variétés de cette plante;
8.° En massue dans les adenophorus, pl. 8, fig. i , 2 et 3 , et quelques
autres polypodiacées, comme le polypodium leuieanum, pl. 6 , fig. 2 , & c .;
9 .° En parasol, sur les épis du lomaria spicata [hymenolepis);
10.° Cyathioïdes ou figurant des vases antiques à bords frangés,
sur ies feuilles des danoea et probablement de toutes les marattiacées, &c. ;
Et mille autres formes que je n’ai fait qu’entrevoir, qui se lient les nnes
aux autres, et s’accordent parfaitement avec les rapports de végétation
et de fructification que nous établirons bientôt.
Les écailles varient, pour leur longueur, depuis la plus petite dimension
appréciable jusqu’à deux pouces et plus. Elles sont généralement
courtes dans ies gemes polypodium , davallia, hymenophyllum, trichomanes,
&c. ; mais elles ont six à huit lignes sur les pétioles du cyathea
marianna , {’acrostichum speciosum ; un pouce sur les mêmes parties du
blechnum lomarioides, de Xaspidium longifolium, Xasplénium laserpitnfolium,
{asplénium oltusum (i) ; de quinze à d ix -h uit lignes dans le lomaria
remarquables nous en a fait choisir plusieurs parmi les
plantes de 1 herbier general du Muséum,
setigera, et de d ix -h u it lignes à deux pouces dans {e pinonia splendens
et quelques autres dicksoniées.
Leur largeur varie peut-être plus encore. On en trouve de capillaires
presque microscopiques, et d’autres qui n’ont pas moins de deux à trois
lignes de diamètre.
Il en est de même de leur nombre, qui est toujours considérable, mais
quelquefois pourtant relatif aux localités. En général aussi les écailles
sont rares sur ies tiges souterraines, et de plus en plus tenues, seion ies
profondeurs auxquelles elles croissent [pteris ) , tandis qu elles se montrent
constamment très-abondantes et de plus en plus larges sur ies tiges de
toutes les autres.
L a couleur des écailles n’offre pas plus d’uniformité; en générai
pourtant eiles sont d’un brun rougeâtre. Cependant on en trouve de
couleur de p a ille , même un peu blanchâtre, et garnies de d is bruns
dans Xhemitelia marianna, jaune doré dans le pinonia splendens, les anémia,
& c . , d’un brun noir pius ou moins foncé dans ies genres davallia,
asplénium, vittaria, &c.
Enfin ces écailles, ordinairement (i) composées de cellules oblongues
quadrilatères , pentagones ou hexagones , diversement comprimées ,
forment autant de cloisons vitreuses, transparentes, jouissant de ia
propriété de décomposer la lumière et de réfléchir les couleurs prismatiques
les plus brillantes et les plus variées. C e phénomène des
anneaux colorés, analogue à celui que produisent plusieurs substances
minérales cristallines, est dû aux mêmes causes, c’est-à-dire, à la disposition
particulière des surfaces-.de toutes ces petites cellules, et conséquemment
à l’épaisseur des couches de gaz ou d’air quelles contiennent.
Cette couleur générale des écailles , et les reflets irisés qu’elles donnent,
dépendent uniquement de l’état particulier de leur organisation. C ette
organisation paroît changer selon les tribus et meme selon ies genres,
( i) Nous avons reconnu plusieurs sortes d’organisations dans les é c a ille s , et conséquemment
des modes distinctifs de développement. Les faits que nous avons recueillis formeront le sujet
d’une note particulière. Nous nous bornerons ici à les diviser provisoirement en écailles c lo isonnées,
articulées et réticulées.