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co n n e c tif des étamines est la r g e , ép a is s i, et dessiné en pointe au som m e t, ce qui
annonce déjà beaucoup d’ana logie ; 3.° que le réceptacle des étamines est con iq u e;
et 4-“ en fin , sur ce que ses capsules et ses graines, quoique portées par des pédoncules
différens, paroissent réunir tous les caractères de celles du genre de pl.ante
qui nous occupe.
E ’adriana apporté par M M . d’U rv ille et Lesson ressemble beaucoup k l’a. g la hrata
de ia même lo ca iité , et plus encore k Va. tomentosa de la partie occidenta le;
il se distingue de ses congénères par la longueur remarquable de ses épis m â le s , et
la ténuité comparative de ses fleurs; par la profondeur des divisions de ses feuilles ,
ain.si que par le duvet tomenteux, blanchâtre, qui en recouvre toutes ies parties. C e t te
espèce sera décrite et publiée par M M . d’U rvilie et A d . B ron gnia rt, dans ia relation
botanique du voyage de la corvette la Coquille.
Les adriana, de même que presque toutes les plantes de ia N o u v e lle -H o llan d e ,
offrent les anoniaiies ies plus remarquables, autant par les formes diverses de leurs
feu ille s , q u i, dans quelques e spèces, et souvent sur le même individu, sont alternativement
entières, légèrement ou profondément trilobées ou quinqu é lob é e s, que
l>ar la disposition de leurs fleurs m â le s , q u i, ordinairement sessiles et entourées
d’écailles nombreuses, se trouvent quelquefois portées par des pédoncules de six à
dix-huit lignes de lon gu eu r , et munies d’une seule b rad é e k la b ase , comme si le
développement du pédoncule n’avoit lieu q u ’aux dépens de ces dernières parties :
dans ce ca s , p o u r ta n t , on remarque au centre de ia b ra c té e , k droite et k gauche
du p éd o n cu le , les rudimens de deux ou plusieurs autres bractées avortées, ce qui
semble confirmer cette supposition.
L a longueur de ia languette des étamines de Vadriana varie selon les espèces .
elle est beaucoup pius lon gu e dans Vad. tomentosa que dans les autre s, mais pro-
pornonnellement égale dans celle qui a été apportée par .MM. les naturalistes de
la Coquille ; plus courte dans Va. glabrata, et à peine sensilde dans le croton quadripartitum
, ainsi qu’on peut facilement le voir dans la belle gravure que M . de Labil-
iardière donne de ceite plante; enfin elle est n u lle , ou ne dépassant pas la longueur
des lo g e s des étamines, dans ie croton glutinoturn du même auteur. J ’ajouterai, pour
dernière observation, que le réceptacle conique des fleurs mâles des adriana tomentosa
et glabrata, ainsi que celui des deux espèces non encore d éc rite s, est k peu de
chose près semblable , et q u e , s’ il est beaucoup plus court dans ie croton glutinosum, il
est aussi plus aiongé dan» le croton quadripartitum.
Cadriana doit être placé entre ies genres adelia et rottleria.
Les deux premières espèces de ce genre exisioient depuis long-temps dans les
herbiers du Muséum, rangées, sans dénominations spécifiques, parmi les ricinus
et les croton. Elies ont été apportées, pour ia première fo is , par les naturalistes de
l’expédition française aux Terres australes, de 1 Hoo k i 8o4.
R E C H E R C H E S SU R E E S U R T IC E E S .
L a fainilie des urticé e s, telle q u ’elle a été établie par le célèbre A . L . de Ju s s ieu ,
dans son Genera plantarum, exigeoit quelques modifications.
D é jà M M . Decandolle et Kunth i’avoient partagée en urticées proprement d ites ,
en artocarpées et en pipéracées.
T e lle q u ’elle restoit en co re , elle nous a paru susceptible de nouveiles divisions.
Aussi, après avoir analysé les fleurs et les fruits de la plup art des plantes qui la
composent, examiné quelques-uns des caractères de v é g é ta tio n , nous hasardons-nous
k proposer de la subdiviser en classes et en se c tion s , qui nous ont semblé propres à
en faciliter l’étude.
L'e sp ace et le temps ne nous permettant pas de placer ici tout notre travail, nous
allons donner un extrait de la partie purement b o tan iq u e , nous réservant de faire
connoître încessamment notre mémoire dans tout son ensemble.
C e mémoire est divisé en deux parties : la première est consacrée aux généralités,
k la discussion des groupes et des g e n r e s , k i’étude de l’organisation des piantes de
toute la famille , et enfin à l’indication de leurs propriétés, de leurs produits, de leurs
u s a g e s , &c.
Dans la deuxième p a r tie , dont nous donnons ici la sub stance, nous partageons
les urticées connues en cinq tribus ou sous-familles.
1.° Urticées v raie s, k ovules redressés, primitivement fixés par les deux extrém
ité s , à embryons ren v e r sé s , d ro its , que nous subdivisons en Él a t o s t é m Ée s
[elatostema, sciophila, pellionia, langeveldia, dubrueilia)-, URÉRÉES [u r tica , urera ,
flrurya, laportea, girardinia) ; BOEHMÉRIÉES ( boehmeria ou procris ( 1 ) ,neraudia, &c. ) ;
PARIÉTARIÉES [parietaria, gcsnouinia, fr c ir ea , thaumwia, pou ço lfia, rousselia, solei-
roUa); f o r s k a l i Ées [forskalea, droguetia, australina)\ CÉCROPIÉES [cecropia,
couss.ipoa, &c. j.
2 .“ Ur ticées à ovules supérieurs ou la térau x , suspendus, k embryons renversés,
cou rb é s ; subdivisées en c e l t i d é e s [c e ltis , mertensia)-, c a n n a b h n é e s ( cannabis,
humulus) ; b r o u SSONÉt i Èes ( hroussonetia , chlorophora ]-, MORÉES ( morus, albran-
d ia ,fa to u a , antiaris, olmedia, trophis )-, FIGÉES [ficus et ses d iv is io n s ); DORS-
TÉNIÉES [dorstenia, sychinum).
3 Urticées à ovules latéraux , redressés , v ariable s, k embryons charnus , inclinés
ou co u ch é s , à cotylédons très-épais, irréguliers ; les p o u r o u m Ées [pourouma,
bruea)-, a r t o c a r p é e s [artocarpus , perebea).
([) Plusieurs genres se trouvent confondus parmi les plantes de ces divers groupes génériques. Nous les
avons reconnus, pour la plupart ; iis seront signalés dans nos généralités; mais nous n’avons pas voulu les établir
sur les élémens encore imparfaits qui nous ies ont dévoilés.