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ainsi dire besoin de ces sortes de réservoirs placés à la base de tontes
les divisions , même des fo lio le s , comme pour leur fournir une humidité
uniforme, constante.
Il e.xiste, sous ce rapport, une grande analogie entre les pétioles de
cette plante et ceux des genres marattia, ¿durea, et de toutes les marattiacées
, section proposée par M. Kaulfuss, et qne cette organisation
particulière des plantes qui la composent rendroit admissible , si des
fructifications remarquables ne les caractérlsoient suffisamment.
^ Ces espèces de noeuds vitaux, charnus, d’un vert foncé lorsqu’ils sont
fra is , se flétrissent, se rident et noircissent en séchant ; de tendres
et xassans quils étoient, ils deviennent durs et résistans comme du
bois.
ü »e faut pas comparer ni confondre ces singulières articulations avec
celles qui sont fournies par quelques groupes de fougères, notamment
par les polypodium dont M. Bory de Saint-Vincent a formé le sous-genre
drynaria; dans ces plantes, les lobes des feuilles fertiles forment de
véritables articulations, dont toutes les parties se détachent et tombent
après l’acte de la reproduction.
Ces articulations sont aussi fort distinctes dans les aspidium splendens,
hirsutulum, articulatum, le nephrodium exaltatum, &c.
Parmi ies parties des fougères qui sont dignes encore d’un examen
spécial, nous devons citer quelques bourgeons prolifères qui représentent
ou des rameaux avortés, comme dans les mertensia, ies gleichenia, les
lygodium, ou des organes particuliers de reproduction, ainsi qu’on le
voit dans le ceratopteris gaudichaudii (p l. 3 0 ) , Xaspidium hulhiferum, le
darea vivipara. Xasplénium [calUpteris, Bory ) proliferum, diplaiium undulo-
sum, asplénium polypodidides, vittaria isoetifolia, et plusieurs autres fougères
exotiques.
Nous n en finirions pas si nous indiquions ici tous les corps qui, dans
les fougères, nous ont paru dignes d’un intérêt particulier, et dont une
étude pius approfondie apporteroit de grands avantages pour la connoissance
intime et ia classification des piantes de cette belle famille :
nous signalerions, par exemple, la forme et l’arrangement des nervures
dans les sections en général, et en particulier dans ies genres, ce qui.
pour quelques-uns, donne de bonnes divisions (i). Ees caracoeres que
ces nervures fournissent, ont été d’un grand secours pour ia détermination
de nos espèces, ainsi que pour l’établissement des rapports directs
ou indirects qui peuvent exister entre les groupes naturels formés par
ces plantes (2).
Nous parlerions au.ssi des tégumens comme organes distincts ; de leur
origine , de leur duplicature et de ieur disposition sur tel ou tel côté
des nervures ou à leur extrémité; des doutes qui restent encore relativement
à ieur existence ou à leur non - existence dans quelques aspidium,
confondus avec des polypodium, et vice versa, conséquemment de
l’importance négative qu’on doit attacher à ces corps dans ies classifications.
Enfin ia fo rm e , la texture et les dimensions de ces parties
seroient successivement soumises à un examen de détail , et il en res-
sortiroit l’explication des affinités que nous avons reconnu exister entre
différens genres groupés en sections, ies aspidiées [aspidium, nephrodium,
didymochkna, S i c . ) ; les hyménophyllées [hymenophyllum, didymoglossum,
trichomanes, f e e a ) , &c. (3) : mais des bornes nous sont prescrites , et
nous réduisent à renvoyer, p o u r quelques-uns de ces renseignemens, aux
descriptions spéciales des fougères.
Appelons cependant encore i’attention des physiologistes sur [orga nisation
du tissu cellulaire charnu des tiges des fougères sur les lacunes
remarquables qu’il présente, sur les corps féculens sporiiliformes, luisans.
libres (!), dont ii paroît être rempli, et sur une fouie de vaisseaux.
Signalons aussi d’abondantes quantités de matière téculente, ordinairement
blanche, qui se trouve dans ies bourgeons, sur-tout dans ies
parties vaginales ou enveloppantes de la base pétiolaire des jeunes teuilles
de presque toutes les fougères, et spécialement de iosmuruia regalis. ou
cette matière est agglutinée parmi des écailles de même couleur q u i ,
comme elle, paroissent rester à l'état pâteux.
( i) O n nous a assuré
sur ce point : nous ne
é que M. Borv de Sa in tA 'in cen t avoit iàit des recherches ires-etendurs
les coniioissons p.is en co re; mais nous ne craignons pas de predire
d’avance qu’elles seront très-utiles et d’un grand interct.
(2) Voyez ci-après la classitication du genre yohfoJ iu'it.
(3) Voyez ci-après le tableau des Gyr.ir.r.
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