
Gette fougère est glabre sur toutes ses parties, excepte' sur la face
interne de ses rhachis et de ses nervures principales, qui sont pubescentes
; elle est tripinne'e et presque quadripinnatifide à ia base ; à
pinnules lance'olées , profondément pinnatifides, et à lobes obiongs ,
dentés ou incisés : eile se fait remarquer par ses nervures presque d ichotomes,
à rameaux fructifères à-peu-près avortés, épaissis, réniformes,
ordinairement situés sur la partie latérale d’une autre nervure, et quelquefois
si p rè s , qu’il semble ne point s’en détacher : les tégumens sont
épais, réniformes, glabres. Cette fougère a été recueiilie au centre de
la NouveJle-GalIes du Sud , par M. Fraser, qui nous l’a communiquée et
à qui nous la consacrons. La coupe des pétioles montre de quatre à cinq
faisceaux irréguliers de fibres médulliformes.
M O N O C H L Æ N A .
Sori o v a to -o b lo n g i, solitarii; involucrum ob lon gum , basi cordatum, medio crassiusculo
affixuni ; marginibus iiberis.
Nervures plusieurs fois dichotomes ; sores situés au sommet du rameau
antérieur, plus court, de chaque dichotomie (pl. 12, f , d ) ; dix ou douze
faisceaux libres, inégaux, de vaisseaux ^fibreux médulliformes dans ia
coupe transversale des pétioles ; quatre ou cinq dans les rhachis ; tégumens
entiers, sessiles, obiongs, cordiformes à ia base , arrondis au sommet,
fixés par le centre épaissi.
]. M o n o c h l æ n a s in u o s a .
Didymochlæna sinuosa. Desv. Journ. b o t. 1 81 3 , pag. 23 , tab. 2 , fig . 4.
Didymochlæna sinuosa. Gaudichaud, pl. 1 2 , fig. 3 , d , e , f.
Aspidium cultratum. P r e s l. 1 , pa g . 17 4 .
Aspidium squamaturn. Willd. Sp. p l. 5, pag. 256.
Aspidium squamosum. En cyc l. b ot. suppl. 4 , pag. 521 ; Willd. Sp. p l. 5 , p. 256;
E n cy c l. bot. suppl. 4 , pag. 516.
Diplazium pulcherrimum. iîar/A-, Syn. fil. Bras. pa g . i 4 , tab. 2 , fig. 4 ; idem
PI. Bras. pa g . 4 z , tab. 59 ; [P lum ie r , F il. tab. 56 ; Petiv. Fil. tab. 5, f, 3.]
Asplénium ramosum. Poiret, E n cy c l. suppl. 2 , p a g . 3 i j .
Hippodium. C . Gaudichaud, mss.
Nous sommes loin de partager le sentiment de M, Desvaux, qui croit
devoir mettre cette fougère à côté des diplaiium; toutes les affinHe's de
fructification et d’organisation marquent sa place dans les aspidiees,
entre les aspidium vrais et les nephrodium.
Il est pénible d’être forcé de donner un autre nom à cette plante, qui
en a déjà tant reçu ; mais celui de didymochlæna iroit aussi mai avec la
nouvelle phrase générique, que le nom de monochlæna avec l’ancienne:
d’a illeurs, monochlæna, en raison de son analogie, nous a semblé préférable
à hippopodium, que nous avions provisoirement appliqué a ce genre.
Les sores sont situés au sommet de chaque rameau intérieur et supérieur
des nervures (p l. 1 2 , fig. 3, d ) ; les tégumens sont obiongs, arrondis
au sommet, échancrés en coeur à la base, libres , entiers et
munis de sporanges dans tout leur contour.
A S P I D I U M .
Nervures variables (1 ) , alternes , dichotomes ou réticulées ; sores situés
sur une partie de ieur longueur, au sommet d’un rameau de chaque dichotomie
, ou à l’extrémité d’une ramification isolée au centre des (réticules)
mailles que forment les nervures en s’anastomosant ; tégumens arrondis ,
entiers ou échancrés, peités par ie centre, persistans ou caducs; de cinq à
douze vaisseaux fibreux médulliformes, inégaux, dans les pétioles.
I . A s p id iu m TRIF0LIATUA1!
A . trifoliatum; Sw a r ty Syn. fil. pa g . 43 i Willd. Sp. p l. 5, p a g . 21 3 ; Schkuhr,
C r y p t . p a g . 2 9 , tab. 28.
Polypodium trifoliatum! L .
In insuiis M o iuc c is (P is a n g ) .
O u Xaspidium trifoliatum est extrêmement polymorphe, ou de nombreuses
fougères sont réunies sous cette dénomination. Dans un tratail
que nous ne pouvons donner ic i, nous l ’avons pris pour type d’une
section qui renferme aussi les aspidium longifolium, macrophyllum, puhe-
(1) La disposition des nervures nous a fourni d’excellens caractères de sections dans ce
genre, tel que nous nous proposons de l’établir pour le travail général que nous avons entrepris
sur les fougères : si nous ne les employons pas ici, cela tient au petit nombre de nos aspidium,
qui n’en permettroient pas le développement, et à ce que la nomenclature adoptée pour cette
nouvelle classification des genres, n’est pas encore définitivement arrêtée. Le polystichum filix
mas y sera placé.