
M e l .y stom e e s : une espèce du genre tristemma.
S.\Lic.\RiEES : quatre espèces des genres lythrum, pemphis ; psyloxylon,
Aub. du Petit-Th. ; ammania.
LEGUMINEUSES : trente-une espèces des genres mimosa, moringa, gui-
¡andina, cassia, sophora, cytisus, crotalaria, galactia, dolichos , eiythrina,
hcdisarum. clitoria, tephrosia, indigofera, iprtìia, sesbania.
T ér e b in t h a c é e s : onze espèces des genres cassuvium, toddalia, mar-
ginia, bursera, poupartia, fagara, cnestis, dodonæa.
R h am n é e s : celastrus, rhamnus, ceanothus, gouania, mygiuda ! rubentia,
et deux genres que je me propOsois de dédier à deux personnes pour
qui leurs talens, leurs travaux et leur caractère m’ont inspiré 1 estime
la plus sincère et l’attachement le plus durable ; ces genres se trouvent
indiqués, dan« Iherbier de M. Benjamin Delessert, sous les noms de
galdicia et quoya.
E u ph o r b i .acées : trente-une espèces des genres euphorbia, phyllanthus,
securinega, kirganella, agyneia, croton, acalypha, tragia et sapium.
C u c u r b it a c é e s : une espèce du genre hryonia.
P a s s if lo r e e s : passiflora.
U r t ic é e s : des genres/ras, urtica, ambora, monimia, parietaria, piper ;
clasophyllum, N. Le genre clasophyllum est extrêmement rare. Son fruit est
comestible. Je n’en ai vu que deux pieds, l’un sur la montagne du Pouce,
l’autre à l ’Embrasure de la Croisée.
Genres non classés : cassytha, antidesma, macaranga, begonia; carolinia,
N .;u n genre inconnu entre les térébinthacées et les rhamnées. Il seroit
peut-être convenable de placer ici un ordre intermédiaire qui comprendroit
les g em ts erythrospermum, blakwellia, grangeria, ludia et anavinga, renfermant
en tout dix espèces.
Tels sont les détails que M. Néraud m’a fait le plaisir de m’adresser, et
que je m’empresse de communiquer aux botanistes, bien persuadé qu’ils
partageront l’intérêt que j’ai éprouvé en les lisant.
CHA P I T R E VI.
I L E B O U R B O N .
L e s regrets que je viens d’exprimer sur la perte des végétaux que
j ’avois récoltés à l’Ile-de-France, cette belle colonie qui est bien telle
que nous l’a dépeinte l’inimitable Bernardin de Saint-Pierre , je dois
les renouveler pour ceux que m’avoit fournis l’île Bourbon , et qui subirent
le même sort. Je ne puis non plus citer ici que les travaux des
mêmes savans, et payer un tribut public de gratitude à plusieurs habitans
de cette malheureuse contrée ( i ) , notamment à M. Labrousse,
médecin en chef, à M. Pivain , pharmacien en ch e f de la colonie, à
M. Cabanne, autre pharmacien très-instruit, et plus particulièrement
encore à M. de Lescouble, peintre et naturaliste distingué, au talent
duquel les sciences devront bientôt une collection complète de tous les
fruits remarquables, indigènes et exotiques , qui croissent maintenant sur
cette terre volcanique : puisse de même M. A u b e r t, maire de Saint-
P au l, dont l’obligeance et la politesse pour nous ont été sans bornes,
agréer ce léger mais sincère témoignage des sentimens d’estime et de
respect qu’il m’a inspirés !
Au nombre des végétaux les plus remarquables observés à l’île
Bourbon, je citerai l’arbre à la i t , sorte d’apocynée du genre tabernæmontana
( t. persicarioefoUa , dont on ne compte, d’après M. de
Lescouble, que quelques pieds dans l’île , et qui fournit un suc lactescent,
âcre et très-corrosif; une variété de l’arbre à pain nommé rima
[artocarpus incisa), ne donnant ni fleurs ni fruits; des tamariniers [tama-
rindus indica ), q u i , à Saint-Paul, acquièrent les plus étonnantes dimensions
; et enfin, la plupart des plantes polymorphes précédemment signalées
à l’Ile-de-France. C e qui est bien plus digne de fixer l'attention
(i) L ’île Bourbon est souvent dévastée par des maladies épidémiques et par des ouragans
épouvantables.