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le plumbago leylanica [ oiU'-auo, ¿ï-iié ] ; le sida rotundifolia, qui porte indistinc-
teiTient les noms de tima, mmet, ciutnii» ; le sida incana [hum j , les convolvulus
tllhei llijatus c. ovallfolius [ talou-tu-ata, iiiatipa, moutoiilu'«. et lioiutOHtou J , C.
insularis [ pufakaï-oté, koutipéouae ] , C, peiitapliyllus [iMilou], c, hona-nox [ koR-
pMiiiM, luuxï'i-pMuuc etpffii], \m cuscuta [ kmuuioa ] ; {’heliotropium orientale! [ ».w-
•'1.0 ] , variété glauque; \e cardiospermum halicacahum [¿o,.Po], Xoxalis repens
[¿...ofoa], wwlythrum [ k.t...ou6 et po.,-ko:,.,oi. ¿ ] le plectranthus australis
•-..¿-..0.11 et oual-..oi.¿ ] , un chenopodium [ aoi.¿-oi.ó ] , un amaranthiis [ pakô ] , le
tribulus cistoides [ ¿hoM-gatigatk, ..oo ] , le waltheria americana [¿goi’oa,afcfa-pou{oa],
le boerhaavia mutabilis [lut...a...0.tH..a..0i., luai.ou , kít...a..o..-poó, poô, potô.uo, p.vo[..a-.utou-
i.ao.., ou simplement .umi.-..o;ou ], un solanum ligneux [oi.ao.i ] , ie capparis mariana
[pito], un adenostemma [ oi,oEoi.M...oi,ari ] , un m/o/ioram [ ciroii.tw.ayo et
..a,jo], le santalum elliptkum [,..ao-Eoa], et une foule de plantes herbacées
communes sur tous les rivages précédemment visités, telles que Xagrostis
pungens , le digitaria villosa, le panicum hirtellum ( oplismenus hirtelhis ),
Xheteropogon contortus [pifi], X andropogon acicularis, des cypéracées des
genres cyperus [ ] , mariscus, eleocharis, chætospora , et un genre nouveau
morelotia, planche 28 , très-voisin des ganhia.
D E U X I E M E R E G I O N .
Dès qu’on quitte les établissemens du rivage, si remarquables par la
fraîcheur de leur végétation, et que l’on prend, pour se diriger vers la
montagne, l’un de ces nombreux sentiers tracés dans les lieux les moins
escarpés, alors on entre dans un pays où la. roche encore vitreuse
n’offre que sécheresse et stérilité. A peine çà et là quelques parcelles de
terre ont été réunies dans les inégalités du roc ; et de rares végétaux,
pour ainsi dire tombés des montagnes, défigurés dans leur chute, végètent
péniblement, et présentent une foule d’anomalies des plus singulières.
Le peu de plantes que l’on rencontre dans cet espace (300 toises
a-peu-près ) ont presque toutes leurs analogues sur les,côtes d’A sie.
D e ce nombre est le convolvulus ovalifolius , remarquable par ses v a riétés
singulières, qui, selon les lieux, et souvent dans le même, .sont
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alternativement glabres, pubescentes, velues ou fortement tomenteuses,
même drapées : en raison de ses états divers, cette plante porte les noms
de itia,ïi|'a, mDiFïouIsL’o:., iM.iao.HM.. et ia.ioii-«L-«ta. Le coiivolvulus (iponica) hona-nox,
constamment à feuilles lobées dans les habitations, se montre ici presque
toujours à feuilles simples ; Xeuphorbia, précédemment trouvé à l’état
herbacé près du rivage , devient progressivement ligneux ; et nous le
verrons à l’état d’arbrisseau, d’arbuste et d’arbre, à mesure que nous
nous élèverons davantage. Le panicum (neurachne) torridum [ ui.o..a-iu'..a] ,
espèce nouvelle, y abonde , ainsi que les verhesina [ hok'-t’oa et «ii ] ; quelques
pieds d’aleurites triloba, mais tout rabougris et à feuilles entières, de
plus en plus petites et blanchâtres ; des cordia, et plusieurs autres végétaux
précédemment observés, ne se rencontrent plus également que dans
un état notable de dégénérescence.
Ces lieux, où les plantes sont encore si misérables, compteront un
jour sans doute des richesses aussi grandes que les plages explorées,
puisque une partie de leurs montagnes sont déjà très-fécondes.
Mais maintenant, c’est en vain qu’on y chercheroit une mousse, un
lich e n , la moindre des cryptogames qui précèdent ordinairement la
végétation. Les animaux y sont plus rares encore ; et nous n’y avons
vu ni oiseaux, ni reptiles ( i) , ni insectes d’aucune espèce; tout en a fui
la chaleur destructive.
A mesure qu’on s’élève davantage, on voit paroître les premières
plantes indigènes, dont la maigreur annonce l’état de souffrance; un
ménisperme du genre cocculus ( c. ferrandianus ) , nommé hlguAfiji et
(2); Ic dioscorca hulhifera [ j- l] , le jussiaa angustifoUa [ka...oti],
le tephrosia toxicaria [am.-pii], le cleome spinosa \_\Acî\Um\ ~\, \m gnaphalium
[Ncc-iiuc], un erigeron; Xe hidens micrantha, pl. 85 ; un scnecio ;
un achyranthes, arbrisseau de 4 à 6 pieds ; Xerythrina monosperma [ oiiiLiitim J,
à gousses monospermes, pl. i i 4 ; le hrunelia sandwicensis; le dodonaa
ciliata [atfkÊl] , glabre, visqueux, et le dodonaapubescens\^o.uf ,p u b e scent,
(1) T o u t me porte à croire qu’il n’en existe pas un seul dans ces îles.
(2) C e dernier nom est le plus employé; il indique la propriété vénéneuse des graines de
cette p lante, et l’usage qu’on en fait pour tuer les poissons.