
12 V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
hruguiera, rhiipphora, noranthea, & c . , dont la plupart ne se plaisent
que dans les limons des mers intertropicales.
Les algues sont peu nombreuses à Rio de Janeiro ; mais les champignons
, les lichens, les mousses, les hépatiques, les iycopodinées, et
sur-tout les fougères, s’y montrent en abondance. Il en est de même des
graminées et des cypéracées , des palmiers, des orchidées, des broméliacées
, des solanées , des scitaminées , des bignoniées, des mélastomées ,
des légumineuses, des urticées et des euphorbiacées ; celles que l’on
rencontre en second lieu son t, les iaurinées , les polygonées, les ama-
ranthacées, les pédiculaires , les acanthacées , les verbénacées , les labiées ,
les borraginées, les convolvulacées , les ombellifères , les capparidées ,
les opuntiacées, les onagraires, les salicaires, les térébinthacées, les
cucurbitacées, les malvacées, les tiliacées ; mais on ne trouve que peu
de thymélées, d’a triplicées, de plantaginées, de gentianées, de caprifo-
liacées , de papavéracées, de crucifères , de méliacées, de rosacées , de
caryophyllées, de saxifragées , &c. (i).
EXAMEN ANALYTIQUE DES EAUX DE RIO DE JANEIRO.
Fontaine du Palais.
S a v e u r ........................................................... o .
O d e u r ........................................................... o .
C o u le u r ........................................................ Elle est opaline o u lég è rem en t lactescen
te . C e tte lactescence se rait-elle
d u e à q uelques parties d’alumine
p ro v en an t d u m ic a , e t ten u e en suspension
! Elle est très-claire après
avoir été filtrée.
S av o n ............................................................. S’y dissout assez bien.
T e in tu re de c u rc um a .............................. o .
------------- de noix de g a lle s .................. o .
de to u rn e so l............................ L ég è re tein te rouge.
Am moniaque liq u id e .............................. A p ro d u it u n e co u leu r ambrée q u i n ’a
pas chan g é p a r u n e plu s g ran d e
q u a n tité de ce réactif.
Acide s u lfu riq u e ....................................... o .
n itriq u e ............................................. ° ■
h y d ro c h lo riq u e ............................ o .
H y d ro ch lo ra te d ’é ta in ............................ P ré c ip ité b lan c assez abon d an t.
______________ de b a r i t e ....................... N ’a fait q u ’a lté re r u n p eu la tran sp a ren
c e de la liqueur.
N itra te d ’a r g e n t........................................ P ré c ip ité très-foible.
O x a la te acidulé d e p o ta s se ................... A p ro d u it u n tro u b le léger.
Sous-carb. de p o t a s s e P ré c ip ité à p e in e sensible.
---------------de sou d e................................... Idem.
Sulfate de f e r ............................................. o .
De cette ana lyse, je pense qu’on peut conclure que l’eau de Rio de
Janeiro contient beaucoup d’extractif, du sulfate de chaux, et des hydrochlorates
de soude et de magnésie.
On conçoit que le principe dominant soit l’extractif: en effet, l’eau
du C o rco v ad o , par exemple, parcourt, avant d’arriver à l’aqueduc, un
espace considérable de terrain boisé; des feuilles, des fruits, des rameaux ,
et même des arbres entiers, tombent sans cesse dans ce torrent, et
forment, en s’entrelaçant, des digues d’une telle épaisseur, que l’eau
finit par éprouver les plus grands obstacles à s’y faire jour. Forcée de
passer à travers ce filtre vé g é ta l, elle a le temps de se charger d’une
certaine quantité d’extractif, et de perdre par-ià une partie de sa pureté.
( i) C e t ordre est établi d’ après le rapport numérique des plantes que j’ ai recueillies dans les
environs de Rio de Janeiro, du 6 décembre 1817 au 29 janvier 1 81 8.