
que le cycas circinalis, et que je ne pourrois parier avec certitude que de cette
espèce et de quelques variétés ou anomalies qu’elle m’a paru présenter (7 ) ;
4 . C y c a s m e d ia .
C . pinnis acutissimis subacuminatis, planiusculis, margine ievissimè recurvis; infimis
abbreviatis spinuliformibus, rhachi anticè extra medium pl.inâ, spadicibus femineis a-d-
floris; apice frondoso dentato acumen subulatum superante, ovariis glabris, driipis ovalibus
obsoletè anguiatis. R. Bi
C. media. R. Bmvn, Prodr. pag. 348.
$ . C y c a s a n g u l a t a .
C . piniîi.s muticis suprà concaviusculis; infimis abbreviatis spinuliformibus, rbachi ferè ad
apicem ancipiti, stipite tetragono, spadicibus femineis 6-io-floris; acuminésubulato apicem
frondosum dentatum superante, ovariis glabris, squamis masculis basi attenuatis; apice
sterili breviore. R. B.
C . angulata. R. Brown. Prodr. pag. 348.
C e qui, avec les trois suivantes, porte le nombre des espèces de ce genre à huit, et fait
espérer qu’il s’élèvera un jour à beaucoup plus.
C. C y c a s t h ü a b s i i .
C . frondibuspinnatis; pinnis approximatis, subimbricatis, linearibus, falcato-recurvatis
mucronatis.
C . thuarsii. Ex R. Brown.
In insula Madagascar.
7 . C y c a s r i e d l e i .
c . frondibus pinnatis, foliolis distinctis linearibus mucronatis, muitinerviis.
C . riedlei. Fisch. in Herb, mus, par.
In Novæ-Hollandiæ orà occidentali (Port du Roi-George).
Cette espèce, indiquée par Steudel, e t, d’après lui peut-être, décrite par M, Fischer, a les
feuilles multinervées dans ie genre de celles des lamia ; ce qui nous fait supposer qu'elle
pourroit bien appartenir à ce dernier genre. M. Desfontaines avait donné le même nom à
une plante des serres t depuis, il l ’a reconnue pour être ie xamia tridentata. Ce savant
professeur pense que -Willdenow a été induit en erreur relativement au zeimia spiralis, et
que la plante décrite sous ce nom n’est autre chose que le zamia triiemata.
Pour le zamia spiralis, il faut suivre la description de M. R. Brown, Prodr. Flor. Nov.-
Hollandiæ, pag. 348; elle seule est exacte.
8. C y c a s u n d u l a t a .
C . frondibuspinnatis, folioiis linearibus, undulatis, acutis,
C. undulata. Desf. Catal. pl. Hort. reg. Par.
Cette jolie espèce, dont on ignore la patrie, est cultivée depuis long-temps dans les serres
du Jardin du Roi. Elle se distingue par ses folioles minces (herbacées), ondulées et très-
pomtues, ainsi que par ses pétioles (stipes) épineux au sommet et quelquefois sur toute leur
longueur. Elle est très-voisine du cycas circinalis.
(7) Ainsi, aux iles Mariannes, ie cycas circinalis prend en générai un développement moindre que dans
les Moluques : son tronc, de 5 à t o pieds, est inégal et raboteux ; ses feuilles ( frons) , de 18 pouces à 2
pieds, sont à folioles pius serrées, ordinairement épineuses à la base (par i’avortement des folioles de
cette partie), particularité qui se rencontre aussi sur quelques individus de File Rawak, mais moins communément
: dans ce dernier iieu. au contraire, à 'Vaigiou et sur-tout à Pisang, le tronc de cet arbre, qui
acquiert de plus grandes dimensions, est aussi droit, et n’offre que peu ou point de rugosités; ses
ieuilles, fort souvent sans épines à la base, n’ont guère moins de 5 .à 6 pieds de longueur ct de i ; .à
.8 pouces dans leur plus grande largeur; les fruits sont plus gros ct plus nombreux sur chaque spadice, &c.
I
mais s i , comme Loureiro l ’annonce , le cycas revoluta n’est q u ’une variété du
cycas circinalis, il faudroit dè.s-Iors faire franchir à cette espèce les régions
équatoriales dans lesquelles elle paroissoit se ren fe rm e r, et la suivre en Co chin -
chine , en C h in e , et p eu t-ê tre fort loin encore dans l’ intérieur du N o rd de
l ’Asie. D e p lu s , et comme on peut le su ppo se r, si on le rencontre encore dans
la partie N o rd de la N o u v e lle -H o lla n d e , qui avoisine le plus la N o u v e lle -
G u in é e , et qui n’est séparée de cette dernière terre que par le dangereux et pro-
bahiement trop funeste détroit de T o rrè s (8 ), ne p o u r ro it -o n pas admetire
q u ’en le réunissant aux deux espèces nouvelles établies par le savant auteur du
Prodromus force Novæ-Hollandiæ, ce même cycas circinalis puisse dépa.sser sur
cette terre féconde en p ro d ig e s , les limites ordinaires dans lesquelf as on le
croyoit c irconsc rit, en éprouvant des altérations plus ou moins fortes d ép en dant
de ia temp é ratu re , de l ’exposition ou de ia nature du terrain de chaque
locaiité.
D ’après les autorités que je viens de c ite r , on sait depuis lon g-temps que
le cycas se multiplie par boutures; mais je ne sache pas q u e , jusqu’à ce mom
en t, personne ait expliqué la manière dont s’opère ce mode de reproduction:
en e ffe t , comment con ce vo ir, lorsqu’on ne l ’a pas v u , qu’un arbre dont la tige
est ordinairement s im p le , qui ne donne pas de ram e au x , puisse se perpétuer
par ce moyen.
C e t te v é r ité , qui m’ a souvent o c c u p é , mais que je n ep o u vo is e xp liq u er , m’a
été démontrée par l’indigène le plus instruit de l ’archipel des M a r ian n es , par
D . Luis de To rrès. II commença par me faire remarquer des clôtures de
jardins formées par des cycas de 5 à 6 pieds de h au teur , et tellement rapprocliés
les uns des autres, q u ’il étoit difficile et .souvent même impossible de passer la
main entre eux ; il m’apprit que ces arbres, apportés tout grands de la m ontagne ,
avoient été coupés près de leur hase, enfoncés de 5 ou 6 pouces dans la terre,
où ils avoient poussé de nouvelles racines et continué à se développer.
C e ne fut pa.s sans le plus v i f étonnement que j ’appris que non-seulement
le tronc ou une partie du tronc de cet arbre chargé de feu ille s, mais encore des
rondelles, de simples fragmens , des copeaux de ce t ro n c , étoient susceptibles de
v ég éte r et de donner naissance à de nouveaux êtres. Il n ’est même pas n é c e s saire,
d’après D . L u is , d’enterrer ces b outures; mille fois il les a vues simplement
disséminées à la surface de la terre, produire le même ph én omène , tant
(8) Les navigateurs pensent (en 18x4) que l’infurtuné la Pérouse s’est perdu dans ies environs de ce détroit.