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Elle 11 est pas moins variable dans la lorine de ses ilivi.sions , (piaïul elle
es! pinnatilide ou pinnee, que dans ses dimensions en tout .sens, la
quamiic . ia disposition. l'eutbiiceniein et la largeur de ses fruclili-
caiions.
Les sores, ordinairement disposés sur deux rangs parallè-Ies à la ner-
\ure mediaire et opposes entre eu x, doublent quelquefois en tout ou
en partie; alors ils sont plus petits, et eu apparence disséminés sans
ordre à l'exterieur du premier rang ou souvent parmi ceux qui le composent,
ainsi quon lobser\e dans les échantillons des Mariannes, des
Aloiuques et de i Ile-de-France , de même que dans le polypodium gros-
suri [ p. grossum. Langsd. et Fischer, Icon. hi. Bras. tab. 8 ), c|ue je regarde
comme une simple variété du polypodium phymatodes. C ette fougère
se disiing-ue encore par ia distance pius ou moins grande qui
scpare ses iobes, et conséquemment par le dessin des sinus et des angles
qui en rcsulrenr, par i épaisseur et la consistance des feuilles, &c. J’en
conserve un échantillon recueilli aux iles Moluques, à limbe coriace et
tres-epais, a sores ellipsoïdes, de trois lignes de longueur, confluens.
Je pense que c'est sur ce dernier polypode de Rawak que j’ai trouvé
des teuilles stériles, analogues à celles des polypodium quercifolium, diver-
sifoTvüm, de ia même localité; mais comme ies échantillons en ont été
perdus au naufrage de ï Uranie, je n’en parle ici qu’avec doute, et seu-
iemeni afln de fixer i'ariention des naturalistes qui visiteront désormais
ces parages. Si je ne me suis pas trompé, ce sera la quatrième fougère
des Moluques qui offrira cette particuiarité : Polyp. ( drynaria Linnai )
qMcràfohum, p. [d. Gaudichaudii) diversifolium , p. [d. phymatdidea) phy-
matmdrum, et acrostichum alcicorne.
Dans routes ces variétés, les tiges sont rampantes ou grimpantes,
recouvertes d écailles noires, rugueuses ; les pétioles glabres marqués
de dix faisceaux fibreux médulliformes, et les feuilles tachetées en
dessus de petits points bruns, très-nombreux, qui indiquent la grande
disposition qu'auroient ces piantes a multiplier leurs fructifications, si
celles qu elles portent ne se développoient autant.
Dans notre travail général sur ia classification des fougère.s, le polypodium
pymatûdes formera le type d’une section t.rè-s-nauirdle, dans
laquelle se trouveront rangés hoi polyp. scandens, fo r s te r; billardieri, R.
Brown ( p. scandens, Labill. ; p. diversifolium, Willd. ) ; alternifolium , Willd, ;
grossum, Langs. et Fisch.; puslulatum, Forst; et p en t -être aussi le
leucatomos, bwart/,, &c.
1 7 . Pot.Vl'ODlUM QUERCIFOLIUM.
p . q u e rc ifo ü u jT i. Lin n .; Lamarck, E n cy c l. ; , p a g . 5 1 7 ; Schkuhr, C ryp t.
jjag . 1 5 , tab. 1 3 ; V illd . Sp. pl. 5 , p a g \yo-, Swart?^, Syn. fil. p a g . 3 2;
Lamarck , V.ncyc\. 5, pag- 5 i 7 ; 9?. Aro iv«, Prodr. p a g . i 47-
Po lyp od ium sylvaticum. Schkuhr, p a g . 22 , tab. 8 , b.
Polypodium indicum. Rumphius, Am b . 6 , pa g . 78 , tab. 3 6 ; R h e ed , M a lab . : 2,
pa g . 2 3 , tab. I I .
Polyp od ium (dryna ria ) linnæi. Bory, An n . des sc. nat. 5, p a g . 464, 12b. : i .
In insulis Moiuc cis (Rawak) .
Cette fougère offre une foule de particularités qui n’ont encore été
que peu étudiées et qu’on n’a pas assez appréciées. Les frondes stériles,
si remarquables par l’éiégance de leurs formes, ont paru fixer plus spécialement
l’attention des botanistes ; mais comme plusieurs plantes du
même genre en sont aussi pourvues, et que ce caractère n est pas
exclusivement propre aux drynaires, puisque {acrostichum alcitorm et
peut-être plusieurs autres fougères en sont munis, ces sortes de feuiiies
perdent une partie de leur première importance, et ne deviennent plus
qu’un élément secondaire dans la détermination des espèces.
Ainsi que la gravure i 3 de Schkuhr le représente d'une manière tort
exa cte, les iobes des feuiiies fertiles , réunis par des ariicuiaiioEs inrer-
médiaires, se détachent et tombent à la longue, laissant le rhac.uis a
nu : c’est ce que nous avons observé avec soin à i île Rawak.
Puisque, par le moyen de soudures particulières, les divisions ne ces
fougères simplement lobées peuvent se detacher à i instar des toiioies
dans les feuilles pinnées, 011 conçoit la propension que doivent avoir
ces plantes à devenir de plus en plus pinnatifides. pinnees. et ie
passage successif de ces pinnules sessiles d abord, à leta t de pu-nutes
pétioiées , par le rétrécissement progressif de ta partie intérieure du
limbe; résultat qui, eu e lié t , paroit être dans la nature. De ia . Japrès
Voj\ig< lU 1‘U nm U. — Botanitjuc. )