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épillets les distinguent facilement ; cependant c’est auprès de
ccltces|)èeeque la plante (|uenous décrivons doit venir se ranger.
l'Iaiiclie X X V I I l. R. Carex fu s cu la , de grandeur naturelle. Fig. i , une des
écailles, des épis mâles; fig. 2 , une des écailles des épis lemelles; fig. 3 , un pistil
renfermé dans son urcéole.
7 . C.AREX CHILEXSIS.
C. caule tripedali fo llo so , foliis lin e a r ib u s , longissimis; spicis
foemineis subqua ternis, d istantibus, ovato-oblongis, sessilibus,
inferioriltus folio caule longiore suffultis , superioribus b ra c teà
su b u la tâ , spicam vix superante ; sjiicâ masculâ so lita r iâ ,
cy lin d r icâ ; squamis foemineis laneeolato-subulatis, basi dilatatis,
urceolum fu siformem, acutum , b identatum, superantibus;
masculis subulatis , a cutissimis; stigmatibus duobus.
C aulis simplex, e re c tu s, tr ig o n u s , tr ip ed a lis e t forsan ultra. F olia in fe
r io ra , ign o ta ; e bas i caulis folium unicum lo n g è v a g ii ia iis , vaginâ
pedali membranaceâ, lacerata , limbo lineari longissimo tr ip ed a li e t in completo.
F olia florai.ia (ju inque, in iè r io r sesquipedale caulem sup
e r a n s , secundum semipedale caulem æqu ans , superiora caule breviora
spicam v ix su p e ran tia , subulata. S picæ foemineæ quinqué sessiles,
o b lo n gæ , erectæ , apice quandòijue masculæ, superiore s præsertim. S pica
MASCU LA linearis cy lind ricâ . S quamæ mascul.æ lineari-siibulatæ , acutissi-
m æ , flavescentes. S quamæ foemine.æ bas i latiores , subauriculatæ , apice
acuminato-subiilatæ, acntissiinæ, urceolum superantes. U rceolus lævissim
u s , coriaccus , fusiformis , ro s tro b id e n ta to , dentibus acutis. F ructüs
g lo b o su s , sty lo flliformi urceolo æquali superatus. Stigmata duo? d ivergentia
.
L o c .; L a Conception, au Chili.
Obs. Je ne trouv e aucun Carex décrit qui ait les caractères
remarquables de cette espèce; sa grande taille et ses feuilles
beaucoup plus longues que la tig e ; ses épillets g ro s , éloignés
et sessiles, dont les inférieurs sont accompagnés de véritables
feuilles comme dans le Carex distans. La forme des écailles et
des urcéoles le distingue de toutes les espèces indiquées ju s qu’à
présent; il a quelque analogie jiar .son por t, et par quel(|ues-
uns de ses ca ractères, avec le Carex recurva Forst. ( S c lik u lir ,
p. 1.5 6 , tab. Z , et N n , u” 84), qui s'cn distingue cependant
fa cilement pa r ses épis inférieurs lon guement pédicellés dans
la plante en f ru it , et par ses fruits recourbés vers la base des
épis.
8. CAREX URVri.LIT.
C. caule 11 u m i l i , foliis lineari-subulatis breviore ; spicis masculis
tr ib u s , squamis o vato-oblongis, scariosis; spicis foemineis
t r ib u s , subsessilibus, e re c tis , approximatis, inferior ibus fo liis
longis simis , erectis, stipatis; squamis fuscis, ovato-acumi-
natis, urceolo o v a to , lævissimo, b id en ta to , lon g io r ib u s ; stigmatibus
tribus.
An. varietas Cariéis littoreoe, L a b i l l . , Spec. Jlor. Nov. Holl.
Pl. II, 6 9 , t. 219?
Loe. ; Chili, près de la Conception.
Ohs. Je ne possède q u ’un échantillon très-imparfait de cette
jilante. Elle a la plup art des caractères du Carex liltorea de L a billa
rd iè re ; mais elle en diffère cependant par ses urcéoles, (jul
sont beaucoup plus courts que les é c a ille s , tandis que, dans la
plante d e là Nouvelle-Hollande, ils dépassent ces écailles; ce
caractère jo in t à la différence des lo ca lité s, m’a engagé à distin
guer ces plantes, qui auront besoin toutefois d’être comparées
sur des échantillons plus nombreux.