obtenu par la combinaison de la longitude de l'île A n h a t^ ii-
l im, au Brésil, avec la différence de méridiens calculée à l ’aide
de nos montres marines.
L ’état de l’atmosphère n’a jamais été complètement beau , et
c ependant la plus belle saison de ces climats régnait alors. Pas
un jour ne s’est écoulé sans qu’il tombât de la p lu ie , et des
grains de neige et de grêle ont été assez fréquents. Néanmoins
la température pendant le jou r s’est maintenue entre l o e t i 4°
centigrades; elle s’est même élevée une fols à 17°, 5 , mais clans
cette circonstance le temps était magnifique ; elle variait pendant
la nuit entre 5 et 8°.
Les observations thermométricjues faites par le capitaine
.lolni Mac Brid e , au Port-Egmont, depuis le i " février 1766
jusqu'au 19 janv ier 1767 ' , prouvent que la température aux
Malouines ne s’élève jamais au-dessus de i 5° centigrades dans
les mois de janvier et de fé v r ie r , qui sont les plus chauds de
la n n é e , et cpi’elle descend rarement au-dessous de zé ro ; il
ne cite (pTun seul exemple d’une baisse considérable d’envi-
rou 6° au-dessous de la glace fon d ante , qui eut lieu dans le
mois d’aoùt. Ainsi les hivers ne doivent pas être bien rigoureux
dans ces parages; mais l ’humidité du sol et l ’état h y g rom é trique
de fatmosphere doivent rendre le séjour de ce pays insupportable.
La chasse, la ¡jéche fournirent amplement à nos collections
d’histoire n aturelle, et nous procurèrent à la fois une telle
abondance de rafraîchissements, c|ue les matelots, rassasiés de
viande fra îch e , demandèrent, comme une faveur, la ration de
lard salé dout se compose en général à la mer leur nourriture.
ExcejJté les fruits et les légumes , tout était â profusion. Les
' A collection o j voyages chiefly in the Southern atlantick ocean, by Alexander
Dalrymple, in-4'’ , Loudon ly y S .
quartiers de taureaux, de cochons, de chevaux même, les la- »calibre
pins, les outardes, les canards, les bécassines et de beaux pois-
sons du genre gobie étaient servis journellement sur nos tables,
et nous trouvions encore dans le céleri sauvage une salade
agréable. C’est en faisant ainsi bonne chère f|ue nous nous [>ré-
parions au passage du cap Horn.