(le l'amiée, <(ue la Botanique peut attendre ces résultats importants.
Espérons que M. d’ü r v ille , de retour d’une longue
navigatiou dans les mêmes parages (pie la Coquille a visités,
combinera les matériaux recueillis durant ces deux voyages
pour nous faire connaître la géograjibie botanù^ue de ces vastes
régions.
Pour n o u s , devant nous borner à l’étude et à la publication
des collections liotaniques formées durant la circumnavigation
de la Coquille, il nous a jiaru inutile d’énumércr toutes les
plantes recueillies pendant ce voyage. L ’ensemble de ces plantes,
provenant des points les plus éloignés du g lo lie , n’aurait eu
aucun intérêt géographique g én é ra l, et plusieurs des relâches
ont été trop courtes ou faites dans des saisons trop défavorables
pour fournir des données importantes de géographie botanique
spéciale : cependant quelques-unes d’entre elles présentant des
résultats intéressants sous ce rap p o r t, nous donnerons, à la fin
de la partie d es c r ip tiv e , des catalogues des végétaux qui y ont
été recueillis.
Nous nous bornerons donc à décrire les plantes nouvelles
rapportées de ce v o y a g e , et celles q u i, imparfaitement connues
jusqu’à ce jo u r , nous ont paru mériter d’être étudiées avec plus
de s o in , ou dont il n ’existait encore aucune bonne figure. Nous
citerons simplement celles q u i, déjà bien déc rites, ont été
trouvées dans de nouvelles localités où on ne les avait pas encore
signalées. Nous passerons souvent au contraire sous silence
celles q u i, bien connues sous le rapport b o tan iqu e , ont été recueillies
dans des localités où elles avaient déjà été observées,
surtout lorsque l ’état incomplet des échantillons nous permettra
it difficilement de les déterminer avec précision.
La plus grande partie des collections botaniques est due à
M. d’Urville ; mais nous avons re çu aussi de M. Le sson , médecin
de lexp édition, un grand nombre d’échantillons, dont
]ilusieurs n’existaient pas dans fh e rb ie r formé p a rM . d’IJrville,
et dont les autres ont souvent complété nos matériaux. Enfin,
M. G a rn o t , ch irurgien de la Coquille, a yant fait naufrage sur
la côte australe d’Afr ique à son retour en Eu rop e , n ’a ]ias négligé
la Botani(|ue, et nous a remis quelques plantes que nous
citerons à leur place.
L ’examen des plantes recueillies durant ce voyage nous a
souvent conduits à vér ifier et à modifier le diagnostique des
espèces voisines, et, dans ce ca s , nous avons c ru devoir joindre
à la description des es]ièces nouvelles ou mal connues, des
annotations sur les plantes des mêmes régions que nous avions
étudiées dans d’autres collections, ou sur celles de pays souvent
très-différents (|ui s’en rapprochent. Nous avons mis un soin
particulier à comparer les échantillons de ce voyage avec ceux
des mêmes espèces provenant de régions trè s-é lo ign é e s, telles
que les plantes des Malouines ou du Chili avec les ¡liantes d’Europe;
et ce n’est qu’après l ’examen le plus scrupuleux que nous
avons admis leur identité, ou indiqué les légères différences
qu’elles présentent. l.tans un tra vail qui ne comprend q u ’une
bien petite partie du règne v ég é ta l, nous n’avons pas cru devoir
donner une grande importance à l ’ordre des familles entre
elles, et à la disposition des genres dans les familles. Nos séries
de familles, de genres et d’espèces, sont trop incomplètes pour
C|u’on |iuisse y introduire les perfectionnements qu’on pourrait
tenter dans un ouvrage plus général.
Nous avons cru cependant devoir séparer les deux familles
des Conifères et des Cycadées, tant des Monocotylédones que
des Dicotylédones. Les observations de Rich ard, celles de
MM. Mirbcl et Rob. Brown sur ces familles, et les recherches
(|ue nous avons faites nous-mcines sur le développement de la
graine et de l ’cmbryou des Conifères, et sur la structure de.s
tiges de ces deux familles, nous semblent les isoler complète