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mars, s'élève à 5”; pendant la relâche au Ca lla o , on a trouvé
aussi une différence dans le même sens; mais elle est plus petite
q u ’à P a y ta , ce qu’on n’aurait ¡leut-être pas prévu. Les journaux
tenus dans tous les autres p o r ts , celui de la Conception du
Chili excepté, n’offrent rien de sem blab le ; le a n et 1 atmosph
ère, sur une moyenne de dix jours d’observation, donnent
à fort peu près le même degré.
La considération, des températures absolues ne loiirn irait pas
une preuve moins certaine de f existence de ce courant d eau
froide. A u por t du C a lla o , du 26 février au 4 m a rs , les temperatures
moyennes de l ’air et de la mer furent respectivement
2 1 “, 3 et 19”, I centigrades. A u la r g e , à h u it cents lieues des
c ô te s , sous la même la titu d e , comme aussi sous une latitude
iilus oerande, on t ro u v a , du 7 au 10 a v r il, 25°, 9 et 25°, 6.
A P a y ta , du 10 au 22 m a r s , les températures moyennes
de l ’air et de l’eau , que nous déduisons des jou rn au x de la
Co q u ille , sont 25°, 1 et 20", o. Ici le courant n exerce p lu s ,
comme 011 le v o it, une très-grande influence sur la température
de l’atmosphère près de la côte; mais il est encore ce
ou 7° plus froid que l ’O céan , â pareille latitude dans tout
autre parage.
Nous nous sommes livrés à cette discussion de quelques-
unes des observations météorologiques rapportées par M. D u perrey
, afin de m ontrer combien il serait désirable c[u elles
fussent imprimées en entier ; les sciences physiques et 1 art nautique
lui-même en tireraient un gran d parti. Q u ’il nous soit
¡leniiis, toutefois, en terminant cet a rtic le , d’exprimer le regret
que nous avons é p ro u v é , en ne trouvant point dans des jo u r naux
si r ich e s , si p ré c ieu x , quelques observations de la température
de la mer à de grandes profondeurs. Cette r e c h e r c h e ,
q u ’i se rattache d’une manière si directe à celle de 1 existence
des courants sous-marins, n’aurait cependant pas retarde d iin
qu art d'heure la navigation de la Coquille, piiisqu’en général
il eût suffi d’attacher un thermomètre à la sonde , toutes les
fois qu’on la je ta it à la mer. Si des expériences aussi intéressantes
ont été complètement négligées par M. Duperrey et ses
collab orateu rs , c’est u n iqu em en t, il est jiresque superflu de le
d ir e , à cause q u ’ils manquaient de moyens de les faire avec
exactitude. Il n’y avait pas en e ffe t, â bord de la co rv e tte, un
seul de ces ingénieux th e rm om è tr e s , qui marquent par des
index , les maxima et les minima de température auxquels ils
ont été exposés.
Rarement une exjiédition de découvertes quitte nos ports
sans que l’Académie soit consultée pa r l ’autorité , même sans
qu’on la ch arg e de rédiger des in structions; nous pensons
qu’e lle ne contribuerait pas d’une manière moins efficace aux
progrès des sciences , si elle faisait préparer à l ’a van c e , pa r les
plus habiles artistes, quelques-uns des instruments de physique
dont les navigateurs peuvent avoir besoin. S i l ’A c a d ém ie ,
comme nous l ’espérons, daigne donner suite â la proposition
que nous avons l ’honneur de lui fa i r e , non-seulement elle
n’aura plus â l’avenir â signaler aucune lacune dans les travaux
qu’on lu i soumettra ; mais elle contribuera â répandre
l’esprit de recherche et le goût de la précis ion, parmi cette
b rillante jeu ne sse, pleine de talents et de zèle, qui peuple nos
ports.
M .AU É ES .
Les observations de m a r é e s , dans la rapide navigation de
la Coquille, ont en pour objet principal la reclierclie de l ’heure
de l’établissement des ports. Les journaux de fexpédition ren ferment
tous les cléments de ces déterminations. Sur quelques
c ô te s , M. Duper rey a rcmar<|ué (pi’il n’y avait (|u’une seule