Nord dll cap Comorin ; traverse Ic golfe dn Bengale eu se raji-
prochant légèrement de l’écpiateur terrestre dont elle n ’est
éloignée que de 8°, à fe u tr é e du golfe de Siam ; remonte ensuite
un tau t soit peu au Nord ; est presque tangente à la pointe
septentrionale de Bornéo; traverse l ’ile P a ra g u a , le détroit qui
sépare la plus méridionale des Philippines de l ’île M in d a n a o ,
e t , sous le méridien de W a ig io u , se trou v e de nouveau placée
à 9” de latitude Nord. De l à , après avoir passé daus l ’a rchipel
des C a ro line s , fé q u a te u r magnétique descend rapidement vers
féq u a teu r terrestre et le cou p e , d’après M. M o r le t , pa r 174°,
e t , suivant M. H an s te en , pa r 187° de longitude orientale. Il y a
beaucoup moins d’incertitude sur la position d ’un second noeud
situé aussi daus l ’océan Pa cifique; sa longitude occidentale
doit être de 120“ environ ; mais tandis que les recherches de
M. Morlet fo n t conduit à admettre que fé q u a teu r magnétique,
après avoir seulement touché fé q u a te u r te r r e s t r e , s’infléchit
aussitôt vers le S u d , M. Hansteen suppose que cette courbe
passe dans l ’hémisphère N o rd , sur une étendue de i 5o° de longitude
, et revient ensuite couper de nouveau la ligue équinoxiale
à 23° de distance de la côte occidentale d’Amérique. Du
r e s te , p o u r (ju’on ne s’exagère point cette d is co rd an c e , nous
devons dire q u e , dans son excursion b o r é a le , la courbe sans
inclinaison de M, Hansteen ne s’éloigne pas de fé q u a te u r te rrestre
de plus d’un degré e t d em i, et q u ’en définitive , cette
ligne et celle de M. M orlet ne sont n ulle part à 2° de distance
l’une de f a u t r e , dans le sens des cercles de latitude.
Ces divers résultats se rappor tent à fé q u a te u r magnétique
de l'armée 1780; est-il su rv en u , depuis lo r s , des changements
no tab le s , soit dans la forme de cette co u rb e , soit dans la position
de ses noeuds ? Nous ne doutons pas que les tra vaux de
M. D u p e r re y , réunis aux excellentes observations de M. de
F r e y c in e t, n’éclaircissent complètement cette (|uestlon; vos
commissaires doivent se b orne r il vous présenter ici ce i|u’ils
ont pu déduire d’un premier aperçu.
L a Coquille a coupé six fois fé q u a teu r magnéti([ue. Deux
des points dont elle a ainsi déterminé directement la p o s ition ,
sont situés dans l ’océan A t la n tiq u e , par 27° 19 ’ 22” et i j ’ 20'
i 5” de longitude occidentale , et par 12° 2 7’ 1 1 ” et 9° 45’ o ” de
latitude Sud. Dans la carte de M. M o r le t, les latitudes des
points de la lign e sans inclinaison correspondants à 27° 1/4 et
14° 1/3 de longitude occidentale sont respectivement : i4° 10’
et 11° 36’ . L a ligne sans inclinaison semble d on c , sur le premier
p o in t, s’étrc rapprochée de fé q u a te u r terrestre de i ° 4 3 ’ , e t,
par le méridien du se con d , de 1° 5 i ’. La carte de M. Hansteen
donne à fo r t p eu près les mêmes différences.
Dans la mer du S u d , près de la côte d’Am é r iq u e , M. Dup
e r rey a trouv é d’abord , en allant du Callao à P a y ta , et
ensuite pendant la nav iga tion entre Payta et les iles de la Soc
ié té , deux points de féq u a teu r m agn é tiq ue , dout voici les
coordonnées :
Long it. 83° 38’ O. ; La tit. 7° 45’ S. ;
Long it. 85 46 O .; La tit. 6 18 S.
Dans les cartes de MM. Hansteen et M o r le t, les latitudes
sont d’environ un degré plus petites. Ici la différence est eu
sens contraire de celle que nous avons trouv ée dans fo c é a n
A tlan tiqu e , en sorte q u e , vers les côtes du P é ro u , féq u a teu r
magnétique semble s’être éloigné de féq u a teu r terrestre.
Passons enfin aux deux points directement déterminés pendant
la circumnav igation de la Coquille dans la partie b o réale
de la ligne sans inclinaison. M. Du pe r re y a trouv é pour
leurs coordonnées :