cette minutieuse tâc lie avec un zèle e t une exactitude dignes des
éloges de l'Académie.
OBSERVATIONS REL.ATIVES A I.A DETERMINATION DE LA FIGURE
DE LA TERRE.
M. Du pe r re y était muni de deux pendules invariables en
c u iv r e , qui avaient déjà servi dans le voyage de I Uranie. Ils ont
été observés à Paris avant le départ et de]iuis le re tou r de l ’exp
édition; à T o ulo n pendant que l ’on préparait le b âtim ent; aux
M a lo u in e s , par 5 i° .3 i ’ 4 3 ” de latitude S .; au por t Ja ckson,
sur la côte orientale d e là Nouvelle-Hollande; à l’Ile de F ran c e ,
et à l’ile de l ’A s c en s ion , entre les tropiques.
■ Notre confrère, M. Mathieu, a d éja ca lcu lé les observations des
Malouines etce lle s de Paris. I l en a déduit cette importante conséquence
, en opposition avec une opinion long-temps accréditée,
que les deux hémisphères terrestres N. et S. o n t , à très-peu près,
la même forme. Celles de ces observations qu’on n ’a pas encore
eu le temps de d iscuter , se rattachent à des questions non moins
curieuses. Il résulte, pa r exemple, des opérations de M .d e Frey-
cinet , q u ’il existe à l ’ile de France une cause d’attraction
locale tellement in ten s e , q u ’elle y altère la march e d’une h o r loge
de 12 ou i 3 secondes par jour. On conçoit combien il
devient intéressant de re ch e rch e r , dans les mesures de M. D u perrey
, si l ’influence accidentelle a été aussi manifeste. Sous peu
de jo u r s , les résultats de cette discussion seront présentés â
l ’A cadémie.
M A G N É T I SM E ,
Les phénomènes du magnétisme te r re s tre , malgré plus d’un
siècle de r e ch e r ch e s , sont encore enveloppés dans une grande
obscurité. M. D u p e r re y s’en est occupé pendant toute la durée
de son voyage , avec l ’attention la plus so u ten u e , soit à la
m e r , soit dans les relâches. Ses jo u rn au x renferment une m ultitude
d’observations de d éc lin aison , d’inc lin a ison, d’intensité
et de variations diurnes de la d é c lin a ison , faites par les
meilleures méthodes. L a commission a pensé q u ’en présentant
ici u n aperçu rapide des progrès que la science peut attendre
de ce gran d t r a v a il, elle remplira it les intentions de l ’Académie.
H e x is te , comme on sait, sur le g lo b e , une cou rbe le long
de laquelle l ’aiguille aimantée se place horizontalement ; cette
c o u rb e , q u ’on a appelée l'équateiir m a gn é tiq u e , a été naguère
l ’objet des recherches de MM. Hansteen et M o r le t; quoique
ces deux physiciens aient fait usage des mêmes d o n n é e s , ils
sont cependant arrivés sur quelques points à des résultats lé g è rement
différents. Dans la carte du savant n o rw é g ien comme
dans celle de n otre com p a tr io te, l’équateur m agn é tiq ue e s t,
en totalité, au S. de féq u a teu r terrestre entre l ’A fr iq ue et l ’Amérique.
Le plus grand écartement de ces deux courbes en latitu
d e , qui correspond à environ 2 5° de longitude oc c identa le ,
est de i 3 ou i 4°; dans la première carte on trouv e u n noeud
en A fr iq u e , par 22° de longitu d e o r ien ta le; la seconde le place
4 ° plus à l ’occident; suivant MM. Hansteen et M o r le t, si l’on
pa rt de ce noeud en s’avançant du côté de la mer des In d e s ,
la lign e sans inclinaison s’éloigne rapidement vers le Nord de
l ’équateur te rre stre ; sort de l ’A fr iq ue un peu au Sud du caji
G u a rd a fu i, et p a rv ient, dans la mer d’A ra b ie , à son maximum
absolu d’excursioii boréale ( environ 12° ), par 62" de longitude
orientale. Entre ce méridien et le 174 ' degré de longitude , la
lign e sans inclinaison se maintient constamment dans l ’héiiii-
sphère b o ré a l; elle coupe la presqu’île de f l i id e , un peu au