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ij R A P P O K T .
vomire com p te , fut présenté au m arfpiis de Cle rmon t-T o im e r re ,
alors ministre de la m a r in e , par MM. Duper rey et d 'U rv ille ,
vers la lin de l'année 1821; Son Excellence l ’approu v a, et mit la
(■orvcttc la Coquille à la disposition de ces jeunes officiers. Le zèle
et l'habileté dont ils avaient donné des preuves m ultip liées, le
[iremier pendant la c ircumnavigation de Y Uranie, l'autre comme
collalrorateur du capitaine G au ttie r , offraient toutes les ga ranties
désirables. L ’Académie tro u v e ra , nous le croyons du moins,
dans l’analyse que nous devons lui soumettre des nombreux
travaux exécutés sur la C o qu ille , que les espérances de l ’autorité
et des savants ont été complètement réalisées.
I T I N E R A I R E .
L a Coquille appareilla de T o u lo n , le 11 août 1822. Le 28
du même mois, elle mouilla sur la rade de Sainte-Croix de Té-
n é r iffe , d’o ii elle partit le i ” septembre, faisant rou te pour
la côte du Brésil. L a n s la tra v e rsé e , elle p r it connaissance, le
6 o c to b re , des petits îlots de Martiu-Vaz et de la T r in ité ; le
1 6 , la Coquille l ’ancre au mouillag e de f i le Sainte-Catherine
: elle y séjourna ju sq u ’au 3o. Le 1 8 novemb re, elle atteignit
le port Louis des Malouines, situé au fond de la baie Française
ou de la S o led ad , d’où elle mit sous voiles le 1 8 décembre pour
doubler le cap Horn ; elle visita e n su ite , sur la côte occidentale
(l’Am é r iq u e , le port de la Conception au C h ili; celui de Callao
au Pérou ; en fin , le port de P a y ta , situé entre l’éxpiateur magnétique
et l ’équa teur terrestre. L ’absence de toute relation diplomatique
entre la France et les gouvernements républicains de
f Amérique du S ud n’apporta aucun obstacle aux opérations de
M. Du pe r re y ; sur la côte du C h i li , comme au P é ro u , les autorités
allèrent avec empressement au-devant de ses moindres
désirs.
L a Coquille ajipareilla de, Payta le 22 mars 1828; elle longea
dans sa route l ’archipel Dangereux, et relâ ch a d ’abord à T a iti,
le 3 m a i, et ensuite à B a rb o ra , qui fa it également partie des
iles de la Société. En quittant ce cleruier p o in t, l ’expédition se
dirigea vers l ’O . , prit successivement connaissance des iles Salv
a g e , Eoa (dans le groupe des Am is ) , S an ta -C ru z, Bougainv
ille , B ou ka , et atteignit la N o u v c lle - lr lan d e , où elle mouilla
dans le Po r t-Pra slin , le 11 août.
Ajirés une relâche de n eu f jo u rs , l’expédition ((uitta le Port-
Praslin , jiour se rendre â Waig iou . Nous parlerons tout à fh eu re
des observations q u ’elle fit dans la traversée et durant son séjo
u r dans le havre d O ffa k , d’où elle partit le 16 septembre. Le
23 , M. D u p e r re y je ta l ’ancre à C a ïe li( île B o u ro u ) ; le 4 o c to b r e ,
il aborda a Am b o in e , où il re çu t de M. M e rku s , gou v ern eu r
des Molucjues, l ’accueil le plus empressé et tous les secours dont
il avait besoin. Le 27 o c to b re , la Coquille remit sous v o ile s , se
dirigeant du N. au S. ; elle prit connaissance de f i le du V o lc an ,
traversa le détroit d’Om b a i; longea les îles situées à FO. de
T im o r ; fit la reconnaissance de S a v u , de B en jo a r , e t quitta définitivement
ces parages pour se rendre au Port-Jackson. Les
vents contraires ne permirent pas à M. D u p e r re y de ran g e r la
côte occidentale de la N ou ve lle -Hollande , comme il en avait eu
le p ro je t; c e n e fu t que le 10 jan v ie r 1824 q u ’il doubla la pointe
méridionale de la terre de A’ an-Diémen ; le 1 7 , la corvette était
amarrée daus Sydiiey-Cove. M. le g én éral B r isb an e, g o u v er neur
de la Nouvelle-Hollande e t correspondant de l ’Académie ,
re çu t nos voyageurs avec l ’empressement le plus am ic a l, et mit
;i leur disposition tou t ce qui p ouvait contribuer au succès des
opérations dont ils étaient chargés.
En quittant S y d n e y , le 20 mars 1824, après une relâ ch e de
deux m o is, l ’exjiédition fit voile pour la N ouvelle-Zélande, où
elle aborda le 3 a v r i l , dans la baie des Iles. Les travaux qu elle
L
là m