cilier avec l ’existence, à R aw a c k , d’une v ariation diurne de
trois à quatre minutes; car ce p o r t, situé dans la terre des Pap
ou s, n’a que o° i ’ 1/2 de latitude Sud. Néanmoins, il ¡¡araissait
dés irable , pour dissiper toute in c e r titu d e , q u ’on observât le
phénomène entre les deux équateurs. T e l a été le principal
objet de la relâche de M. Du pe r re y à Payta. Dans cette v i l le ,
située au Nord de l’équateur magnétique et au Sud de Féquateur
te r re s tre , l’extrémité Nord de l ’a ig u ille , observée avec un mic
roscope, se mouvait comme en E u ro p e , de l’Orient â l ’Occid
en t, depuis h uit heures du matin ju sq u ’à midi. Ce déplacement
angulaire était très-petit ; mais sa d ire c tion , sur laquelle
les observations ne laissaient aucune in ce rtitu de , paraissait autoriser
la conséquence que tou t le long de l ’équateur magnétique
l ’aiguille horizontale n’éprouve pas de variations diurnes.
Dans d’autres stations placées comme Payta , à l'ile de l ’Ascension
, par exem|ile, on a pu voir cependant que cette conclusion
aurait été prématurée. Le phénomène est plus complexe qu’on
ne l ’imaeinait. Peut-être les changements de O ŸJ déclinaison du soleil
q u i, en Europe , occasionnent de si grandes variations dans
l ’amplitude des oscillations d iu rn es , amènent-ils, suivant les
saisons, sous les tropiques, des mouvements de l ’aiguille dirigés
en sens inverse. Des observations ultérieures, faites dans des
mois et des lieux convenablement ch o is is , lèv eront ces doutes.
Aussi nous paraitrait-il très-utile que f Académie voulût b ie n ,
dès ce m omen t, recommander cette re ch e rch e, d’une manière
spéeiale, à fa tten tion des na v ig a teu rs , surtout si, comme on
l ’annonce, une nouvelle expédition de découverte doit bientôt
sor tir de nos ports.
Pour terminer cet a r t ic le , dont nous espérons q u ’on daignera
excuser l’é ten d u e , nous devons encore ajouter c[ue M. Duperre
y a donné toute son attention aux ex]iériences d’où l ’on peut
déduire les intensités comparatives du magnétisme te r re s tre ,
et qu’il s’est également occupé des observations j>ropres à donner
les corrections dont les éléments magnétiques obtenus en
pleine mer pourront être susceptibles. I l nous a semblé q u ’en
g én éral ces corrections seront très-petites.
M E T E O R O L O G I E ,
L a météorologie s^; sera enrichie, par fexpédition de la Co quille,
d’un jo u rn a l o ù , pendant trente-un mois consécutifs et
sans q u ’il y ait une seule exc ep tion, on a noté six fois par jo u r
l ’état de l ’a tm o sph è re , sa tem p é ra tu re , sa p res sion , et la température
de la mer. Dans les re lâ ch e s , à P a y ta , par exemple;
à W a ig io u , sous féq u a teu r terrestre ; à f i le de F r a n c e , à Sainte-
Hélène , à l ’Ascension, entre les tro p iq u e s , nos navigateurs ont
eu l ’incroyab le jiatience d’observer le thermomètre et le baromètre
de quart d’heure en qu art d’h eu re , le jo u r et la n u it,
pendant des semaines entières. T a n t de soins ne seront pas
p erdus; des observations aussi minutieusement exactes, aussi
d éta illé e s, fourniront de précieuses données, sur la lo i qui lie
les températures atmosphériques correspondantes aux différentes
heures de la jo u rn é e ; sur la valeu r de la période b a ro métrique
diurne et nocturne; sur les heures des maxima et des
m in im a , etc. Grace à l ’extrême complaisance que M. D e lc ro s ,
ingénieur géograiihe très-distingué, a bien voulu a v o ir , a la
prière de l ’un de n ou s, d’aller à T o u lo n comparer les instruments
de la Coquille à un baromètre qui hii appartient et dont
l ’aceord avec celui de l ’Observatoire se maintient depuis plusieurs
années, ou pourra déc ide r, ce qui au reste n ’est presque
[)lus une f|uestion depuis qu’on a re çu en Europe les observations
de MM. Boussiugault et R iv e iro , si la pression moyenne de 1 atmosphère
est la même dans tous les climats.
Depuis les célèbres voyages de C o o k , personne ne doute