a feuilles larges d ont les nervures soient pinnées et anastomosées.
Dans d’autres g en re s, ou trouve également des feuilles larges
ovales ou lancéolées; tels sont les Daimmaka et plusieurs Pouo-
CARPUS : cependant les nervures y sont toutes pa ra llèles, et
rapprochent ainsi ces feuilles de celles des Conifères ordinaires.
Mais la-structure habituelle de ces feuilles e,st bien plus celle
des pétioles foliacés on pliyllodes que celle des vraies feuilles;
et ne |)Ourrait-on pas présumer que les feuilles de beaucoup
de Conifères ne sont que des feuilles dépourvues de limbe.?
L ’anomalie que le port de cette ¡dante établit dans cette famille
disparaîtrait ainsi, ou p lu tôt se rapporterait à une modification
très-singulière sans d oute, mais dont on connaît
déjà [ilusieurs exenqiles parmi les Légumineuses, les Ombelli-
fères, etc.
On sait par les recherches anatomiques de K ie se r que la
structure des tiges des Conifères présente des caractères très-
particuliers, caractères qui paraissaient d’abord jiropres à cette
tam ille , et que j ’ai p r o u v é , dans un Mémoire récent ', être communs
, dans leurs principaux p o in ts , aux Conifères et aux Cy-
eadécs, c ’e s t - à -d ir e à la classe des végétaux Phanérogames
gymnospermes.
Ces caractères consistent jmncipalement dans l ’absence des
vraies trachées et dans la nature des fibres qui composent le bois,
((Lii sont toutes, ou la p lu p a r t, des fibres percées de pores bien
d is tin c ts , peu nombreux et fort différents de ceux qu’on a cru
voir sur les vaisseaux des vrais arbres dicotylédons. J’ai cbercbé,
par l’examen au microscope des rameaux des G netum, à m’assurer
si ce caractère existait également dans ce g en re , et j ’y ai
trouvé exactement la même organisation c[ue dans les rameaux
' Recherches sur la structure des tiges des Cycadées, Annales des sciences na.
turelles, t. X V I , p. 38g , pl. X X , X X I et X X I I , avril iS a g .
des E ph e d r a , c ’est-à-dire que le bois u’y est pas composé entièrement
de fibres poreuses, toutes à peu près de même diamètre,
comme dans les P in s , les Sa|)ins, les T h u ja et les autres vrais
Conifères; mais qu’il est formé en partie de fibres remartjuables
par leur grosseur, évidemment percées de trous arrondis entourés
d’une sorte de b o u r re le t, et de fibres plus é tro ite s, plus
minces et simplement ponctuées par la présence de [tetits g ra nules
(Pl. I , fig. I I , 12); du moins dans ces dernières, je n’ai
jamais pu vo ir de vrais trous ni ce renflement annulaire t[ui
entoure les pores des Conifères et des Cycadées ; cette structure
est tout-à-fait la même que celle de \Ephedra dislachya.
J’ai également observé ces fibres poreuses dans le bois des
rameaux du Gnetum nodiflora, es|iccc originaire de la Guiane,
mais différente du Thoa iirens cfAublet. On vo it par conséquent
que ce genre se rapporte à la famille des C o n ifè re s , aussi bien
par la structure de ses organes de la vég éta tion que par celle de
ses organes reproducteurs. Et l ’on doit s’étonner que Richard, qui
s’était occupé spécialement de cette famille, et qui avait étudié
la plupart des genres de la G u ian e , n’y ait pas rapporté le
T ho a d’Au b le t, qui ne diffère pas génériquement du G n e t u m ,
ainsi que M. de Jussieu le présumait déjà , et que M. R. Browu
l ’a annoncé dans le Mémoire déjà cité.
Je n’ai pas pu observer de graines mêires du Gnetum Gnemon,
ni des autres espèces asiatiques de ce gen re ; mais l ’examen de
l ’ovule, à diverses périodes de son d é v e lo p p cm eu t(P l,l, fig. 6 à 10),
ne me laissait aucun doute sur sa ressemblance avec celle des
Conifères. En effet, en comparant ces ovules, à des cpoque.s
correspondantes de leur a ccroissement, avec ceux du Pin pignon
(Pinus pinea), |iar exemple, 011 y reconnaît toutes les mêmes
parties, e t , dans les ovules les plus avancés, 011 vo it déjà l’endosperme
très-développé, laissant dans son centre une cavité
f'oynge de ta Coquille. — Bolaiiiciiie. P a n . I I . 2