devait y exécuter furent terminés le 17. Dans les premiers jours
de mai, la Coquille parcourait déjà dans tous les sens l’archipel
desCarolines; la mousson d’Onest l ’obligea d’abandonner ces parages
vers la fin de ju in 1824; elle se dirigea alors sur fex tré -
mité N. de la N ou ve lle -G u in é e ; f it , durant sa ro u te , la géogra phie
d’un bon nombre d’iles peu connues ou mal placées, et atteignit
le havre de Doreri le 26 ju ille t ; quinze jou rs ap rè s , la
corvette mit de nouveau sous voiles p ou r se rendre, en traversant
les M o lu q u e s , à Java ; elle jeta l’ancre dans le |)ort de Sou-
rabaya le 29 août ; en partit le 11 septembre; arriva le mois suivant
à f ile de F r a n c e , où ses opérations la retinrent du 3 octobre
an 16 novembre; elle séjourna à Bourbon du 17 au 28 du m ême
m o is , et fit voile ensuite p ou r Sainte-Hélène. L a relâ che de
M. D uper rey dans cette île dura une semaine; il en partit le 11
jan v ie r de l ’aimée co u ran te , je ta l’ancrc â l ’Ascension le 18 , y
exécuta les observations du pendule et des phénomènes magné-
tùjnes, et quitta définitivement ces établissements anglais le 28,
après avoir re ç u , des comiuandants et des officiers des deux
g a rn ison s , tous les secours désirables. Lo 24 m a rs , en fin ,
M. D u p e r re y entra dans la rade de Marseille.
D u ran t cette campagne de trente-un mois et treize jours,
la Coquille a jia rcouru 26,000 lieues. Elle est revenue au point
de d ép a r t , sans avoir ])crdu un seul homme, sans malades et
sans avaries. M. D u p e r re y a ttr ib u e , en grande partie, la bonne
santé dont son équipage a constamment jo u i, â l’excellente
qualité de l’eau conservée dans les caisses en fe r , et aussi â
l ’ordre qu'il avait donné d’y laisser puiser â discrétion. Quant
au rare b on lieur q u ’a eu la Coquille d’exécuter un si long-
voyage sans avaries ni dans ses mâts, ni dans ses v ergu es ,
ni même dans ses voiles, s’il a dû tenir à un concours de c irconstances
extraordina ires, sur lequel il serait imprudent de
toujours compter, on doit aussi reconnaître que de telles
chances ne s’offrent q u ’à des marins consommés. Ajoutons encore
que M. D uper rey et ses collaborateurs avaient eu , en 1822,
l ’avantage de trou v er à T o u lo n , dans la personne de M. Lcfé-
bure de C e r isy , un in gén ieur du plus grand m é r ite , qui p r é sida
au radoub et à l ’installation cle la corvette avec toute la
sollicitude d’un véritable ami.
CARTES ET PLANS LEVES PENDANT I.A CAMPAGNE DE LA COQUILLE.
Les travaux h ydrograph iqu e s exécutés pendant la circum navigation
de la Coquille sont déjà complètement dessinés, et
n’a ttendent plus que le burin du g ra v eu r ; ils forment cin-
([uante-trois cartes ou plans, dressés par les meilleures méthodes;
nous allons en présenter ici l’énumération, en citant
au fur et à mesure les noms des officiers auxquels on en est
redevable.
Sur la côte du Bré sil, le ¡vlan des îlots de Martin-Vaz et
de la Tr in ité a été dressé avec beaucoup de soin par M. Bé-
rard.
Sur celle du P é ro u , le même officier a fait le ¡>lan très-dé-
taillé du mouillag e de Payta et ia carte des côtes ad ja c en te s ,
depuis C o lan , situé à peu cle distance cle l’embouchure du Rio-
d e -C h ir a , jusc[u’à l ’Ile de Lobos.
La carte générale de fa r ch ip c l Dangereux a été dressée ¡)ar
M. Du pe r re y lui-mème; la carte p a rticulière cle l ’ile Clermont-
T o n n e r re appartient à M. Béra rd; les plans des îles Narc isse,
Moller et de Lo stan ge ont été levés avec un soin très-rcmai--
quable ¡>ar M. Lottin.
M. D u p e r re y a profité de sa n av igatiou au milieu des iles cle
la Société, pour re c tifie r plusieurs graves erreurs c[u’ou re marque
clans toutes les cartes de cet archipel.
M. Bérard a levé dans l ’ile de T a ït i, avec son halvileté ac