gcuse. Elle a lieu, durant les mois d’hiver, à l ’cmboueliure septentrionale
dn cana l, et sur les côtes de l'ile et de la terre
Ferme. Trois grands établissements, connus sous le nom é A r -
maçào, dont le principal est à trois milles au Nord de l ’ile Anlia-
tom ir im , sont spécialement destinés à la fabrication de f huile.
Ainsi les produits qui alimentent aujourd’hui le faible commerce
intérieur et extérieur de Santa-Catharina, lequel doit
être considéré comme à peu près n u l , à cause de son peu d extension
et de la modicité de ses exportations, consistent en
manioc, maïs, r iz , ca fé , su c re , tabac, eau-de-vie de r iz , rum,
a r ra ck , huile, lin , co ton , poterie, poissons secs, b e stiaux,
volailles, et diverses espèces de bois. Si la culture de l ’indigo
n’était pas n ég lig é e , et si celle du lin , du coton e t du tabac se
faisait en g ra n d , ces productions offriraient au commerce des
bénéfices certains. 11 en est de même de la cochenille, qui périt
sans fruit sur les nopals qu’elle couvre, abandonnée par l ’insouciance
on l’ignorance des propriétaires. On sait que le gouvernement
portugais n ’avait rien négligé pour maintenir les Brésiliens
dans les limites étroites des besoins naturels. Les objets de luxe
ne pénétraient |ioint dans leurs habitations : on eût dit qu’ils
étaient prohibés; tant ils étaient ra re s , même chez les plus
riches colons. Aussi ju sq u ’à ce jo u r les produits de l i le n o n t
jamais excédé de beaucoup la consommation des habitants, qui
sont en général pauvres, quoiqu’ils paraissent laborieux. Les
toiles de lin et de coton sont les seuls tissus manufacturés à
Santa-Catharina, et ils suffisent à peine aux besoins des habitants.
Presque to u s le s autres articles y sont importés par des bâtiments
nationaux ou étrangers. Les navires de Baliia, de Fernambnco,
de Rio de .laneiro, et de Rio de la Plata, sont ceux qui fréquentent
ordinairement Santa-Catharina ; ils en exportent des farines,
dn r iz , des h uile s, des ja r re s , des marmites, des g a rgoulettes,
et autres ustensiles en poterie.
O j i doit re con n a ître, par cet aperçu, que Santa-Catharijia
possède elle-même les éléments de sa prospérité. Elle deviendra
florissante, si fin d u str ie y est favorisée, et si des spéculateurs
instruits viennent exploiter les productions de son sol iértile.
Cette île jou it d’un climat sain et beau. Quelques localités
seulement, dans le voisinage des m aré ca g e s , sont insalubres, et
le teint cadavéreux des Brésiliens (jui y sont établis prouve
que les fièvres intermittentes y régnent quelquefois. Les chaleurs
de l ’été sont modérées par des brises fraîches du Nord-Est, (jui
soufflent assez généralement de sc|)tembre en mars. Les vents
de Sud-Ouest dominent pendant les mois d’hiver, et c’est ordinairement
en août et septembre que les pluies sont les plus
abondantes.
T o u t le territoire de f i l e Santa-Catharina est divisé en quatre
districts ou paroisses, qui prennent leurs noms des établissements
qu’on y a formés, savoir :
Nossa Senhora das Necessidades ; ce v illa g e , plus connu sous
le nom de Sam-Antonio , est situé sur le bord du canal, à cim|
milles au Nord de la capitale. Le terrain de ce district est très-
propre à la culture de la canne à sucre ; plusieurs sucreries y
sont établies. Sa population est presque entièrement composée
d’agriculteurs. C ’est à cinq milles au Nord de ce v illa g e , dans
fan se das Canavieras, que les Espagnols effectuèrent leu r débarquement
lorsqu’ils s’emparèrent de l ’ile en 1777.
Nossa Senhora da Conceiçào : bâti au milieu de f i le sur la
rive occidentale de la grande L a g o a , ce village n’est qu’à quatre
milles environ à f£ s t de la capitale. l.a culture du lin et de la
caune à sucre est assez répandue dans ce district, où les eaux
du lac abondent en poissons. Les habitants sont tout-à-la-fois
agriculteurs et pêcheurs.
Nossa Senhora da Lapa : ce village reçoit communément la
désignation de Rih e irà o , parce qu’il est situé à l’embouchure
OclojjlT
1822.