Long it. 170° 3 7 ’ 2 4 ” E Latit. o" 5 3 ’ N. ;
Longit. 145 2 38 E ........... Latit. 7 N.
Ces latitudes sont plus ¡¡etites sur les cartes qui représentent
l ’équa tcur de 1780. Dans la partie de l’océaii Equinoxial
correspondante aux Carolines ou aux iles M id g ra v e s , la ligue
sans inclinaison semble donc s’éloigner de l'équateur terrestre.
Des v a r ia tion s , en ap^iarence si con tradic to ires , s’expliqueron
t néanmoins très-simplement, même sans qu’il soit nécessaire
d’admettre un changement de forme dans l ’équateur
m a gn é tiq u e , pou rvu que l’on suppose que cette courbe est
douée d’un mouvement de translation qui, d’année en anné e ,
la transporte progressivement et en masse de l ’orient à l ’occident.
De 1780 à l ’époque a c tu e lle , cette ré trog rad ation des
noeuds, p ou r f[u’on p û t en déduire la v a leu r numérique des
changements observés dans les la titudes, ue devra guère être
au-dessous de 10°. Si la rapidité de ce déplacement était re g a r dée
comme une ob je c tion , nous ferions rem arqu e r que les
olîservations directes de la ¡lositioii des noeuds cond uisen t, à
fo r t peu p r è s , aux mêmes résultats. M. D u p e r re y a t ro u v é , en
effet, un noeud de la courbe p a r 172° environ de longitude
orientale ; sur la carte de M. H an s te en , ce noeud est placé au
1 84” degré. Dans la mer du S u d , le noeud tangent de M. Morlet
et les deux noeuds de M. Hansteen se trou v en t entre le 108“ et
le 1 2.6' degré de longitude occidentale. Des observations fort
exa c te s, faites à bord de t Uranie, en 18 19 , et que M. de
Fre yc in e t a eu la b onté de nous com mu n iq ue r, portent ce
noeud ju sq u ’au i 32 'd e g r é de longitude. Nous trouvons enfin,
dans un ouvrage du capitaine Sabine, publié depuis quelques
semaines seulement, par ordre du bureau des long itu d e s de
I.ondre s , uue observation qui m on tr e , d’une manière non
l^ j
moins évidente, que le ¡¡oint d’intersection des deux éq u a teu r s ,
qui était situé en A fr iq ue dans fin té r ieu r des terres et assez
loin de la c ô te , en 178 0, s’est avancé de fo r ien t à l ’occident
ju sque dans fo c é an Atlantique ; l ’observation dont nous vou lons
parler a été laite à f i le portugaise de S a in t-T h om a s .
M. Sabine y a tro u v é , en e ffe t, p ou r la valeur de rinclina i-
s o u , eu 1822, 0° 4 ’ S. L ’équa tcur magnétique passe donc actuellement
par cette lie , dont la latitude est 24’ N., ou seulement
quelques minutes plus à l ’occident. Son point d’intersection
avec Féquateur terrestre est à 5° environ de longitude
orientale, tandis que, d’après les observations de 1780, MM. Morlet
et Hansteen fo n t placé 1 3° au moins ¡¡lus à l ’Est.
D ’après ces divers rap p ro chem ents, l ’existence d’un mouvement
de translation dans féq u a teu r m agn é tiq ue est très-
probable. M. Mo.rlet l ’avait déjà in d iqu é , mais avec la juste
défiance que devaient lu i inspirer des mesures d’inclinaison
obtenues sans changement des pôles cle l’aiguille. A u jo u rd ’hui
on pourra o b ten ir , à cet é g a rd , une certitude com p lè te , en
discutant sous le même p oint de vue l ’ensemble des observations
d’inclinaison faites en pleine mer dans les régions équinoxiales.
Les jo u rn au x tenus à Ijord de ï'Uranie et de ia Coquiiie
renferment tous les éléments de ce tra va il, à notre avis
l ’un des plus importants que l ’on puisse maintenant entreprendre
sur les phénomènes du magnétisme terrestre. I l para
ît r a it, en e ffe t, que c ’est la forme et la position de la ligne
sans inclinaison qui r è g len t, d’un pôle à l’a u t r e , dans quel
sens, en chaque lie u , les variations annuelles de l ’aiguille aimantée
se manifestent. Cette con jecture, en tant q u ’il est question
du changement d’inc lina ison , se trouve consignée dans
l’intéressant Mémoire de M. M o r le t, que l’A c ad ém ie , il y a
déjà quel(¡ues aimées, a honoré de son a¡¡¡¡robation. Si l ’on
appelle latitude magnétique d’un point, la distance angulaire de