lu \ illt', |)armi lesquels nous l'avions chargé de trouv er un fournisseur
de vivres frais i)Our l’équip age; mais il les vit très-peu
disposés, el dans l’impossibilité réelle de se ch arg er d’aueuiie
roiiniiture, iiar la raison t|u’ils s’étaient empressés de faire
passer leurs fonds à Rio de Janeiro jiour jilus de sûreté contre
les événements cjiil sc préparaient : il apprit d’ailleurs que les
traites ne sont pas ordiiiairement reçues dans ce pays, qm est
eu général p au v re , et dont les relations commerciales sont
irés-lioniées. M. Gabert se retira alors, convaincu de l’impossibilité
d’obtenir des rafraîchissements sur des traites, et il se
dirigea vers le riv ag e, rendez-vous donné jiour opérer le retour
il bord.
«Eu approchant du canot, dit M. de Blosseville, on nous
invita à entrer dans une maison for t agréable jiar sa position
e l la perspective étendue qui se dévelojipait devant les yeux.
Nous V fûmes reçus avec une honnêteté et une cordialité que
nous ilésesjiérions de rencontrer à Saiita-Catharina, par dom
José P iiito , capitaine de p o r t, avantageusement connu par le
voyage du capitaine Rotzcbue. Il nous invita bientôt à passer
dans un apjiartement, où une élégante collation était servie.
Nous ne jiûmes causer qu’en anglais : la conversation roula sur
ie navigateur ru s se , sur son exjiéditioii et sur la nôtre. L à ,
MM. d’ü r v ille , Garnot et Gabert nous re jo ign iren t, et nous
nous embarquâmes à quatre heures jiour revenir à b o rd ; nous
lions y rendîmes d ire c temen t, favorisés par une jo lie b rise, la
soirée étant trop avancée pour tou che r à l ’ile dos Ratoiies,
a i n s i q u e n o u s e n a v i o n s eu l’intention. »
Notre séjour à Santa-Catharina se jirolongca ju sq u ’au 3o
o c to b r e , temps que nous employâmes â déterminer, par des
distances lunaires , la longitude du mouillag e, à observer les
phénomènes magn étiques, â remjilacer notre b o is , notre eau ,
et ;i nous ¡iroeiirer enfin dans les campagnes quelques rafraicliissemciits.
Nous finies différentes excursions tant sur lesliords ouotn
de f i le que sur ceux du continent, qui fournirent d’amples moissons
aux personnes vouées par goût â fh is to ire naturelle, et
jirésentèrent mi eliamp vaste aux vrais chasseurs, qui ne se
plaisent d’ordinaire q u ’au milieu des bois et des marais.
La saison ne favorisa pas nos opérations. Le ciel fut jirescjiie
toujours cou v e r t, et nous eûmes des jihiies fréquentes et abondantes,
accomjiagnées de vents très-variables de tous les jioints
d e fh o r iz o ïi. L'humidité fut intense : f hygromètre q u i, jiendaut
la dernière traversée, s’était maintenu â 84°, s’éleva à 108. La
température de l ’air varia de l 'i à 28°; et celle de lo a n , eoii-
stamment inférieure à la première, u ’eii différa jamais de plus
d’un degré. Un seul jo u r le thermomètre, â l’om b r e , s’éleva à
25°,8 à midi, tandis qu’au soleil, il marquait au même instant 44".
Notre observatoire avait été établi dans le tort de Santa-
C ru z , sur f i le Anliatomirim. L ’inclinaison observée lu t de
22° 45’ 9” ; la d éc linaison, de 6° 26’ 1 5” N .E . Q u an t â la longitu
d e , nous avons rapjiorté à cette île toutes les oliservatioiis de
distances lunaires que nous avons laites sous voiles, avant l't
ajirès notre relâche. Nous en avons réuni ainsi trois cent six,
formant cinquante-une séries, qui donnent 5 i° o’ 6” ,2 , lequel
résultat, combiné a vec celui qui a été obtenu par M. G iv ry dans
l’expédition de M. le baron Roussin en 18 19 , donne la longitude
de 5 i° o’ 40 ”, que nous avons définitivement adojitéc.
Nous avions eu occasion de remarquer, sous féq u a teu r , que
la force magnétique du bâtiment était à jieu jirès nulle. Nous
renouvelâmes fexjiérience dans ce m ouillag e, oû la corvette
était bien affourchée. La mire étant jilacée a treize mille toises
de distance, la plus grande d ifférence que nous ayons eue par les
relèvements, après avoir fait faire un tou r entier au nav ire , 11 a
été que de 1" 25’ entre les relèvements pris, le cap étant a
rO .N .O , et à l ’E .S .E .