Les environs de P a y ta , sur la même cô te , ont fourni cin-
(|uante-denx échantillons tr è s -v a r ié s ; ce so n t : i" des roches
talqueuses phylladiformes, ip ii, au rap|iort de M. Le sson , constituent
toute la c o n t r é e , laquelle apiiarticut par conséquent
au sol |)rimordial ; i° des a rg ile s, des grès et des calcaires
grossiers, qui composent un territoire considérable dans lequel
les couches sont horizontales. C e vaste lambeau tertiaire est placé
sur les roches talqueuses à i 5o pieds au-dessus du niveau de la
mer ; son épaisseur est de 72 jiieds clans les escarpements c[ue
M. Le.sson a visités. Des argiles sablonneuses, entrecoupées de
quelques veinules de gyjise fibreux, et des grès quartzeux, c:ou-
stituent les assises inférieures; des variétés nombreuses de calcaire
grossier forment les assises supérieures. Ces variétés
offrent les analogies les plus reniartpiables avec plusieurs des
variétés du calcaire grossier des environs de Paris, Leu r découverte
est aussi curieuse qu’importante.
I l a été pris vingt-cinq échantillons dans deux des lies de la
S o c ié té , savoir : à T a ïti et à Borabora. To us les échantillons de
Ta'iti sont des laves basaltiques bien caractérisées et peu anciennes.
Il en est de même de la plup art de ceux de Borabora;
les autres présentent une belle variété de doléritc.
Les environs du Por t-Praslin, à la ISouvelle-Irlande, ont
fourni sept écliantillons d’un calcaire maclréjioriquc ré c en t,
semblable à celui qui figure dans la constitution de iircsque
toutes les îles de la m er Pacificjue.
A Vile W a ig io u , près de la terre des Papous, M. Lesson a
re cueilli vingt-une variétés des roches serpentineuses qui abondent
sur ce point.
Aux M oluques, l’ile Bourou a fourni six échantillons de
talcite p h y lla d iio rm e , soit ca rburé, soit q u artz ifè re , et l ’Ile
d’Amboine a donné quatre échantillons de calcaire madrépo-
rique récent.
Les échantillons re cu e illis, tant dans les contrées voisines du
Port-Jackson , que dans les montagnes Bleues, augmentent
beaucoup nos connaissances sur ces parties de la Nouvelle-
Hollande. Les écliantillons , au nombre de soixante-dix, nous
offrent ; 1° les granites , les syénites quartzifères et les pegmatites,
qui constituent le second ¡ilaii des montagnes Bleues;
■1° les grès ferrugineux et renfermant d’abondantes |iaillettes
de fer o lig iste, qui couvrent non-seulement une vaste étendue
de pays près des côtes , mais encore le premier plan des mon tagnes
Bleues ; et 3° le lignite stratiforme qu’on exploite an
mont Y o rck , à 1000 pieds au-dessus du niveau de la m e r , et
dont la présence ajoute aux motifs qui portent à penser que les
grès ferrugineux de ces»contrées appartiennent au système des
terrains tertiaires.
Vin gt-sep t échantillons ramassés à la terre de Van-Diémen,
dans les environs du por t D a lrym p le , et près du cap Barren ,
indiquent ; i° des terrains de pegmatite et de serpentine ; 2° des
terrains intermédiaires coqiiilliers , formés du grauw acke schis-
toide et de pierre ca lcaire; 3° des terrains très-récents corn-
posés d’argile sablonneuse et ferrugineuse avec géodes de fer
h y d r a té , et du bois fossile à différents états. On d is tin gu e , en
outre, de belles topazes blanches ou b leu â tre s , parmi les galets
quartzeux qui ont été recueillis au ca]i Barren,
Huit écliantillons venant de la Nouvelle-Zélande présentent :
1 " une belle variété d’obsidienne ; 2° du basalte écailleux passant
â la pliono lite; et 3° 1111 tvif d’un ronge v i f semblable à
celui qui figure d’une nianière si prononcée dans les m ontagnes
volcaniques du Mezin en F ran c e , et de la Chaussée des Géants
en Irlande. Les naturels s’en servent pour se peindre le corps ;
ils l’emploient aussi à colorer leurs pirogues.
Enfin , les autres écliantillons sont des ¡iroduits volcaniques
provenant de l ’ile de F r a n c e , de l ’île Sainte-Hélène et de l’ile
4.