LÌZARDS OAMÉLiioNIENS
cosile Viscfueuse, qui lubrifie le tuliercule de la langue,
semble exsuder des follicules situés daus son
épaisseur. Vallisnieri (i) a également observé deux
autres glandes à la base de la langue sous la vessie du
goitre; il croit qu'elles sont également destinées à
fournir une humeur analogue. Le même auteur a décrit
et donné la figure de deux corps jaunes, remplis
d'une sorte d'humeur grasse, d'autant plus abondante,
que l'animal dans lequel on l'observe approche de l'hiver
ou de la saison dans laquelle il ne prend pas de
nourriture ; car au printemps elle a disparu. On suppose
que cette matière est mise ainsi en réserve,
comme chez tous les animaux qui hivernent. L'auteur
compare ces réservoirs aux corps analogues qui sont
placés au-dessus des reins dans les grenouilles.
JVous avons parlé du foie, de la rate : il y a également
un pancréas, et des reins et des uretères qui
aboutissent aucioacjue; ceux-ci sont faciles à distinguer
par la couleur blanche du liquide pâteux cju'ils
dirigent. C'est cette matière en effet qui accompagne
le résidu des alimens ou les déjections al vines , comme
dans les oiseaux. Fous avons eu aussi l'occasion d'observer
que cette substance, en se séchant, se couvre de
petits cristaux réguliers, et que, dans cet état, elle
se réduit facilement en poudre impalpable , qui
exhale une odeur urineuse très pénétrante, et qui
adhère et persiste long-temps sur les surfaces qui l'ont
reçue.
(I) Loco citato, p. 70. Due grosse glandule conglomerato fatte
in, forma d'oliva , tayol. 3 , iig. 66.
Wi: SAURIENS CÎIÎiX.0P01)£».
4° Des organes de la reproduction.
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C'est encore à Vallisnieri que nous emprunterons des
détails sur les ])arties mâles et femelles des Caméléoniens.
Dans les deux sexes , les organes génitaux aboutissent
au cloaque , sac commun qui donne issue aux
diverses sécrétions ou excrétions alvines , rénales et
spermatiques. Son orifice extérieur^ lorsqu'il est dilaté,
présente en avant une sorte d'enfoncement en longueur;
mais ce pli disparaît quandlecloaque est fermé,
parce qu'il est recouvert par la lèvre postérieure qui
est large, et il présente alors une fente ou ligne enfoncée
, transversale.
Chez les mâles, les appendices érectiles, qui tiennent
lieu de pénis , et qui sont canaliculés de manière
à transmettre la semence, sont doubles , symétriques
et placés dans des cavités pratiquées sur les parties
latérales inférieures de la base de la queue, qui par
cela même est plus grosse, et peut servir à faire distinguer
les mâles d'avec les femelles. H y a des conduits
déférens qui amènent la semence sécrétée par
les testicules situés au-dessus des reins, derrière le
péritoine.
Les femelles ont les orifices des trompes ouvertes
dans le cloaque. Ces trompes sont longues, repliées
sur elles-mêmes, et peuvent recevoir quinze à vingt
oeufs de chaque côté. Mais même avant la fécondation
on reconnaît à l'intérieur les femelles, parce qu'on leur
trouve des grappes d'oeufs plus ou moins développés,
suivant l'ordre dans lequel ils doivent être détachés et
introduits diins les trompes.
Il paraît que les mâles ne recherchent les femelles
il