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L É Z A K D S CAMÉLÉONIENS
sivement, en nous servant du relevé qu'en a foit
M. Spittal (i).
Aristote et un grand nombre d'auteurs ont avancé
que le changement de couleur n'avait lieu que lorsque
le Caméléon se gonflait.
Pline a bien écrit que l'animal ne prenait pas les
teintes rouge et blanche, mais il a répété qu'il empruntait
ses couleurs de celles des corps environnans.
Wormius(2) est un des premiers qui ait attribué les
variations de couleur aux passions ou aux émotions de
l'animal.
Solin donne pour cause la réflexion des rayons lumineux.
Kircher , l'état volontaire ou les émotions.
Descartes, la disposition de la surfoce de la peau qui
reflète diversement les rayons lumineux. Goddard (3)
adopte la même explication , mais il croit que ces couleurs
proviennent des corps placés à peu de distance.
Goldsmith partage la même opinion. Hasselquits (.f)
et Linnseus, dans les Aménités académiques (5), attribuent
les couleurs au pigmentum, comme dans l'ictère.
La plupart des auteurs qui ont écrit dans ces
derniers temps, Cuvier, VroHck, Houston, Spittal,
Vander Hoëven, Milne Edwards (6), ont cherché à
expliquer ces phénomènes, tantôt par les modifications
de la respiration, tantôt par cette cause réunie
( 1 ) SPITTAL (Robert), Edimbourg. New Philosopli. journal.
1 8 2 9 , p. 2 9 2 .
(2) Ouvrage cité tome i, p. 344.
(3) Déjà cité tome 2, p. 665.
(4) Déjà cité tome i , p. Sao. /ter Palestumm.
(5) Tome i, Museum principis , n" i6, colores varias assumit secundum
animi passiones , calorem aut frigus.
(6) Foyez l'indication que nous ayons donnée des ouvrages de
chacun de ces auteurs à la fin de ces généralités.
O U SAURIENS CHÉLOPODES. LY ' ^
avec l'état de la circulation pulmonaire , tantôt enfin
par le transport variable des différentes couches que
l'on a cru reconnaître diins le pigmentum.
La langue des Caméléoniens ne peut être regardée
comme un instrument destiné à donner essentiellement
à ces animaux la sensation des saveurs. Son véritable
et principal usage est évidemment de servir à
la préhension des alimens. Cette langue est douée
d'une protractilité excessive et tout-à-fait surprenante
parla rapidité avec laquelle elle s'exécute, sa rétractilité
est presque aussi merveilleuse ; l'animal la projette,
pour ainsi dire, au dehors en la lançant sur les
insectes , qu'il saisit à une distance de sa tête plus
considérable que la longueur de son corps , et il la fait
rentrer en dedans de la bouche, en la retirant et la
plissant sur elle-même , de manière qu'elle semble disparaître.
Cette opération s'exerce sans aucun bruit,
en un clin d'oeil, toutes les fois que l'animal saisit si
proie, ou lorsqu'il veut happer quelques gouttes d'eau
pour étancher sa soif
Perrault, Vallisnieri, et beaucoup dWtres auteurs
, parmi lesquels nous citerons MM. Houston et
Duvernoy (1), qui ont écrit sur ce sujet dans ces derniers
temps , ont assez bien fait connaître l'organisation
de cette langue. Cependant nous croyons qu'il
reste encore à désirer pour faire bien concevoir le
(I) Depuis que ces détails ont été écrits, l'Académie de sciences
a pns connaissance, dons sa séance du 22 février i836, d'un mér
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con pte dans le n» 8 de la séance et dans le n» 9 , nous avons communique
un extrait du présent chapitre. (Comptes rendus hebdomadaires,
page 228. )
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