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' 4 ' - LÉZARDS CnOCODILIENS
W a l c h (5) et ensuite C o l l w i (6) qui ont reconnu,
clans une pierre calcaire d'Altorf en Bavière, l'existence
de Gavials fossiles.
Depuis la publication, en i8io, de la édition
des Ossemens Fossiles, par Cuvier, un grand nombre
de mémoires , qui avaient pour sujet les Crocodiles,
ont été imprimés successivement, et indiqués dans la
2== partie du 5' volume, imprimé en 1824. Les principaux
sont les suivans, que nous présentons ici en
notes(7). Il distingue, comme espèces voisines des
Gavials, les trois suivantes :
i" Celui des schistes calcaires de Monheim, en
Franconie, décrit d abord par Soemmering , c'est le
CVocortfi/iiiprwcai. Il est ainsi caractérisé: bec allongé,
cylindrique ; à dents inférieures alternativement plus
longues ; à cuisses du double de la longueur des jambes.
Cet individu avait deux pieds onze pouces sept
lignes de longueur, ou 0,965 millimètres; sa tête
0,171, et sa queue o,483. Cuvier regarde comme ayant
appartenu à une espèce très voisine les débris d'un
(5) Naturforscher, 1776, ge eah. p. 279, qui le premier a reconnu
et figuré, pl. 4 , fig. 8, l e museau d'un Gayial.
(6) 1784. Mémoires de l'Académie palatine , t. 5, pl. 3.
(7) SoEMMERisG. Mém. de l'Académie de Mutiicli , qui a donné
la description et la figure d'uu Gavial fossile , copiée et réduite
par Cuvier, t. 5,2« partie, pl. 5, fig. ire.
1817. LAMODRorxde Caen, Annales des Sciences physiques, t. 3,
p. 160. Copié par Cuvier, pl. 8 , dans tous ses détails.
— Desmarest ( Anthe lme ). Nouveau Dictionnaire des sciences
n a t u r e l l e s , t. 8. Nouv. édit.
1822. Ma n t e l l . ( Gédéon ). The Fossils of the South Downs or
Illustration of the Geology of Sussex , in-4°. Londres.
1824. Harlan (Richard). Journal of natur. Hist, of Philadelphy.
july.
1827. Sh o f f i e l d (W. ) . New Montly Magazine , pag. 3i5.
i 8 3 i . Geofiroy Saint-Hilaire. Mémoires de l'Institut, Académie
des sciences.
o u SAUniENS ASI'IDIOTES FOSSILES. l/^S
autre Crocodile, trouvés dans les carrières de Boll en
Wurtemberg , et conservés dans le cabinet de Dresde.
Ils sont représentés sous le n° 19 de la planche citée
en note.
3° La seconde espèce de Gavial fossile , provenant
des carrières des environs de Caen, a été d'abord décrite
par Lamouroux. Cuvier en a donné des figures.
M. Geoffroy l'a considérée comme formant le type
d'un genre distinct, auquel il a donné le nom de TÉl
é o s a u r e ; il l'avait caractérisé d'abord par ses trous
orbitaires latéraux, et ensuite, en i83i, dans les mémoires
de l'Institut, il a insisté sur la forme particulière
des écailles, qui étaient en effet placées en recouvrement
sur le dos, de manière à simuler celles des
poissons ou des phatagins. Ces écailles du dos n'avaient
pas de crête longitudinale , mais deux grands tiers de
leur superficie offraient de petits enfoncemens arrondis.
On a présumé en outre que les pattes étaient en
nageoires, et à doigts confondus et sans oiigles ; ce qui
n'a pu être vérifié jusqu'ici. Cuvier rapporte à cette
même espèce les ossemens trouvés dans le calcaire
compacte du Jura, dont il a fait figurer plusieurs os
sur la planche VI de ses Crocodiles fossiles.
3° Une troisième espèce de Gavial est celle trouvée
dans les falaises de Honfleur et du Havre ; on peut
même croire qu'il s'y trouve deux espèces distinctes ,
dont l'une avait le museau plus court. Cuvier rapporte
, à cette même espèce, la tête de Gavial découverte
à Altorf en Franconie, dont nous avons parlé
plus haut. M. Geoffroy a fait de cette espèce fossile le
genre Stenosaurus (Mém. du Muséum, tom. XII,
pag. i46), parce que son museau est rétréci et non
dilaté à son extrémité nasale.