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 LKZARDS  CKOCODIHEXS  
 petLes,  ¿1 moins  que  les  sujets  ne  soient  fort jeunes.  Dans  les  individus  
 âges,  elle  est  très  légèrement  arquée  en  travers.  Du  reste  
 on  retrouve  les  mêmes  irrégularités  h  la  surfa  e  ,  c'est-à-dire  les  
 mêmes  enfoncemens  et  les  mêmes  saillies  ,  peut-être  même  plus  
 marquées  que  chez  l'espèce  précédente.  La  paupière  supérieure  
 contient  aussi  dans  son  épaisseur  une  lame  osseuse  située  près  
 de  son  angleantérieur;  mais cette  lame,  de  forme  triangulaire,  est  
 beaucoup  plus  petite.  La  surface  de  la  peau  des  paupières'  supérieures  
 n'est  point  finement  striée,  comme  on  le  remarque  
 chez  le  Caïman  à  lunettes.  Cette  peau  ofl're  des  nodosités  ou  des  
 gros  plis  transversaux,  coupés  longitudinalement  par  des  sillons.  
 Les  bords  des  mâchoires  des  grands  sujets  sont  aussi  très  profondément  
 festonnés.  On  compte  trente-huit  dents  supérieures,  
 dix-neuf  de  chaque  côté;  et  trente-six  inférieures,  dix-huit  à  
 droite  et  dix  - huit  à  gauche.  En  haut,  les  dents  des  deux  premières  
 paires  sont  extrêmement  petites;  celles  de  la  troisième  sont  
 de  grosseur  moyenne,  et  celles  de  la  quatrième  très  fortes.  La  
 cinquième  paire  ,  la  sixième  et  la  septième  sont  aussi  courtes  que  
 les  deux  premières;  la  huitième  l'est  un  peu  moins,  et  la  neuvième  
 a  la  même  force  que  la  quatrième;  les  neuf  paires  restantes  
 ,  ou  les  dernières  ,  sont  excessivement  courtes  ,  et  moins  
 pointues  que  les  autres.  En  bas,  les  premières  et  les  quatrièmes  
 dents  sont  les  seules  qui  soient  véritablement  fortes.  Toutes  les  
 autres,  à l'exception  de  la  douzième  et  de  la  treizième  ,  sont  très  
 courtes.  Chez  aucun  des  individus  que  nous  possédons,  le  maxillaire  
 supérieur  n'est  percé  d'outre  en outre par la  quatrième  dent  
 d'en  bas,  qui  est  simplement  reçue  dans  un  creux.  
 La  palmm-e  des  pattes  de  derrière  est  bien  évidente,  quoiqu'elle  
 soit  peut-être  un  peu  plus  courte  que  celle  de  l'espèce  
 précédente;  Spix  s'est  donc  trompé  en  avançant  que  cette  espèce  
 en  manquait.  Immédiatement  derrière  le  crâne,  se  voient,  
 en  travers  du  cou,  deux  rangs  d'écussons  osseux,  ovales  et  à  
 carènes  élevées.  Le  premier  se  compose  de  six  pièces,  le  second  
 de  huit.  
 Entre  les  deux  écussons  du  milieu,  au  premier  rang,  on  en  
 remarque  le  plus  souvent  deux  autres,  cinq  ou  six  fois  plus  
 petits.  Chez  certains  individus,  les  écussons,  composant  les  deux  
 rangées  nuchales,  sont  disposés  irrégulièrement.  On  peut  dire  à  
 peu  près  la  même  chose  des  plaques  cervicales,  qui  forment  
 tantôt  cinq,  tantôt  quatre  bandes  transversales.  Ouelquefois  ces  
 ou  S.MJIUKNS  ASPIDIOI'ES.  G.  C.ÙftlAN.  4- 
 bandes  ont  l'air  d'être  soudées  ensemble  ,  tant  elles  sont  près  l'une  
 de  l'autre  ;  d'autres  fois  elles  sont  au  contraire  très  écartées.  11  
 y  a  toujours  une  de  ces  bandes  qui  est  composée  de  quatre  
 pièces;  ordinairement  c'est  la  seconde,  quelquefois  c'est  la  première. 
   Toutes  ces  pièces  sont  ovales  et  surmontées  d'une  forte  
 arête.  Les  rangs  transvei-saux  d'écaillés  osseuses  qui  constituent  
 le  bouclier  du  dos  sont  au  nombre  de  dix-huit  ayant,  le  premier  
 deux  écailles  ,  le  second  quatre,  le  troisième  ,  jusqu'au  
 quatorzième  inclusivement,  six  ,  et  les  quatre  derniers  quatre  
 chacun.  Ces  écailles  dorsales  sont  carrées  ,  à  carènes  égales  et  
 fort  basses,  surtout  chez  les  grands  individus.  Les  tlancs  sont  revêtus  
 de  petites  et  de  grandes  écailles,  disposées  par  séries  longitudinales, 
   Les  petites  sont  plus  généralement  rondes  et  plates  ,  
 les  grandes  ovales  et  carénées.  Entre  une  série  de  grandes  écailles,  
 il  y  en  a  une  de  petites.  Le  plastron  se  compose  de  pièces  carrées.  
 On  en  remarque  de  même  forme  sur  la  région  inférieure  du  cou.  
 Les  tégumens  des membres  ne  diffèrent pas  de  ceux  de  l'espèce  précédente. 
   On  compte  de treize  à  seize  anneaux  écailleux  autour  de  
 la  queue, jusqu'à  l'endroit  où  la  crête  qui  la  surmonte  cesse  d'être  
 double.  De  ce  point  jusqu'à  son  extrémité  ,  il  y  en  a  de  dix-sept  
 à  vingt-trois.  La  crête  caudale  ne  commence  à apparaître  que  vers  
 le  neuvième  ou  le  dixième  anneau  ;  elle  augmente  sensiblement  
 de  hauteur  à  mesure  qu'elle  s'éloigne  du  corps,  au  point  que,  
 vers  le  second  tiers  de  la  longueur  de  la  cjueue  ,  cette  crête  est  
 deux  fois  plus  haute  qu'à  sa  naissance  ;  mais  ensuite  elle  diminue  
 graduellement  en  s'approchant  de  la  pointe  caudale.  
 COLORATION.  Le  fond  de  la  couleur  de  tous  les  individus  que  
 nous  possédons  est  olivâtre  ou  d'un  jaune  verdâtre.  C'est  la  
 seule  teinte  qui  règne  sous  le  dessous  du  corps  ;  mais  le  dessus  
 est  semé  d'un  grand  nombre  de  taches  brunes  ou  noires  ;  elles  
 sont  même  si  rapprochées  les  unes  des  autres  ,  chez  notre  plus  
 grand  individu,  que  son  dos  paraît  être  tout  noir.  Spix,  dans  
 la  figure  qu'il  a  publiée  de  cette  espèce,  la  représente  comme  
 étant  verte,  tachetée  de  brun  sur  la  partie  supérieure  du  
 corps.  
 DIMENSIONS.  Les  individus  du  Caïman  cynocéphale,  appartenant  
 à  notre  musée  ,  ont  depuis  28"  jusqu'à  2'  16"  de  longueur. 
   Ils  sont  au  nombre  de  sept.  Les  dimensions  suivantes  
 sont  celles  du  plus  grand,  qui  nous  semble  être  très  âgé.  Téle.  
 Long.  haut.  12";  larg.  I9"5'".  COU.  Long.-  16".  Corps.  
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