4C)6 LKZAItDS VARANIENS
épais, arqués, et à pointes mousses. La queue ne présente rien
de particulier dans sa forme.
Le cou, le dos et les membres offrent la même écaillure ; elle
se compose de petites pièces ovales, légèrement bombées, autour
de chacune desquelles on voit trois et même quatre séries circulaires
de très petits grains squammeux.
Les écailles du ventre et de la queue sont des quadrilatères
oblongs à angles arrondis. La surface des unes est lisse , mais
celle des autres offre une faible carène sur la ligne médio-longitudinale.
COLORATION. L'exemplaire que nous avons sous les yeux a toutes
les parties inférieures d'une teinte jaunâtre. En dessus, depuis
la tête jusqu'au bout de la queue, il offre un brun clair qui se
répand sur les flancs et sur les côtés de la queue , en formant
de larges, mais très courts rubans verticaux.
Les parties latérales du cou sont de la même couleur que le
dessous du corps, et se trouvent marquées chacune tout près de
l'épaule d'une grande tache brune. Deux lignes jaunâtres et parallèles
se montrent sur le dessus du cou, tandis que, sur le dos,
des anneaux de la même couleur constituent cinq ou six séries
de chaînes transversales, placées à peu près à la même distance
les unes des autres. Les ongles sont jaunâtres, les membres offrent
des nuances de la même couleur, sur un fond brun.
DiMEnsiQKS. Longueur totale, i' 7". Téte. Long. 11". Cou. Long.
8". Corps. Long. 40". Membr. antér. Long. 7". Membr. poster.
Long. 28". Queue. Long. 48'.
PATRIE. Nous ignorons quelle est la patrie de cette espèce, qui
ne nous est connue que par un seul individu, le même dont
Daudin a domié la description dans son Histoire naturelle des
Reptiles , dans l'article que nous avons cité.
12. LE VARAN OCELLÉ. Faranus ocellatus. Ruppel.
CARACTÈRES. Tête courte; doigts peu allongés ; queue comprimée,
carénée ; narines en fentes, situées entre l'oeil et l'extrémité
du museau. De grandes écailles sur le corps, et particulièrement
sur le cou ; celles du crâne tuberculeuses.
SYNONYMIE. Faranus ocellalus. Riippel. Atl. zu der Reis. in
Nordl. Afrik. Rept. pag. 21, t^b. 6.
ou SAUniENS l'LATYNOTES. G. YAHAN. 15.
Monitor ocellaius. Gray, Synops. in Griilith's Anim. Kingd.
tom. 9 , pag. 25.
Faranus ocellaius. Schinz. Naturg. Abbild. der Rept. pag. 94,
tab. 33, fig. 2.
DESCRIPTION.
FORMES. Ce Varan, de même que celui appelé à gorge blanche,
est plus épais , plus ramassé dans ses formes que ses congénères.
Sa tête est aussi plus courte, et ses doigts sont plus gros et moins
allongés. Les écailles qui le revêtent étant d'un plus grand diamètre
que celles de l'espèce précédente, c'est un caractère qui
peut servir à l'en faire distinguer. Les dents du Varan ocellé sont
courtes et presque coniques, ou même tuberculeuses , au moins
les postérieures; car celles qui sont rapprochées du bout des mâchoires
ont encore une forme un peu comprimée et légèrement
coui'bée en arrière. Nous en avons compté vingt-quatre en haut
et vingt-quatre en bas, augmentant successivement de grosseur
à mesure qu'elles se rapprochent du gosier. Une fente oblique,
placée positivement entre l'oeil et le bout du nez, est ce qui constitue
de chaque côté du museau l'ouverture nasale. Les écailles
qui garnissent le dessus de la tête en arrière de la ligne correspondante
au bord antérieur des yeux, ressemblent à des tubercules.
La surface du museau est revêtue de petites plaques à plusieurs
pans. La brièveté des doigts de cette espèce , relativement
à ceux de la plupart de ses congénères, les fait paraître plus gros.
Les ongles sont réellement un peu moins longs, mais toutefois
crochus et bien acérés. La queue entre pour la moitié environ
dans la longueur totale de l'animal. Elle commence à se comprimer
à très peu de distance de sa base, immédiatement en arrière
de laquelle apparaît la double carène dentelée qui surmonte
cette partie du corps dans tout le reste de son étendue.
Sur le ventre , sous la queue et sur le devant des bras, il existe
des écailles quadrangulaires, oblongues, aplaties. Partout ailleurs,
excepté sur la tête, où nous avons dit que ces écailles étaient
polygones, on en voit d'ovales, légèrement convexes, et largement
entourées de petits grains squammeux. 11 est à remarquer que
celles du dessus du cou sont plus grandes et plus e'paisses que
celles du dos.
REPTU/ES , Iir. 32