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4 C )A LÉZALLDS VAUANIENS
rordinairo, les dents iiitcrmaxillaix'essont petites, presque arrondies
, pointues et au nombre de huit. Les plaques marginales des
lèvres ne se distinguent des autres ni par leur grandeur, ni même
par leur figure. Les membres ni la queue n'ont rien de particulier
dans leur forme. Mais ce qui peut servir à faire distinguer le
Varan bigarre de la plupart de ses congénères, c'est la petitesse
des e'cailles qui protègent ses parties supérieures. Ces écailles, dont
la largeur est plus d'une fois moindre que la longueur, sont carénées
ou en dos d'âne et entourées chacune d'une série ovalaire composée
de deux ou de plusieurs rangs de grains squammeux extrêmement
fins. C'est au moins ainsi qu'elles se présentent sur le cou, le
corps et les membres. Sur la queue elles sont encore plus étroites ,
affectant une forme quadrilatérale, et n'ont pas de petits grains
le long de leurs bords latéraux. Les écailles des régions inférieures
sont lisses. Parmi elles, il y en a de carrées , telles que les abdominales
, et d'ovales, comme celles du cou et de la poitrine ;
mais les unes sont convexes et les autres planes. Sous les membres,
il en existe de deux sortes. Les tubercules squammeux qui garnissent
la face inférieure des doigts sont si petits qu'ils se perdent
au milieu du cercle granuleux qui les entoure. On en compte
jusqu'à dix sur chacune des quinze à vingt lignes transversales
qu'ils constituent suivant la longueur des doigts.
COLORATION. En général, le cou , le dos et la q u e u e du Varan
bigarré offrent xme teinte brune très finement piquetée de jaune
que coupent en travers des bandes rectilignes bien nettement
tracées d'un noir profond. Dans ce cas, le dessus des membres est
pointillé de jaune , etle dessous du corps offre , sur u n fond fauve
ou roussâtre, un réseau noir composé de mailles en losanges.
D'autres individus présentent des séries de gros points jaunes qui
alternent avec les bandes noires de leurs régions dorsales. Ceuxlà
ont d'autres points jaunes sur le dessus des cuisses, et quelques
bandes noires transversales sur leurs régions inférieures , depuis
le bout du menton jusqu'à l'extrémité de la queue. On observe
aussi quelques chevrons noirs sur leur cou et des anneaux jaunes
autour de leurs bras. Enfin; il en est dont le mode de coloration
diffère de celui que nous venons d'indiquer en dernier lieu, en
ce qu'on ne voit point de raies anguleuses sur leur cou , et que les
bandes transversales noires du dessous du corps sont remplacees
par un semé de gouttelettes de la même couleur.
DI-MEKSIONS. Longueur totale, i" 35"'. Téte. Long. lo'". Cou.
OU SAURIENS l'LATYNOTES. G. \'ARAN. JO.
Long. 14". Corps. Long. 27". Memb. anlér. Long. 19". Memb.
posl. Long. 22". Queue. Long. 84".
PATRIE. Cette espèce de Varan est particulière à la Nouvelle-
Hollande. Les échantillons qui figurent dans notre Musée ont été
rapportés de ce pays par MM. Quoy, Gaymard et Busseuil.
Observations. Cette espèce est une de celles que Wagler a rangées
dans son genre Hydrosaure, établi sur ces caractères d'avoir
les narines situées près de l'extrémité du museau, les bords des
dents dentelés, et les écailles simples et imbriquées, c'est-àdire
sans petits tubercules granuleux à l'entour , et placées en
recouvrement les rmes sur les autres. Pour ce qui est de la position
des narines et de la forme des dents , nous avons trouvé l'observation
de cet erpétologiste très exacte ; mais il n'en est pas de
même de ce qu'il dit des écailles, qui chez ce Varan, pas plus
que chez aucun autre , ne sont imbriquées, ni dépourvues de
granulations squammeuses sur le bord de leur contour.
10. LE VARAN DE BELL. Varanus Bellii. Nobis.
( Voj-ez pl. 35, n° I.)
CARACTÈRES. Narines arrondies, situées près de l'extrémité du
museau. Corps, membres et queue coupés en travers par de larges
bandes noires, alternant avec des bandes également larges , mais
jaunâtres, le plus souvent pointillées de noir.
DESCRIPTION.
FORMES. L'ensemble des formes du Varan de Bell est le même
que celui du Varan bigarré. Sa tête, également fort allongée,
ressemble aussi à une pjTamide à quatre faces. Les dents sont
longues, grêles, comprimées, pointues , u n peu courbées et très
finement dentelées sur leurs bords. On en compte au plus vingtquatre
à chaque mâchoire. Les ouvertures externes des narines
sont deux trous arrondis que l'on observe de chaque côté du museau,
tout près de son extrémité. Des plaques polygones aplaties
et juxtà-posées garnissent la surface entière de la tête. 11 y en a
de deux grandeurs : les moins dilatées se voient sur les régions
suprà - orbitaires et sur les côtés du crâne ; celles qui le sont le
plus recouvrent le milieu du vertex, l'espace inter-oculaire et le
dessus du museau, dont les côtés offrent, à peu de chose près, la
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