ï\v
I 0 8 LÉ Z A R D S CROCODIUENS
se montrent sur chaque flanc. Les régions infcrieures de l'animal
sont d'un jaune verdatre. Les ongles offrent une teinte brune.
DIMENSIONS. Nous avons vu dix-huit individus de cette variété,
ayant depuis cinquante centimètres jusqu'à trois mètres de long.
Tous appartiennent à notre collection, à l'exception de deux qui
nous ont été obligeamment communiqués , l'un par M. Perrot,
l'autre par M. Florent Prévost. Ceux de ces individus dont Porigine
est bien constatée , viennent d'Egypte ou du Sénégal. Nous
en avons huit de ce dernier pays, et c'est parmi eux que se trouvent
le plus petit et le plus grand de la série. Ils ont été rapportés
par MM. Perrotet et Leprieur.
Dans le nombre de ceux d'Egypte , nous en comptons deux
jeunes, dont on est redevable à MM. Joannis et Jorès, oiTiciei's
embarqués à bord du Louqsor. Puis celui que M. Geoffroy
a disséqué au Caire , et rapporté lui-même au Muséum. Enfin
deux jnomies, l'une longue d'un mètre, que M. Geoffroy a
considérée à tort comme étant de l'espèce de son Crocodi/us marginaius,
ou de notre variété G; l'autre de deux mètres cinquante
centimètres de longueur, d'après laquelle ce même naturaliste a
établi son Crocodilus complanatus. Le plus petit de ces deux Crocodiles
embaumés , est un présent que notre Musée a reçu de
M. Gaillau. Le plus grand y a été déposé par M. Chabraud , auquel
il était resté avec quelques autres objets d'antiquité égyptienne
, provenant d'une collection qui a été exposée dans la salle
du bazar Saint-Honoré , dont il est propriétaire.
VARIÉTÉ L.
CARACTÈRES. Museausub-élargi, épais, excessivement peu courbé
dans son sens transversal ; surface de la tête couverte de rugosités
anguleuses. Bords latéraux de la tablette du crâne non relevés.
Parties supérieures d'un jaune olivâtre , jaspé de brun noirâtre.
SyriONyjiiE. Crocodilus palusiris. Less. Voy. Jnd. orient. Bell.
(Zool. Rept. ) pag. 3o5.
Crocodilus vulgaris. Var. E. Gray, Synops. Rept. pag. 58.
ou SAURENS ASPIDIOTES. G. CKOCODILE. 3. ÌO9
DESCRIPTION.
FORMES. Aucune autre différence que celles que nous allons indiquer,
ne distingue les individus de cette variété de ceux de la
précédente.
Leurs flancs, les côtés et le dessus de leur cou, au lieu d'être
garnis d'écaillés plates, en offrent de bombées et à carènes. On
en voit même une rangée transversale entre le bouclier de la
nuque et celui du cou. Le front est longitudinalement coupé par
une petite arête tranchante. Celle qui chez l'autre variété existe
devant chaque oeil, est ici encore plus saillante, mais elle n'est
pas continue ; coupée qu elle est à divers endroits, elle semble
être composée de tubercules anguleux placés les uns à la suite
des autres, comme il s'en montre d'ailleurs sur toute la surface
du museau, si ce n'est pourtant à son extrémité. Cette inégalité
du dessus de la mâchoire supériexu'e n'est donc pas produite par
des enfoncemeus ou des sillons vermiculiformes, comme chez la
variété A, mais par des saillies très irrcgulières, au milieu desquelles
domine néanmoins la protubérance qui se trouve audessus
de la neuvième dent. On remarque en outre une fosse
oblongue au-dedans de cette protubérance, ou mieux, entre elle
et la ligne médio-longitudinale de la mandibule.
COLORATION. Quant au système de coloration, il est le même,
excepté que le vert qui en forme le fond tire davantage sur le
jaune , et qu'il est semé ou jaspé de taches d'mi brun noirâtre,
moins petites et plus serrées.
DIMENSIONS. NOUS avons aussi une très belle suite d'échantillons
de cette variété. Nous en possédons douze , ayant depuis trente
centimètres jusqu'à plus de trois mètres de long.
PATRIE. TOUS nous été envoyés par M. Duvaucel , ou rapportés
par M. Dussumier, comme ayant été pris, les uns dans le Gange,
les autres sur la côte de Malabar. Ce ne sont donc que des renseignemens
inexacts qui ont pu faire dire à M. Lesson que cette
variété du Crocodile vulgaire, qu'il a fait connaître sous le nom de
Crocodilus palusiris, dans la partie erpétologlque du Voyage aux
Indes orientales de M. Bellanger, ne va jamais dans le Gange,
qu'elle ne quitte point les marécages et les grans étangs.
I 11
i :
i !