aí'-í»» -r -iit s \
<if 1
i 'i 1 ^ ^
3 4 2 LÉZARDS GECKOTIENS
Des écailles ressemblant à celles des carpes garnissent les
pattes de devant et les membranes qui les bordent ; seulement
celles qui recouvrent ces dernières sont plus dilatées que les
autres. Sur le dessus des pattes de derrière , il existe de petites
écailles carrées ou pentagones, lisses , un peu épaisses et à peine
imbriqiiées ; mais leur surface inférieure et leur bord antériemen
portent d'autres qui ne diffèrent pas de celles du dessus des
bras.
L'écaillure de la région caudale supérieure ressemble à celle
d u corps, si ce n'est toutefois que les tubercules qui en font
partie sont disposés en petits rangs transversaux , correspondant
aux intersections que présentent les membranes de la queue. Ces
membranes sont revêtues en dessus d'écaillés plus grandes que
celles de la queue elle-même, écailles dont le bord postérieur est
arrondi et qui sont disposées comme les tuiles d'un toit et par
tanes parallèles au sens longitudinal du corps. En dessous, les
bordures caudales offrent un pavé de petites écailles carrées ou
pentagones, et la queue en est garnie de même forme , mais plus
grandes et imbriquées. Sur les branches du maxillaire inférieur
se voient des écailles u n peu renflées, de forme ovale ou hexagonale.
De petits grains squammeux pentagones tapissent la surface
de la gorge. La poitrine , le ventre et le dessous des pattes de
devant sont protégés par des écailles rhomboïdales.
CoLCHATioN. Les parties supérieures de l'animal sont brmies ;
pourtant la région dorsale, en général, est fauve et offre, de
distance en distance, des lignes noires en chevrons, dont le
sommet est dirigé en arrière. Un ruban noir ou brun très foncé
part du bord postérieur de l'oeil et vient aboutir en arrière de
l ' é p a u l e , après avoir longé le cou. Au-dessus du ruban noir
post-orbital dont nous venons de parler, on voit mi e tache blanchâtre
; c'est-à-dire de la même teinte que les membranes des
flancs et de la tête , et que le dessous du corps. Les lèvres sont
également blanchâtres. Tel est au moins l'arrangement des teintes
qui nous est offert par des individus que leur séjour dans l'alcool
a probablement décolorés.
Dimensions. Longueur totale. 16" 3"'. Téie. Long. 2" 7"': haut.
8 " ' ; larg. i" 7"'. Cou. Long. 8"'. Corps. Long. 5" 8^". Memh. ant.
Long. 3". Memh. poster. Long. 4"- fiuewe. Long. 7".
PATRIE. Nous n'avons jusqu' ici vu venir ce Tlatydactyle que de
l'île de Java, Deux des quatre exemplaires que nous possédons ont
mm.
o u SAÜKIENS ASCALABOTES. G. llÉMlDACTYtE. 343
été envoyés de cette île par M. Diard ; les deux autres proviennent
d'mi échange fait avec le musée de Leyde.
Observations. La connaissance de ce Platydactyle est due à
Creveldt, qui en a publié, tous le nom de Lacerta homalocephala ,
une description et mi e figure dans le tome troisième des Actes des
cm-ieux de la nature , de Berlin. Plus tard , Kuhl établit, d après
cette espèce, dansl'Isis de 1822 , t m g enr e particidier qu' i l nomma
Pirchozoon , pendant que de son côté M. Gray en faisait également
le type d'vm genre qu'il nommait Pteropleura, et auquel il refusait
des pores fémoraux. 11 est aisé de voir que l'individu observe
par ce natm-ahste était une femelle ; car, ainsi que nous 1 avons
dit plus haut , les individus de ce sexe n'offrent effectivement pas
d'écaillés crypteuses sous les cuisses.
fm
E n terminant la description de ce genre Platydaètyle, nous
croyons devoir faire remarquer que si, dans l'état actuel de nos
connaissances acquises, nous avons ainsi réuni les espèces, c'est
parce qu'elles sont encore en petit nombre. 11 pour r a bientôt arriver
que ce groupe ait besoin d'être partagé, lorsque d'autres
individus viendront à être reconnus comme devant faire partie
de quelques-unes des divisions précédemment indiquées.
11 y a en effet des caractères suffisans pour adopter l'établissement
de quelques-uns des genres précédemment proposés. Tel
est celui qui comprendrait les espèces dont tous les doigts sont
dépourvus d'ongles, comme celle que Wagler a établie sous le
nom d'Jnoplopus, et celle que M. Gray a indiquée commè devant
former le genre Phelsuma. Peut-être aussi lé genrè Thécadactyle,
fondé par Cuvier, pourrait-il être adopté, s'il réunissait plus
d'une espèce, et en ne se bornant pas à la simple disposition des
OHgles, mais plutôt à leur existence réelle et complète, et à celle
du sillon qui les reçoit V Enfin les pattes palmées et la membrane
cutanée qui borde le corps du Platydactyle de Leach serait aussi
une sorte de jallon qui indiquerait un genre particulier, qui
devrait être placé très près de celui des Ptychozoons.
:r fl iS
1Í
m