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tranchant des os maxillaires. Elles sont elles-mêmes
coupantes, terminées le plus ordinairement par trois
pointes rangées sur une même ligne longitudinale.
Le s antérieures sont les plus pet i tes , et elles vont
successivement en augmentant de largeur en ar -
rière.
Nous avons déjà dit que la cavité de la bouche,
quand elle est fermée , est remplie par la langue, qui
se loge même dans l'intervalle que laissent entre eux
les os maxillaires supér ieur s , ainsi que les palatins,
pour constituer l'orifice interne des narines ; de sorte
qu'il est très probable q u e , suivant la volonté de l'animal
, la langue fait l'office d'une soupape pour retenir
l'air dans les voies pulmonaires. D'ailleurs toutes
les parties intérieures de la bouche sont recouvertes
d'une membrane muqueuse , et il s'y opère une sécrétion
visqueuse abondante.
L'appareil hyoïdien est très particulier. Nous avons
déjà eu occasion de dire que la portion antérieure, ou
l'os l ingual , représente un long stylet se terminant
en pointe grêle et flexible, qui est reçu et se meut
librement dans la concavité de la portion moyenne ou
tubulée de la l angue , dans laquelle s'opère le plus
grand allongement. Cet hyoïde a quatre cornes ou
appendices, dont deux sont plus grands , plus droits,
et dirigés en avant. Les postérieurs remontent , au
contraire, vers l'oesophage qu'ils embrassent. Tous les
muscles ont pris beaucoup de développement pour
pi'oduire les mouvemens de cet appareil; cependant
il est encore fort difficile d expliquer l'élongation subite
instantanée du tube moyen , et sa rétraction
plus rapide peut -êt re, si l'on ne suppose , comme
0(' SAUHIENS CHÉJjOPODES. I 85
quelques auteurs l'ont soupçonné ( i ) , l'existence d'une
communication de l'intérieur du tube à fibres annulaires
et très vasculaires qui reçoit le stylet, avec l'air
contenu dans la glotte ou dans le sac en forme de
goitre qui s'étend sous la gorge, et qui s'insère der -
rière les cornes postérieures de l'os hyoïde.
L e pharynx et l'oesophage se confondent entre eux
et avec l'estomac, qui semble en être la cont inui té;
il est arrondi comme un tube allongé, un peu recourbé
sur lui-même. D'ailleurs le canal intestinal n'oiïre
rien de particulier : son mésentère est s imple, il loge
beaucoup de vai s seaux, et au-devant des gros troncs
semble être un réservoir d'une matière colorée en
noir, une sorte de pigmentum , qui peut-être est destiné
à colorer la peau de l 'animal , en se portant vers
les parties sous lesquelles, en effet, se manifestent tout
à coup des taches d'un brun plus ou moins foncé.
L e foie est gros , formé de deux lobes principaux ,
concaves en des sous , où l'on dist ingue une vésicule du
fiel. Il y a une petite rate , des reins et à peu près
toutes les parties qui se retrouvent chez les autres
Reptiles ; mais avec cette particularité que la cavité abdominale
est comme cloisonnée ou partagée en poches
ou cellules^ dans lesquelles pénètrent des prolongemens
des poumons , qui offrent dans cette famille une
disposition toute par t icul ière, ainsi que nous allons
l'indiquer.
Le s organes de la respiration présentent des particularités
de structure qu'il est important de faire
(L) P e k r a u i t . Mécanique des animaux, tome 3, p. 267. De même
que l'air expulsé des poumons sert à l'action de cracher , il est employé
à l'expulsion de la langue des Camçléous.