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3 4 6 LÉZARDS GECKOTIENS
ait l'ouverture de la papille arrondie ; toutes les auti-es l'ont
elliptique. Tous, et sans aucune exception , ont le bord
inférieur de la paupière rentré dans l'orbite. Certains d'entre
eux manquent des écailles crypteuses ou garnies de pores
sous les cuisses ; et, parmi les espèces qui en sont pourvues,
on n'a reconnu que des individus mâles.
Nous ne connaissons encore que deux espèces du genre
Hémidactyle dont les pattes soient palmées ou plutôt
semi-palmées ; car la membrane ne réunit les doigts que
dans la moitié de leur étendue. L'une de ces deux espèces a
les côtés du corps garnis d'une membrane flottante et entière
; l'autre n'en offre pas de traces, mais elle a les bords
de la queue aplatis et découpés en feston, ainsi que cela se
trouve dans quelques autres Hémidactyles.
Tous les Erpétologistes ont admis le genre Hémidactyle
établi par Cuvier. Nous en reconnaissons seize espèces,
sur lesquelles il en est douze que nous avons étudiées sur
un très grand nombre d'individus, pour la plupart. Les
quatre autres ne nous sont connues que par des figures
ou des descriptions. Le premier est notre Hémidactyle de
Séba, ou la Salamandre d'Arabie, comme la nomme ce
muséographe. C'est une espèce de Gecko tien que quelques
auteurs ont confondue avec la Salamandre noire de
Feuiilée, qui est un Ptyodactyle ; tandis que d'autres
auteurs, tels que Wagler et M. Wiegmann, l'ont prise
pour type d'un genre particulier qu'ils nomment Crossurus.
La seconde et la troisième sont les Hémidactyles , que '
Wiegmann a nommés l'une Mutilé, et l'autre Péruvien,
et ils nous semblent bien distincts de tous ceux que renferme
notre Musée. Nous n'avons pas la même opinion
sur le Gecko argyropis de Tilésius, que cet auteur a décrit
et figuré dans les mémoires de l'Académie de Saint-
Pétersbourg (i). Nous croyons cette espèce fort voisine
(i) Tome VII, pag, 354 ? pl' 2, fig- X et 2.
OU SAURIENS ASCAtABOTES. G. HÉMIDACTYLE. 347
de celles que nous avons nommées Hémidactyles de Cocteau
et de Leschenault, sans pouvoir assurer qu'elle appartienne
à l'une ou à l'autre, ou qu'elle en soit tout-à-fait
différente.
Enfin nous devons citer aussi une espèce dont M. Ruppel
n'a encore publié que la figure dans un ouvrage paraissant
par livraisons, qui a pour titre : Neue Wirbelthiere
m der Fauna von Abyssinien gehörig, etc. Cette espèce
nous paraît être distincte de toutes celles du même genre
qui se trouvent décrites dans le présent volume ; la place
qu'elle devrait y occuper serait à côté de l'Hémidactyle
de Cocteau, car ce S a u r i e n lui ressemble par la forme de ses
doigts et de sa queue, aussi bien que par les écailles uniformes
qui revêtent les parties supérieures de son corps.
Sa couleur est d'un vert clair tirant sur le jaunâtre, ce
qui, en particulier, lui a valu le nom de Flaviviridis de
la part du savant voyageur auquel on en doit la découverte.
Elle est originaire d'Abyssinie.
Le tableau suivant donnera une idée des caractères spécifiques
les plus saillans que présentent ies espèces du genre
Hémidactyle.
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