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4 7 4 LEZARDS VARANIENS
DESCRIPTION.
FORMES. On compte trente dents environ, adhe'rentes au bord
interne de la mâchoire supérieiu-e de ce Varan et vingt ou vingtdeux
à l'inférieure. Elles sont assez écartées les unes des autres, comprimées,
pointues, légèrement arquées, un peu tranchantes , mais
non dentelées. La tête, par sa forme, ne diffère en rien de cell e de
l'espèce précédente ; c'est dire qu'elle ressemble à une pyramide à
quatre faces. Percées, comme à l'ordinaire, sur les parties latérales
du museau, les ouvertures nasales sont parfaitement rondes, et un
peu plus rapprochées de l'extrémité de celui-ci que del'angle antél'ieur
des paupières. Les plaques qui garnissent le bord des lèvres
ont excessivement peu de hauteur, si ce n'est pourtant les trois ou
quatre qui, de chaque côté, avoisinent en haut la plaque rostrale ,
et en bas celle dite mentonnière. Ces deux plaques, qui ont chacune
cinq pans, sont plus dilatées en hauteur qu'en largeur. De
petites scutelles polygones, plates et juxtà-posées, revêtent le
dessus et les côtés du museau. D'autres, semblables pour la figure ,
mais d'un moindre diamètre , et peut-être un peu bombées, garnissent
la surface du crâne ; enfin, il y en a de plus petites que
celles-là sur les tempes et sur les régions sus-orbitaires. La membrane
du tympan est un peu enfoncée dans le trou aui-iculaire ,
lequel ressemble à une fente vertico-oblongue, dont les deux bords
paraissent pouvoir se rapprocher l'un de l'autre comme deux
sortes de lèvres. Les membres sont forts , et les doigts qui les
terminent bien développés. Ces derniers sont armés d'ongles crochus
et très acérés. La queue a près d'une fois et demie la longueur
du reste du corps. Tout-à-fait à sa racine, elle est plutôt
quadrilatère que ronde ; mais immédiatement après elle s'arrondit
en dessus sans diminuer beaucoup de largeur jusque vers le
second tiers de son étendue ; puis à partir de ce point jusqu'à
son extrémité on la voit peu à peu se comprimer et perdre à la
fois de son épaisseur. Néanmoins , elle est loin d'être aussi mince
que celle d'aucune des espèces qui vont suivre. Elle offre de plus
u n caractère qui lui est commun avec le Varan du désert, et qui,
par cela même, la distingue de tous ses autres congénères ; c'est
d'avoir les écailles de ses deux rangées médio-Iongitudinales supérieures
assez basses pour qu'elles ne forment point de carène
bien apparente. Les squamelles des parties supérieures de ce
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o u SAtJRIENS PLATYNOTES. G. VARAN. 2.
Varan sont en général peu dilatées, relativement à la largeur du
cercle granuleux qui les entoure ; car il se compose souvent de
deux et même de trois rangs de petits tubercules. Ceci se voit en
particulier sur le dos et sur le cou ; ces écailles, dont la fomie
est ovale , ne sont pas positivement carénées , mais ce qu'on peut
appeler en dos d'âne. Celles qui revêtent les régions inférieures
du cou et des membres ont aussi une figure ovale, mais la surface
en est très légèrement convexe. Elles n'offrent d'ailleurs qu'un seul
rang de petits grains autour d'elles. Les scutelles pectorales sont
plates , de même que les abdominales, mais la figure de celles-là
est ovalaire ; tandis que celles-ci sont quadrangulaires oblongues.
Ki les unes ni les autres n'ont de petits grains le long de leurs
bords latéraux. Une forte carène surmonte chacune des écailles
quadrilatères qui forment des verticilles autour de la queue. Des
tubercules presque sphériques, bien distincts les uns des autres,
garnissent la paume et la plante des pieds , ainsi que le dessous
des doigts, où ils sont disposés par séries transversales, de trois ou
quatre pour chacune.
COLORATION. Toutes les parties supérieurès du corps de ce Varan
présentent une teinte d'un brun olivâtre. Le dessus du cou et le
dos sont assez régulièrement marqués en travers de petits cercles
noirs , au milieu desquels se montrent quatre ou cinq écailles
colorées en jaune. Les membres et la queue offrent des piquet
ires de cette dernière couleur ; mais le dessus de la tête est unicolore.
On voit un trait jaune en arrière de l'oeil qui, quelquefois
, s'étend jusque sur le cou, en passant au-dessus de l'oreille.
Chez les individus adultes , il se mêle tout au plus quelques points
bruns à la teinte fauve du dessous du corps ; tandis que chez les
jeunes sujets non - seulement on en voit un grand nombre , mais
il existe de plus des lignes en zigzags en travers de la poitrine et
de l'abdomen , et d'autres lignes figurant une sorte de réseau sous
les cuisses
DIMENSIONS. Longueur totale. 5()". Tête. Long. 5 ". Cou. Long.
6 ". Corps. Long. 14". Memh. antér. Long. 6" 11"'. Memh. post.
Long. 9". Queue. Long. 34".
On voit par ces dimensions , qui sont celles d'un individu que
nous avons tout lieu de croire adulte , que cette espèce n'atteint
pas une aussi grande taille que ses congénères.
PATRIE. NOUS n'avons jusqu'ici encore vu venir ce Varan que
de l'île de Timor. Notre collection renferme une belle suite