1 4 LÉZARDS CROCODILIENS
posent, on a constamment observe que la première
du côté du crâne, ou l'atlas, est formée de six portions
réunies entre elles par des cartilages. Uarc supérieur,
qui correspond à l'apophyse épineuse et à ses lames,
n'oiFre qu'une légère saillie médiane ; les deux brandies
latérales symétriques sont les apophyses articulaires
qui reçoivent en partie le condyle occipital
unique , et en dessous les mêmes apophyses de l'axis.
La partie antérieure de cet anneau correspond au
corps des autres vertèbres en avant ; elle termine la
fosse condylienne, et en dedans elle reçoit la facette
antérieure de l'apophyse odontoïde de l'axis ; enfin,
sur sa partie antérieure, elle présente une articulation
pour les deux apophyses transverses, qui sont ici mobiles
et qui sont les analogues des côtes.
La deuxième vertèbre cervicale, ou l'axis, n'est
formée que de cinq pièces distinctes : la portion
annulaire qui se joint au corps par deux sutures dentelées,
et dont l'apophyse épineuse est une longue
créte ; 2° les quat r e apophyses articulaires qui sont presque
horizontales ; 3° le corps , qui est la portion la
plus développée, porte en avant l'apophyse odontoïde
reçue dans la concavité de l'atlas , et elle s'y meut ; latéralement,
elle supporte les deux apophyses transverses,
simulacres des côtes dont elles sont les rudimens.
Les cinq autres vertèbres cervicales se ressemblent
entre elles, et se rapprochent, par les notes qui y
restent inscrites , des deux que nous venons de décrire
; elles sont semblables à l'axis , en ce que leurs
apophyses épineuses , latérales ou articulaires, et les
transverses ou costales, sont tout-à-fait analogues. D
Les vertèbres dorsales dilFèrent des cervicales, d'abord
en ce que les six premières, quelquefois cinq
o u SAURIENS ASI'IDIOTES. l5
seulement, ont sous le corps une sorte d'apophyse ou
de tubérosité médiane ; que leurs apophyses transverses
sont plus relevées et qu'elles reçoivent les véritables
côtes ou les cerceaux osseux, et que cette circonstance
y laisse indiquées les empreintes de ces
articulations mobiles, garnies de cartilages d'incrustation.
Les vertèbres lombaires ne diffèrent des dorsales
que par l'absence de ces mêmes facettes articulaires,
et les vertèbres sacrées ou pelviennes, parce que ces
mêmes facettes sont excessivement développées en largeur
pour recevoir les articulations des os coxaux ou
pelviens.
Quant aux vertèbres caudales, semblables jusqu'à
un certain point aux lombaires, leur corps, ou partie
moyenne la plus épaisse , va constammen t en diminuant
de volume du bassin à l'extrémité libre de la
queue. Ce corps est d'autant plus mince et plus comprimé
de droite à gauche, qu'elles se rapprochent de la
terminaison.Ces vertèbres por tent en outre, la première
exceptée , un os mobile à deux branches en chevron ,
semblables aux apophyses épineuses inférieures des
poissons , et destinées à former un canal, dans la longueur
duquel les vaisseaux artériels et veineux sont
reçus et protégés.
Les Crocodiles ont tous douze côtes de chaque côté ;
si l'on ne regarde pas comme telles les apophyses mobiles
des vertèbres cervicales, car alors il y en aurait
dix-neuf ou vingt. Les douze côtes dorsales s'articulent
sur les vertèbres par deux racines, dont l'une
porte sur le corps et l'autre sur l'apophyse transverse.
La première et souvent la deuxième des côtes dorsales
ne se joignent pas au sternum par un cartilage ; mais