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2 4 6 LÉZARDS GECK.0 TIENS
avait cependant inscrite , et deux ou trois autres qu'il
avait laissées avec les Anolis.
NOUS-MÊMES en 1 8 0 6 , dans la Zoologie analyticfue
et dans nos cours publics, nous avions profité de ces
travaux et établi le genre Uroplate; aussi en 1811,
OPPEL , dans son ouvrage allemand , ou son Prodrome
de la classification naturelle des Reptiles, a-t-il établi
la famille des Geckoides d'après nos indications.
CuviER en 1817, dans le second volume du Règne
animal, indiqua pour la première fois comme une famille
naturelle, sous le nom de Geckotiens , cette réunion
de Sauriens ; il distribua les genres en six sections,
que nous ne rapportons pas ici parce que depuis , en
182G, dans la troisième édition du même ouvrage , il
a corrigé et perfectionné ce même travail, dont nous
allons donner l'analyse, comme la plus importante monographie
qui ait été écrite sur cette famille, et que
beaucoup d'auteurs en ont depuis beaucoup profité.
Cuvier regarde cette famille comme si naturelle , et
réunissant des Lézards nocturnes tellement semblables
, que l'on pourrait, dit-il, les laisser dans un seul
genre. Il en présente les caractères très détaillés , et
il les divise ainsi qu'il suit :
1 ° Les PLATYDACTYLES, à doigts élargis sur toute
leur longueur , garnis en dessous d'écaillés transversales.
Les uns n'ont pas d'ongles du tout, et leurs
pouces sont fort petits ; leur corps est couvert de tubercules
courts; il est peint de couleurs vives. Ces
espèces viennent de l'Ile-de-France. Il y en a qui ont des
pores aux cuisses, et d'autres qui en manquent ; mais
l'auteur ignore si ce caractère n'est pas correspondant
o u SAURIENS ASCALABOTES.
H h différence du sexe (i). D'autres Platydactyles,manquent
d'ongles aux pouces , ils en sont également privés
aux deuxièmes et cinquièmes do.gts de tous les
pieds, et n'ont pas de pores aux cuisses. Il y a encore
dans cette division des espèces qui ne manquent d ondes
qu'aux q u a t r e pouces seulement, et q m ont une
ranqée de pores au devant du cloaque • d autres qui
n'ontaussi c^ue quatre ongles, mais dont les p e d s sont
palmés et le corps bordé d'une membrane horizontale ,
Lec ou sans festons à la queue. Enfin , parmi ces Platydactyles,
Cuvier place une e s p è c e a pieds palmes
qui a des ongles à tous les doigts : il en forme une
sixième sous-division.
Les HÉMIDACTYLES , qui ont la base de leurs doigts
.arnie d'un disque ovale, formé en dessous par un
double rang d'écailles réunies en chevrons : du milieu
du disque s'élève la deuxième phalange qm est grele,
et qui porte la troisième ou l'ongle à son extrémite ;
touies ont cinq ongles et la rangée de pores des deux
côtésdu cloaque, avec des écailles larges sous la queue ,
comme celles du ventre des serpens.
3° Les THÉCADACTYLES, à doigts élargis sur toute leur
W e u r , garnis en dessous d'écailles transversales,
partagées par un sillon profond où l'ongle peut se cacher
entièrement. Cuvier dit qu'ils manquent d ongles
aux pouces seulement ; qu'ils n'ont pas de pores aux
cuisses, et que leur queue est garnie de petites écaillés
en dessus et en dessous.
4 0 Les PTYODACTYLES , dont le bout des doigts est
(1) Nous avons cru remarquer depuis, que les raâles seuls ont des
pores fémoraux, de sorte que l'absence ou la presence de ces trou,
ne peut servir à la distinction des espaces. il
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