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298 lÉZARES GECKOTIENS
Pachydactyle, nous fdit présumer qu'il appartient à ce
groupe. Peut-être même la seule espèce qu'il y rapporte
( Pachydaclylus Bergii ) n'est-elle pas différente de notre
Platydactylus Ocellatus, qui vient du cap de Bonne-
Espérance, de même que l'individu qu'il a décrit.
1. PLATYDAGTYLE OCELLÉ. Platydactylus ocellatus. Oppel.
CARACTÈRES. Museau court, épais ; dos brun, semé de taches
blanches ; ime bande noire derrière l'oeil ; dessous du corps et
bords des paupières blancs ; gorge piquetée de noir.
SYNONYMIE. Gecko ocellaius. 0pp. note manusc.
Gecko ocellatus, G. inunguis. Guv. Règ. Anim. (i'® édit.) tom. 2,
pag. 46, tab. 5, fig. 4.
Gekko ocellatus. Merrem. Amph. pag. 48 , spec. 18, et inunguis.
ilid. spec. 17.
Platj-dactylus ocellatus. Cuv. Règ. Anim. (2°'® édit.) iom. 2 ,
pag. 62 ; et ïbid. Pl. inUnguis, pL 5, fig. 4.
Gecko inunguis, et G. ocellaius. Griff. Anim. Kingd. tom. 9,
pag. 142.
Eyed Platydactyle, Gray, Synops. in Griffith's Anim. Kingd.
tom. g, pag. 47-
Gecko inunguis. Schinz. Naturgesch. und abbild< Rept. pag. 78,
tab. i5, fig. I , et ocellatus, fig. 2.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce est de fort petite taille. Sa tête a un peu
plus de largeur que de hauteur. Les orifices antérieurs des narines
sont placés latéralement à l'extrémité d'un museau court et obtus ;
ils sont circulaires et entourés de trois ou quatre petites écailles.
Les yeux sont grands ; leur pupille est oblongue, verticalement
placée et comme frangée ou festonnée sur les bords. La paupière
unique, qui garnit les orbites, ne paraît pas former un cercle
complet autour de l'oeil, attendu que son bord inférieur est
rentré ou replié en dedans. Les dents sont nombreuses, petites,
coniques, fort rapprochées les unes des autres, sans cependant se
toucher.
Extérieurement, l'oreille n'offre qu'un simple petit trou un peu
ou SAURIENS ASCALABOTES. G. PtATTDACTYLE. I. 299
ovale, dont l'entrée n'est pas bordée d'écaillés différentes de celle,
qui revêtent les régions voisines.
Le cou est gros, arrondi, ainsi que le dessus du corps, dontla
partie inférieure est plane.
Les pattes antérieures ont un peu plus de la moitié de la longueui
du tronc; les postérietu-es sont environ d'un cinqmeme
plus grandes: toutes quatre se terminent par cinq doigts dépourvus
d'ongles, cylindriques dans les deux premiers tiers de
leur longueur, et légèrement épatés dans le dernier. Sous l'extremité
des doigts, on voit quatre ou cinq petites lames imbriquées,
situées en travers, et dont le bord libre est légèrement arqué en
dedans. Le reste de l'étendue inférieure des doigts est revêtu
d'écaillés étroites, semblables à celles du dessus, et disposées sur
trois rangées longitudinales, dont la médiane est un peu plus
dilatée que les deux autres. Les doigts de la main, à l'endroit
où ils sont attachés, forment une ligne circulaire. Celui du milieu
est un peu moins court que le second et le quatrième, et ceux-ci
un peu plus longs que les deux externes.
Parmi les doigts, des pieds il y en a un dont la base est fixée un
peu plus haut que celle des autres, c'est le cinquième, qui, à
cause de cela, paraît plus court que celui du milieu, quoiqu'il
soit réellement aussi long. Il existe encore entre le cinquième doigt
et le quatrième un plus grand écartement qu'entre les autres. Le
premier est moins allongé que le second et le quatrième, mais le
troisième ou le médian est plus court.
Dans cette espèce, ni l'un ni l'autre sexe n'offre des pores,
soit le long des cuisses, soit au devant de l'anus. Les mâles ont
de chaque côté de la base de la queue trois fortes écailles coniques
, ressemblant à des épines. Elks sont placées côte à côte sur
une ligne longitudinale. La queue est arrondie, fort grosse à sa
base , très grêle à sa pointe. Le museau se termine par une grande
scutelle en triangle. Nous en avons compté huit plus petites et de
forme rectangulaire, garnissant de chaque côté les bords de la
lèvre supérieure : en tout, l'inférieure en offre onze, dont les
trois médianes se replient sous le menton.
Des grains extrêmement fins revêtent la surface et les parties
latérales de la tête. Il s'en montre de plus forts et légèrement coniques
, serrés les uns contre les autres, sur la peau du dos et
des flancs. Ce sont de petites écailles plates, lisses et imbriquées
qui protègent les régions pectorale et abdominale. Il y en a de