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4 3 8 LÉZARDS VAKANIENS
Serpens, c'est-à-dire allongeable, rentrant'dans un
fourreau, étroite et aplatie à la base, profondément
fendue et séparée en deux pointes qui peuvent s'écarter
comme dans les Ophidiens.
Ces trois principaux caractères suiFisent, comme
nous allons l'exposer , pour faire distinguer les Varaniens
des sept autres familles comprises dans l'ordre
des Sauriens. Cependant il en est encore plusieurs
autres que nous exposerons par la suite , et qui sont
tirés de la forme et de la disposition des dents ^ des
narines, des conduits auditifs. Afin que les particularités
en soient mieux saisies ou appréciées , nous allons
passer en revue les diverses familles , en nous bornant
à indiquer les différences principales dont l'absence
pourra être regardée comme indiquant autant de caractères
négatifs pour les Varaniens.
1 ° Les CROCODI L IENS ont constamment, aux pattes
postérieures, les doigts réunis à leur base par des
membranes, et quelques - uns sont toujours privés
d'ongles. Leur peau est protégée par des écussons à
arêtes saillantes, et leur ventre recouvert de plaques
carrées. Leur queue est garnie de crêtes simples ou
doubles ; enfin leur langue est adhérente et non protractile.
Nous ne tenons pas compte des autres caractères
sur lesquels nous aurons occasion de revenir, tels
que la forme, le nombre et le mode d'implantation des
dents ; la disposition de la pupille, le rapprochement
des orifices extérieurs des narines, de leur prolongement
dans l'épaisseur des os de la face, des opercules
osseux des oreilles , de la conformation de l'organe
mâle , qui est toujours simple , etc.
2 0 Les CAMÉ L ÉONI E S S ont, il est vrai, la langue
très extensible et reçue dans un fourreau ; mais elle
OU SAURIENS P LAT YNOÏ E S .
est vermi'forme et terminée par un tubercule mousse.
Leurs doigts ne sont pas séparés, puisqu'ils forment
une pince composée de deux paquets inégaux et opposables.
Leur queue est à peu près de la longueur du
tronc; elle est prenante, se recourbe en dessous, et
elle s e r t à l'animal pour s'accrocher. Le corps est comprimé
et caréné. L'oeil, très gros , n'a qu'une paupière
très développée et circulaire ; il n'y a pas de conduit
auditif externe apparent.
3 ° Les GE C KOT I ENS ont la langue large, plate, à
peine échancrée à son extrémité libre ; leur corps est
trapu, court ; les doigts sont larges, plats , à peu près
d'égale longueur. Les yeux sont gros , avec des paupières
excessivement courtes.
4 ° Les IGUANIENS diffèrent surtout par la structure
de la langue sans fourreau à la base , dont la pointe
est seulement échancrée. Ils ont le plus souvent une
crête ou une arête dorsale , un goitre ; les écailles qui
recouvrent leur peau sont libres en partie et placées
les unes sur les autres, comme des tuiles ; plusieurs
ont des dents au palais , et les maxillaires sont d'une
toute autre forme.
5° Les L A C E R T I ENS se distinguent des Varaniens ,
avec lesquels ils ont cependant, il faut l'avouer, de
très grands rapports : i" par la présence des plaques
polygones qui recouvrent leur tête ; 3° par la forme
des écailles du dos et du ventre, et par leur queue qui
n'est pas comprimée ; 3° par la forme et la disposition
des dents qui ne sont pas espacées, obtuses et coniques
, mais placées sur une même ligne et tranchantes
à leur sommet dans le sens antéro-postérieur.
6° Les CiiALCiDiENS sont faciles k distinguer de prime
aboi-d , en ce que leur peau est recouverte entièrement