3'-i LÉZARDS CROCODILIENS
papilles flexibles, et le sillon se prolonge jusqu'à son
extrémité. Le nombre des mâles paraît être moins
considérable que celui des femelles.
Les testicules sont situés sous le péritoine, dans la
cavité abdominale, vers la région des reins ; ils sont
mous et de couleur blanchâtre, leurs canaux excréteurs
se comportent à peu près comme dans les Chéloniens
; ils se rendent dans le cloaque près de la racine
et à l'origine du sillon de la verge.
Les ovaires occupent chez les femelles à peu près la
même place que les testicules des mâles : ce sont des
grappes suspendues à un repli du péritoine, on y distingue
des oeufs arrondis de couleur blanchâtre et de
grosseur variable, mais en général assez peu développes.
Les trompes ou les oviductes sont fort étendus
en longueur, car ils remontent vers le foie et se
dirigent ensuite en bas et en arrière au-dessus des
reins ; on y distingue des fibres longitudinales et d'autres
en travers : ces oviductes viennent aboutir dans
le cloaque au-dessus des orifices des canaux péritonéaux.
Le père Plumier a trouvé, dans une femelle de plus de
sept pieds de long,les trompes remplies d'oeufs prêts à
être pondus ; il y en avait neuf à droite et dix du côté
gauche : ces oeufs, à peu près de même grosseur, avaient
environ trois pouces de longueur sur un pouce et huit
à neuf lignes de diamètre, ils étaient blancs, oblongs
à peu près d'égal diamètre, semblablement arrondis
aux deux bouts ; ils étaient alors enduits d'une matière
glaireuse, quoique leur coque fût bien formée, ils
étaient blancs, mais imprimés de quelques petites cavités
irrégulières. Il a observé que quand on les faisait
s'entrechoquer, ils tintaient comme du métal ; l'intérieur
de la coque était enduit d'une membrane très
o u SAURIENS ASPIDIOTES. 33
blanche, lisse, polie et très fine; le jaune ou vitellus
était volumineux et d'une teinte pâle; il était presque
hquide et renfermé dans une membrane si déliée,
qu'elle se crevait au moindre eiîbrt, et que le contenu
s'écoulait comme de l'eau ; la glaire, fort transparente,
était de l'albumine assez consistante pour être coupée
avec un couteau ; elle prenait de la dureté par la
cuisson.
La femelle seule s'occupe de la préparation du nid ou
plutôt de la fosse qu'elle vient creuser dans le sable sur
le rivage, qu'elle garnit de feuilles et de débris mous
des végétaux; elle y pond très probablement pendant
la nuit, et on ignore si c'est en une seule ou en plusieurs
fois, une trentaine d'oeufs au plus : elle les recouvre également
de feuillages secs et-d'un peu de sable, et smvant
quelques espèces, de manière à ce que le monticule
ne soit pas trop apparent et qu'il ne soit pas aisément
découvert par les Ichneumons et les Tupinambis. Il
parait, daprès le récit des voyageurs, que les oeufs
eclosent au bout d'une vingtaine'de j ^ u l , d w Î
disent de trente et même de quarante.
§ m . HABITUDES . T MOEURS, DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE.
phliTes^'T:!" -- i t a b l e s amphibies
, comme le prouve toute leur organisation
pouvan vivre indifféremment et tour à t o u r ^ s u r T terr^
mons admettant une assez grande a u L L V ^