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LÉZARDS GECKOT.EPÎS
qu'ils grimpent à la manière des chats, ou parce que
leurs mouvemens s'exécutent sans b rui t , dW/ i ; , doucement
, et de ^aiv.i,, marcher, , g r impeur , scansor.
Schneider, dans une dissertation particulière qu'il
a publiée sur ce sujet, a porté plus loin ses recherches
et démontré que les Stellions de Pline n'étaient autres
que des Geckos.
Quoi qu'il en soit de ces etymologies , nous voyons
que Laurenti a le premier adopté'le nom de Gecko,
pour désigner le genre de Saurien qu'il avait établi et
fort bien caractérisé à cette époque, où l'on ne connaissait
que trois espèces qu'il distingua. Depuis on
a reconnu des diiïérences essentielles entre les diverses
espèces qu'on a successivement rapprochées et
les naturalistes ont été obligés de les subdiviser 'ou
de les partager en genres, qui ont entre eux beaucoup
d'affinités de structure et de forme, de sorte
que le nom générique, légèrement modifié, est devenu
celui d'une famille à laquelle on a donné successivement
les dénominations de GeMoiies (Gmelin)
(Schneider), Gechoides (Oppel), Ascalabotes
(Merrem), Ascalabotoïdes (Fitzmger), Geckotides
(Gray), et enfin de Geckotiens (Cuvier).
Voici maintenant la partie historique, et par ordre
chronologique, de l'établissement des genres dans
cette famille des Geckotiens.
L M N É , dans les premières éditions du Système de
la nature jusqu'en 1766, date de la dernière édition,
n avait inscrit, dans le genre Lézard, que trois espèces
des Geckos qu'il avait connues, d'après Brander
Edwards et Séba. '
LAURENTI, en 1768, est le premier des auteurs systématiques
qui ait établi le genre Gecko, en lui assignant
OU SAUUIENS ASCALABOTES. 2Q 5
des caractères naturels, et en y inscrivant trois espèces.
Comme ces caractères étaient déjà fort bien exprimés
pour cette époque, nous croyons devoir en donner la
traduction.
« Le corps des Geckos est trapu, sans crêtes, entièrement
nu, ou couvert de petites écailles minces ; leur
tête est fort grosse, à mâchoires peu tranchantes ; leurs
doigts sont élargis sur les bords, égaux en longueur,
épais, garnis élégamment en dessous de lames embriquées,
plus gros et arrondis à l'extrémité libre , garnis
d'un ongle recourbé, naissant en dessus; leur cloaque
est transversal ; chez les adultes, la peau du dos et de
l'occiput est hérissée de tubercules rares; leur tête va
en s'élargissant en arrière. »
GMELIN, lorsqu'il donna en 1788 une treizième édition
du Sjstema naturoe de Linné, introduisit, dans
une sixième division ou sous-genre de celui du Lacerta,
sous le nom de GeUones , cinq espèces qu'il caractérisa
par ces notes : cinq doigts lobés en dessous ,
non pointus; à corps verruqueux, et il y rapporta,
outre l'espèce égyptienne, deux autres indiquées par
Houttuyn, par Edwards et Sparmann.
LACÉPÈDE en 1790, SCHNEIDER en 1797, CUVIER eni798,
BRONGNIART en1801, indiquèrent aussi ce genre Gecko.
DAUDIN en i8o3, dans le tome quatrième de son
Histoire naturelle des Reptiles , donna une description
complète du genre Gecko, qu'il divisa en trois
sections d'après le nombre, la connexion des doigts,
la forme de la queue et la disposition des écailles, il
distingua les Geckos proprement dits, les Geckottes
et les Geckos à queue plate. Il y inscrivit en tout
quinze espèces, sans compter celle que Sparmann
avait décrite sous le nom de Geitje, que Gmelin y
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