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quand les familles sont constituées sur des analogies
parfaites commeTest celle des Geckotiens, qui, jusqu'à
un certain point, ne forment qu'un seul genre. Tels
sont par exemple dans la classe des reptiles les Crocodiliens,
les Caméléoniens et les Scincoidiens. Aussi
bien convaincus de cette diiRculté et du peu d'avantai^
es qui résulterait pour la science de multiplier les
genres quand il n'y a pas lieu de le foire d'une manière
naturelle, n'avons-nous pas adopté ceux proposés
par diilérens erpétologistes : tels sont les suivans :
Anoplopus àe. Wagler Pachydactjlus àe Wiegmann,
Crossurus de Wagler, Ptjchozoon de Kulil ou Pteropleura
deM. Gray. Nous nous sommes bornés , comme
pour les Geckos dont les doigts sont étroits, àia division
de G. Cuvier^ à deux modifications près cependant qui
sont :d'avoirréuni les Thécadactyles aux Platydactyles
et retiré de la division des Spbériodactyles certaines
espèces à disques digitaux divisés en deux dans la partie
inférieure, pour les placer, à l'exemple de M. Gray,
dans un genre particulier sous lenomdePhyllodactyles
indiqué par ce dernier auteur.
Entre ces genres , dont le nombre est de sept, deux
seulement, ce sont ceux des Gjninodactjles et des
Sténodactyles , appartiennent au groupe des espèces à
doigts étroits et qui , par cela même , ne peuvent être
confondus avec les cinq autres qui constituent la principale
division des véritables Geckotiens offrant en
travers une dilatation, sur tout ou partie de leurs
doigts. Quant aux différences que présentent entre
eux ces genres Sténodactyle et Gymnodactyle, elle
consiste en ce que le premier offre des doigts cylindriques
mais néanmoins pointus à leur extrémité libre,
fort peu allongés , garnis en dessous d'écaillés granu-
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leases et de aentelures sur leurs côtés-, au lieu que
les doigts chez les Gymnodactyles, sont très-longs et
o-énéralement fort grêles , revêtus sous leur face inférieure
, de lamelles transversales , et surtout, ce qm
les caractérise, dépourvus de dentelures sur leurs
bords.
Parmi les genres dont les doigts sont plus ou moms
élargis , si l'on met à part ceux qui n'offVent cet élargissement
que sous les extrémités des doigts, tels
que les Ptjodactyles, les Phjllodactjles et les Sphériodactjles
, il ne reste plus que les Platjdactyles et
les Hémidactyles , qu'on peut facilement distinguer
entre eux. Chez les premiers en effet la dilatation des
doigts s'observe sous toute leur longueur , tandis que
dans les seconds, cet élargissement n'existe qu'à la
base où il offre un grand disque , ovale du centre , duquel
s'élèvent, en-dessus, les deux dernières phalanges
qui ressemblent à une sorte de petit crampon. On remarque
aussi que le dessous de la queue des Platydactyles
n'offre pas comme celle des Hémidactyles une
bande longitudinale de grandes scutelles élargies en
travers, et disposées absolument de la même manière
que celles qui garnissent le ventre de la plupart des
serpens.
Les Sphériodactyles sont reconnaissables au petit
disque circulaire, ressemblant quelquefois à une
petite pelote lisse, qui existe à l'extrémité de chacun
de leurs doigts, qui de plus sont dépourvus
d'ongles. En cela ce genre diffère bien évidemment
de ceux des Ptyodactyles et des Phyllodactyles dont
les deux paires de pattes sont munies dongles, logés
chacun dans une petite fente qui partage longitudinalement
en deux parties , la portion dilatée de
leurs doigts, laquelle est échancrée sur son bord anté-
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