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4 LÉZARDS CROCODILIEXS.
par deux sortes d'opercules mobiles, l'un supérieur,
l'autre inférieur, attachés sur le bord du conduit auditif.
6° Le tronc est déprimé, protégé du côté du dos
par des écussons solides, à lignes saillantes en longueur,
ou par de grandes plaques osseuses^ carénées,
distribuées par bandes longitudinales. La peau du
ventre est recouverte de rangées transversales de plaques
écailleuses, lisses et carrées.
7° Leur queue est surmontée de crêtes longitudinales;
elle est très-longue, conique, grosse à la base,
toujours comprimée latéralement, et garnie de plaques
carrées, verticillées.
8° Les pattes antérieures sont à cinq doigts distincts,
dont les deux externes sans ongles; les postérieures
n'ont que quatre doigts palmés ou demi-palmés,
dont trois seulement sont onguiculés.
9" Les organes générateurs sont simples cliez les
mâles; le cloaque est longitudinal, ovalaire; il ne
présente pas une fente transversale comme chez la
plupart des autres Sauriens.
En détaillant successivement ces particularités, au
nombre de neuf principales, qui distinguent cette famille
des Crocodiliens, notre intention est de mieux
apprécier les analogies ou les similitudes partielles
qui semblent lier ce groupe à quelques autres du
même ordre, en même temps que nous aurons occasion
de faire saillir davantage les dilFérences essentielles
de l'organisation, qui les isolent, pour ainsi
dire, de tous les autres animaux de cette même classe
des Reptiles. /
1° L'adhérence intime de la peau sur les os qui forment
le crâne et la face, ainsi que l'absence des écailles
o u SAURIENS ASPIDIOÏES.
OU des plaques cornées sur ces mêmes parties, deviennent
des notes importantes pour faire distinguer
les Crocodiliens des trois autres fomilles de Sauriens,
qui comprennent les Lézards, les Scinques et les
Chalcides ; et quoique la dépression du crâne et l'aplatissement
du museau se retrouvent aussi et presque
uniquement dans quelques Geckotiens, tous les
autres Sauriens, sans exception, ont une hauteur du
crâne telle que dans les sections verticales que l'on
pourrait en faire, cette dernière étendue serait à peu
près égale cà sa largeur.
2° La conformation de la langue , qui est entière ,
liée de toutes parts à la mâchoire inférieure, et qui
par cela même ne peut sortir de la bouche, semble
indiquer quelque analogie, pour sa disposition et ses
usages , avec celle de la plupart des espèces de Batraciens
Urodèles, comme les Salamandres. Il est vrai
que les Geckotiens ont aussi une langue plate et peu
mobile ; mais chez eux cet organe est libre à la pointe^
qui est aussi le plus souvent un peu échancrée. Wagler
s'est même servi de ce caractère de l'immobilité
absolue de la totalité de la langue, pour placer les
Crocodiles dans une famille spéciale, qu'il distingue
de celles de tous les autres Sauriens, par cette'particularité
qu'il a cherché à exprimer sous le nom d'JTedroeoglosses.
Quant à la longueur excessive de la mâchoire inférieure,
relativement à l'étendue du crâne dans le même
sens , c'est véritablement une singularité remarquable
par la comparaison qu'on peut en faire avec la plupart
des autres Reptiles, et par les eiiets qui résultent de
leur mode d'articulation. En effet, la cavité glénoïde
ou articulaire est située chez ces animaux bien en ar