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animaux possèdent, de pouvoir respirer par le sommet
du museau situé à la superficie des eaux , pendant que
leur gueule est complètement ouverte en avant, et
paraissant complètement close en arrière.
5" Quoique tous les Sauriens et même les Reptiles
en général n'aient pas de conque véritable ou de replis
extérieurs aux oreilles, on trouve chez les Crocodiles
deux sortes de plaques mobiles qui s'appliquent
à volonté, plus ou moins fortement, sur l'orifice du
conduit auditif externe. C'est un exemple unique, et
qui a dû être par conséquent noté comme une particularité
distinctive pour cette famille.
60 La forme générale du corps, dont le tronc offre
toujours un peu plus d'étendue en largeur qu'en hauteur,
se retrouve dans quelques autres familles de Sauriens,
tels que les Geckos, les Tupinambis, etc.; mais,
à l'exceptio n de la Dragonne, on n'observe chez aucun
animal de cet ordre une disposition semblable dans
les plaques qui protègent les tégumens. Il y a sur
la nuque et sur le dos , de grands écussons ou boucliers
solides, souvent osseux, relevés suivant leur longueur
par une crête ou arête longitudinale : des arêtes analogues
sur la base de la queue en rangée quadruple,
puis double, et enfin simple ou tranchante sur l'extrémité
libre de la queue, qui est toujours comprimée
ou aplatie de droite à gauche pour servir de rame ou
de nageoire. Le dessous du ventre est protégé par des
verticilles de plaques carrées, lisses ou sans carènes, et
les flancs sont garnis de petites écailles arrondies ou
ovales. Comme nous venons de le dire, le seul genre
de la Dragonne présente sous ce rapport quelque analogie
avec les Crocodiles; mais ses pattes sont tout
autres, ayant cinq doigts distincts, et tous munis
o u SAURIENS ASPIDIOXES. <J
d'ongles, les postérieures n'étant pas palmées; en
outre, sa langue est libre , fourchue à la pointe ; enfin
ses dents sont en tubercules mousses.
La forme des pattes, qui sont tellement courtes
qu'elles peuvent à peine soutenir le poids du corps; la
direction de ces membres, qui est presque transversale
à la longueur de l'échiné ; les doigts, au nombre
de cinq en avant, dont les deux externes sont constamment
privés d'ongles; les membranes, qui lient entre
elles les bases des doigts postérieurs, toujours au nombre
de quatre, dont l'extérieur n'est pas protégé par
un ongle : tout dénote les habitudes aquatiques déjà
annoncées par la compression de la queue, et la position
des orifices extérieurs des organes de la respiration.
Or, parmi les Sauriens, les Uroplates et les
Ptychozoons offrent seuls des pattes ainsi palmées ,
mais d'ailleurs toute leur organisation les rapporte à
l'ordre des Geckotiens.
80 Enfin, les Crocodiliens mâles semblent construits
comme les Oiseaux et les Chéloniens , puisque , parmi
les Sauriens, ce sont les seuls dont les organes génitaux
soient extérieurement simples, et chez lesquels
les deux sexes portent en dessous, à la racine de la
queue, une fente dirigée en longueur. C'est la terminaison
du cloaque, qui est au contraire fendu en travers
chez presque tous les autres Sauriens.
En analysant ces nombreuses particularités pour
les réduire à leur plus simple expression, et les présenter
comme une sorte de résumé de ce qui précède,
nous assignerons à cette famille la série suivante de
caractères essentiels ou naturels, parce que nous les
avons tirés uniquement de leur conformation extérieure.
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