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hybernans. C'est ce qui arrive surtout aux Batraciens,
chez lesquels les epiploons se chargent, pendant l'automne
, d'une matière grasse abondante qui disparaît
peu de temps après la fécondation, pour se reproduire
de nouveau avant l'hiver suivant. Comme nous n'avons
pas été à portée d'étudier par nous-mêmes cette particularité
de l'organisation, nous l'indiquons seulement
aux naturalistes qui pourront examiner des Geckos
aux diverses époques de l'année.
Des organes de la génération.
Les organes mâles et femelles des Geckotiens nous
offrent peu de particularités à noter. Tout fait présumer
que la reproduction s'opère chez eux comme chez le
plus grand nombre des Sauriens, les Crocodiles exceptés.
Il est certain que les mâles sont plus petits, plus
sveltes, plus agiles, mieux et plus vivement colorés
que les femelles ; que leurs organes génitaux sont
doubles et logés de chaque côté de la base de la
queue, qui par conséquent est renflée à cette place, et
que le rapprochement sexuel ne dure pas long-temps.
Nous avons vu des oeufs de Geckos que nous avons
trouvés nous-mêmes en petit nombre, cinq ou six à la
fois, déposés entre des pierres. Nous les avons recueillis
; ils étaient ronds , absolument sphériques, à coque
calcaire assez solide, d'une teinte blanche sale, uniforme
; la surface en était légèrement raboteuse, ils
ont produit, presque sous nos yeux, des petits Geckos
parfaitement conformés et fort agiles ; mais étant en
voyage, nous n'avons pu les nourrir. Nous avons reconnu,
sous leur abdomen, l'ouverture ombilicale par
laquelle le vitellus avait été absorbé qui n'était pas
entièrement oblitérée
©B SAUfilEHS ASCAI-ABOTES.
§ III. HABITUDES ET MOEURS ; DISTBIBUTION GÉOGRAPfflQUE
DES ESPÈCES.
Nous avons maintenant peu de détails à donner sur
les habitudes et les moeurs des Geckotiens, car en étudiant
les diverses modifications de leur structure et de
leur conformation, les principales circonstances de
leur manière de vivre ont du être naturellement indiquées.
Il résulte en effet de cet examen, que la plupart
de ces Sauriens étant de petite taille, les besoins
de leur alimentation n'exigeaient pas un développement
considérable dans les forces musculaires et surtout
dans les moyens qui leur ont été accordés par la
nature pour attaquer ou pour se défendre. Des animaux
très-faibles sont la seule proie du plus grand
nombre : ils se nourrissent de larves , de chenilles et
d'insectes qu'ils se procurent le plus souvent en se
mettant en embuscade ou en les chassant et les poursuivant
dans les trous et les cavités obscures où ceuxci
cherchent leur refuge. Ils semblent avoir étéen eii'et
principalement construits dans ce but. Leurs pattes,
munies en-dessous de lames imbriquées qui s'appliquent
exactement et adhèrent solidement sur la surface
des corps, même les plus lisses, leur permettent
de courir avec la plus grande prestesse sur tous les
plans et dans toutes les directions , en se tenant même
suspendus sous la page inférieure des feuilles. Le plus
souvent des ongles crochus, acérés etrétractiles , comme
ceux qui forment les grillés des chats , leur donnent
la faculté de grimper sur les écorces des arbres ,
de pénétrer dans les fentes et les trous des rochers,
de gravir les murailles à pic, d'en rechercher les
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