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venir d'uu individu qui avait neuf mètres au plus.
On est porté à croire qu il existait aussi plusieurs
espèces de Plésiosaures, d'après la l'orme des vertèbres
et de quelques autres parties de leurs squelettes.
i" Le Dolichodeirus ou à long cou, dont les vertèbres
ont le corps aussi plat que les disques qui servent
de dames à jouer, et dont les surfaces sont à peu
près planes et non concaves, comme dans les Ichthyosaures
(i).
2° L'espèce qu'on a nommée Hecentior, dont les
vertèbres qui ont été trouvées dans le comté de Dorset,
àKimmeridge,prèsde Weymouth, sontbeaucoup plus
courtes d'avant en arrière (2).
3° Le Carinatus^ dont Cuvier n'a vu qu'une vertèbre
cervicale trouvée dans une sorte d'oolithe près
de Boulogne, ayantune arête longitudinale mousse (3).
4° et 5o Enfin deux autres espèces nommées, l'une
Pentagonus, parce que le corps des vertèbres caudales
n'est pas cylindrique, mais à cinq pans réguliers
; elle provient de l'Auxois ^ des environs de Sémur,
et une autre du Calvados, chez laquelle cette
même vertèbre avait le corps triangulaire, d'où elle a
tiré le nom de Trigonus.
(1) CoNYEEARE , Transact. Geologic, torn. 5, p. iig, pi. 18, 19,
31, 22, fig. 1-4.
Jaeger, Fossil. Rept. Wurtemb. p. 3g, pi. 4. iig- 3.
(2) CoviER, Ossein, toss. torn. 5, part, a, p. 4^5.
(3) Ibid, p. 486.
SAUKIJÎNS CUELOPODES. 153
CHAPITRE IV.
FAMILLE DES CAMÉLÉONIENS OU CHÉLOPODES.
§ I . CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR CETTE FAMILLE.
Nous n'avons aucune raison bien plausible à donner
pour nous justifier de l'ordre que nous avons adopté ,
en plaçant au second rang cette famille des Sauriens,
qui ne comprend que les seules espèces du genre Caméléon.
Ce groupe est tellement distinct et circonscrit par
les singularités de ses formes et de son organisation,
qu'aucun naturaliste ne serait aujourd'hui tenté de l'introduire
dans une autre section, comme on l'avait fait
dans les systèmes artificiels. Ces animaux sont d'une
structure si bizarre et si différente de celle des autres
Reptiles , qu'il faudrait presque les séparer de tous les
Sauriens. C'est à peine si l'on observe quelque légère
analogie entre une espèce de Caméléon et tout autre
Lézard, soit dans la disposition granuleuse et variable
des tégumens , soit dans l'arrangement des pièces du
squelette. En effet, aucun n'a le moindre rapport, ni
dans la forme et les mouvemens de la langue , ni dans
la structure et le mode d'articulation des membres, ni
enfin dans la conformation et les usages de la queue.
Puisqu'il fallait nécessairement les considérer, les étudier
séparément, nous avons cru bien faire en les plaçant
au second rang de l'ordre des Sauriens , dans
lequel ils se distinguent pi'esque autant que les Croco