3o LÉZAKDS CROCODIilENS
carrée située en dessous ; la fente de cette glotte est allongée,
mais étroite , supportée sur une sorte de bourrelet.
Tous les auteurs qui ont pu observer des Crocodiles
et des Caïmans vivans, sont d'accord sur les cris
que produisent les jeunes Crocodiles ; mais il paraît
que ce n'est que dans des circonstances fort rares que
les individus adultes les font entendre, peut-être à
l'époque des amours ou de grands dangers.
M. de Humboldt, dans son Mémoire sur la respiration
des Crocodiles^ pag. 266, rapporte qu'en faisant
des expériences sur ces animaux « ils jetèrent des
» cris perçans quand je leur touchai la queue; le cri
» du Crocodile est fréquent et ressemble à celui du
» chat. Au contraire , le rugissement du Crocodile
* adulte doit être très rare, car ayant vécu pendant
» plusieurs années, ou en couchant à l'air libre sur les
» bords de l'Orénoque , nous avons été presque toutes
» les nuits entourés de Crocodiles , nous n'avons jamais
» entendu la voix de ces Sauriens à taille gigantesque.»
(Recueil d'observations de zoologie, tome i.) Cependant
Bosc dit qu'en Caroline les Caïmans font le soir, dans
les forêts marécageuses, un tintamare effroyable et qu'il
les a entendus plusieurs fois ( Diet, de Déterville );
jamais nous n'avons pu entendre ces cris chez les individus
que nous avons observés en état de captivité.
Nous aurons à énoncer peu de particularités sur les
sécrétions opérées chez les Crocodiliens ; elles sont à
peu près les mêmes que celles qui sont produites dans
les autres espèces de Reptiles et que nous avons fait
connaître ( T . i, p. 196 à 206) : il y a des reins trèsdéveloppés,
mais pas de vessie urinaire, Les glandes
musquées des bords du cloaque et du menton sont les
plus spéciales. Nous avons déjà dit que les premières
o u SAURIENS ASriDIOTES. 3l
avaient été primitivement décrites par le père Plumier
dans un manuscrit dont Schneider nous a donné un
extrait (i). Ce sont deux glandes ou poches de couleur
jaune, de la forme et de la grosseur d'une olive ; leur
cavité est remplie d'une matière onctueuse qui en sort
par une petite ouverture garnie d'une sorte de sphincter
ridé : cette humeur porte une odeur très forte de musc.
Cuvier ( Anatomie comparée, tome 11 , pag. 262 ) a
décrit anatomiquement les glandes musquées sous-maxillaires.
Il y en a deux : elles ont une gaîne musculotendineuse
et un tissu homogène blanchâtre ; l'humeur
sécrétée arrive dans un petit sac qui s'ouvre immédiatement
au dehors par un large orifice ; la matière est
d'un gris noirâtre et porte aussi une forte odeur de
musc.
4° Des organes de la génération.
Les individus mâles offrent, comme nous l'avons vu,
un caractère remarquable dans leur organe génital extérieur
qui est simple et impair comme dans les Chéloniens
; tandis que la plupart des autres Sauriens et tous
les Ophidiens ont deux de ces organes souvent tout-àfait
distincts dans leurs annexes ou dépendances. Cette
sorte de pénis rétractile dans le cloaque consiste en un
appendice conique, terminé par une portion un peu
déprimée et sillonnée dans sa longueur ; on trouve à
l'intérieur un double corps caverneux, dont les parois
sont très-fortes, souvent cartilagineuses et même osseuses
; la portion libre est plus molle, couverte de
reflis^'^Î^res les ont a ussi indiquées. ouvrage cité ,P p^a'Sge. 269 eLte s2 7m5.i ssionuai-
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